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Menace sur l’accord de paix au Mali
Publié le mardi 28 juin 2016  |  liberte-algerie.com
Mali
© Autre presse par DR
Mali : Iyad Ag Ghali, chef d`Ansar Eddine, réapparaît et appelle à l`unité des jihadistes




Le retour du chef terroriste targui sur le devant de la scène, dans un contexte politico-sécuritaire délétère au Mali, n’augure rien de bon pour la paix dans ce pays du Sahel.

Iyad Ag Ghali est de retour. Et il l’a signifié à travers une vidéo qu’il a diffusée dimanche soir à deux médias français, l’Agence France Presse (AFP) et Radio France International (RFI).
Une première depuis avril 2014. Annoncé pour mort, il y a quelques mois, par les médias maliens, cet ancien rebelle targui de la tribu des Ifoghas signe, avec cette vidéo de près de douze minutes, un démenti et prouve qu’il est encore vivant. Mais au-delà du fait de se déclarer vivant, le chef d’Ansar Eddine a adressé de nouvelles menaces aux forces armées internationales présentes au Mali, dont celle de la Mission de maintien de la paix onusienne (Minusma) et celle de l’opération française dans le Sahel “Barkhane”. Si cette nouvelle vidéo n’est pas datée, elle contient en revanche des images remontant à avril dernier et montrant des populations manifester leur colère à Kidal contre Barkhane et la Minusma, suite à la mort de deux manifestants de la Coordination des mouvements de l’Azawad la veille. Les deux victimes avaient été mortellement touchées par des tirs venant du camp de la Minusma, après le débordement qui a suivi un sit-in organisé en signe de contestation contre la multiplication des arrestations menées par les membres de Barkhane. Dans son nouveau message, “face à la machine militaire des ‘’croisés’’”, Iyad Ag Ghali confirme sa volonté d’aller jusqu’au bout de son projet : semer la mort partout et empêcher à tout prix la mise en œuvre de l’accord de paix auquel il s’est opposé avant même sa conclusion, au bout d’un an de discussions houleuses à Alger, entre les autorités maliennes et les ex-rebelles dont il était au début l’allié. Le chef d’Ansar Eddine s’était allié avec le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, membre de la Coordination des mouvements de l’Azawad), au début de la rébellion en 2013, avant de verser dans le terrorisme dans la perspective d’imposer une “république islamique” au Mali. Proche parent du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), un des membres de la CMA, Iyad Ag Ghali avait vainement tenté de s’imposer comme un acteur incontournable dans le processus de négociation. Recherché par les États-Unis, qui ont mis sa tête à prix (5 millions de dollars), Ag Ghali promet aujourd’hui le chaos dans un Mali déjà trop instable et où l’accord de paix demeure très fragile. Sa sortie intervient dans un moment qu’il semble avoir bien choisi, c’est-à-dire au lendemain même de la célébration du premier anniversaire de l’accord d’Alger à Bamako, lors d’une cérémonie qui a vu les signataires de ce document réaffirmer leur volonté d’accélérer la mise en place des autorités intérimaires et une meilleure coordination dans la lutte contre l’insécurité. Pour rappel, Ansar Eddine a renforcé ses rangs dans le centre et le sud du Mali, grâce à de nouvelles alliances avec des groupuscules terroristes locaux, sans oublier ses liens très étroits avec des membres d’Al-Qaïda au Maghreb islamique. Il a déjà revendiqué plusieurs attaques contre les positions de la Minusma et les embuscades dont étaient victimes ces trois derniers mois des convois de l’armée française de l’opération Barkhane dans le nord et l’extrême nord du Mali.


Lyès Menacer

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