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Pour non-paiement des arriérés de salaires : Le SYPESCO procède à la rétention des notes
Publié le mercredi 29 juin 2016  |  Le Point
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© aBamako.com par A.S
Ministre de l’éducation nationale : Kénékouo dit Barthélémy Togo




Le Syndicat des professeurs de l’enseignement secondaire des collectivités (SYPESCO), coordination du District Bamako, a organisé une conférence de presse pour dénoncer l’attitude du ministre de l’Education nationale, Barthelemy Togo, face à leur situation et à l’école malienne. Cette conférence de presse qui était animée par le coordinateur du SYPESCO de Bamako, Mamadou Soumaré, en présence de ses collègues enseignants des collectivités, a eu lieu à la Maison de l’enseignant le mardi 21 juin 2016.

Suite à la retenue abusive opérée sur les salaires des enseignants des collectivités depuis novembre 2015, la coordination SYPESCO du District de Bamako a, en son temps, observé un arrêt de travail. En vertu des avancées obtenues lors des négociations auprès du gouverneur du District de Bamako, la coordination a décidé de suspendre son mot d’ordre d’arrêt de travail en se réservant le droit de rétention des notes jusqu’au paiement effectif des sommes indues prélevées sur leurs salaires ; du paiement intégral de tous leurs arriérés et la signature de tous les arrêts et décisions les concernant.



Le bureau de la coordination dit qu’il maintient la rétention des notes, tout en s’inscrivant en faux contre les propos du ministre Barthelemy selon lesquels, les notes ont été déposées, sauf de 5 cinq lycées. Justement, c’est cela qui est faux, les notes sont retenues dans tous les établissements de Bamako. Selon le conférencier, ce sont les seuls rappels de Bamako qui font plus de 555 millions environ. Alors que c’est 1/10ème seulement de ce montant qui a été payé. Bizarrement, les censeurs des lycées appellent les élèves pour leur attribuer les notes qu’ils désirent, en laissant les vraies notes entre les mains des enseignants. Tout cela, sur instruction du ministre qui leur exige de fournir les notes.

Selon le SYPESCO, de novembre à nos jours, le ministre de l’Education nationale n’a manifesté aucune volonté de résoudre les problèmes suscités. Il a plutôt instruit d’écarter tous les militants de la coordination du District de Bamako de l’organisation des examens de fin d’année 2015-2016. Face à son incapacité à résoudre les problèmes du District de Bamako, le ministre de l’Education a instruit aux chefs d’établissements d’offrir des notes de leur choix aux élèves.

Pour la coordination, le ministre de l’Education nationale veut saboter les examens et le système éducatif avec ce nouveau système. La coordination SYPESCO se désengage de tous les résultats qui découleront de ces examens et maintient son mot d’ordre de rétention des notes jusqu’à ce que satisfaction s’ensuive.

En revanche, tandis que le ministre Barthelemy parle du dépôt des notes par moins de 20% des enseignants du secondaire, c’est-à-dire les seuls fonctionnaires de l’Etat, au même moment, les enseignants des collectivités, dépassant plus de 80%, continuent à retenir contre vent et marrée leurs notes. Où allons-nous à cette allure ?

Bissidi SIMPARA
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