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Mali: les Français s`apprêtent à quitter Tombouctou, réunion internationale à Bruxelles
Publié le mardi 5 fevrier 2013  |  AFP


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© aBamako.com par A S
Visite du président François Hollande à Tombouctou.
Tombouctou, le 02 février 2013, le président français s`est rendu à Tombouctou à la rencontre des troupes françaises en position dans la région.


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GAO (Mali) - Les soldats français s`apprêtent à quitter
Tombouctou pour se rendre à Gao, puis à Kidal (extrême nord-est), où se
trouvent déjà 1.800 soldats tchadiens, alors que le Groupe de soutien au Mali,
qui rassemble les grandes organisations internationales, se réunit mardi à
Bruxelles.

"Le monde entier est là. Nous allons réfléchir aujourd`hui sur tout ce qui
concerne la stabilisation" du Mali, a déclaré le ministre malien des Affaires
étrangères, Tiéman Coulibaly, à son arrivée à la réunion de Bruxelles.
Une quarantaine de responsables des pays d`Afrique de l`ouest, d`Europe et
des grandes organisations comme l`ONU, l`Union Africaine, la Communauté
économique des Etats dAfrique de lOuest (Cédéao) ou la Banque Mondiale
participent à cette réunion du Groupe de soutien au Mali.

Elle porte notamment sur le mode de fonctionnement et de financement de la
force ouest-africaine, la Misma, chargée de prendre le relais de l`armée
française au Mali.

Le ministre ivoirien de l`Intégration africaine, dont le pays préside la
Cédéao, Ally Coulibaly, a indiqué que son pays était "favorable" à une
évolution du statut de la Misma passant sous l`autorité de l`ONU, comme l`ont
demandé lundi le président François Hollande et le vice-président américain
Joe Biden.

Cette force, qui doit prendre le relais de 4.000 Français, doit à terme
comprendre quelque 4.000 soldats, dont 2.000 sont déjà au Mali. Un contingent
distinct de 2.000 Tchadiens est lui déjà presque entièrement déployé.

Le Groupe de soutien au Mali doit aussi étudier la reprise de l`aide
publique au Mali. A elle seule, l`UE pourrait débloquer 250 millions d`euros.
La communauté internationale va également "proposer son aide à
l`organisation des élections" promises par le président malien par intérim
Dioncounda Traoré d`ici au 31 juillet. "C`est un calendrier ambitieux", a
souligné un responsable européen.

La France a déjà annoncé la reprise progressive de l`aide publique au
développement, gelée depuis le coup d`Etat militaire du 22 mars 2012 qui avait
précipité la chute du Nord aux mains des islamistes armés.

Sur le terrain, une première colonne de véhicules blindés français devait
traverser, en empruntant un bac, le fleuve Niger aux environs de Tombouctou,
pour se diriger vers Gao, la plus grande ville du nord du Mali, reprise le 26
janvier par des soldats français et maliens.

Il faudra plusieurs jours aux quelque 600 soldats français présents à
Tombouctou pour rallier leur destination, selon des sources militaires
françaises.

Des soldats maliens, arrivés avec les Français, continueront à assurer la
sécurité de cette ville emblématique du nord du Mali, mutilée par les
jihadistes.

1.800 soldats tchadiens à Kidal

De Gao, les Français doivent se rendre à Kidal, à 1.500 km au nord-est de
Bamako, près de la frontière algérienne, où l`armée française contrôle
l`aéroport depuis presque une semaine.

La ville elle-même est "sécurisée" par quelque 1.800 Tchadiens, a indiqué
mardi le ministère français de la Défense.

Kidal était un bastion du groupe islamiste armé Ansar Dine (Défenseurs de
l`islam), mais elle est passée sous le contrôle du Mouvement islamique de
l`Azawad (MIA, dissidence d`Ansar Dine s`affirmant "modérée") et du Mouvement
national de libération de l`Azawad (MNLA, rebelles touareg) juste avant
l`arrivée de soldats français dans la nuit du 29 au 30 janvier.

Ces deux groupes ont apporté leur soutien à l`entrée en ville de soldats
français, mais ils ont refusé la présence de militaires de la Cédéao (dont ne
fait pas partie le Tchad), par crainte d`exactions contre les Arabes et
Touareg, souvent assimilées aux groupes islamistes.

Les soldats français poursuivent dans le même temps leur traque des chefs
et combattants islamistes qui se seraient réfugiés dans le massif des Ifoghas,
au nord de Kidal, près de la frontière algérienne.

Des frappes aériennes massives ont été menées ces derniers jours dans la
région de Tessalit et d`Aguelhok, au nord de Kidal, visant "principalement des
dépôts logistiques et des centres d`entraînement", selon Paris.

C`est aussi dans cette région de grottes et de montagnes que se
trouveraient les sept otages français enlevés au Niger et au Mali en 2011 et
2012 par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et un autre groupe islamiste
armé, le Mouvement pour l`unicité et le jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao).
Selon des sources de sécurité et un député malien touareg, une délégation
des Touareg des Ifoghas a récemment rencontré les ravisseurs des otages
français, assurant que certains se sont montrés dans "de bonnes dispositions".
Parmi les chefs islamistes probablement réfugiés dans les Ifoghas figurent
l`Algérien Abou Zeïd, un des émirs les plus radicaux d`Aqmi, et Iyad Ag Ghaly,
chef d`Ansar Dine, ex-rebelle touareg malien des années 1990, originaire de
Kidal, qui connaît parfaitement la région.

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