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Grève dans les mines : La ligne dure
Publié le mercredi 29 juin 2016  |  L’Essor
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© Autre presse par DR
Ministère des mines




Le Syndicat des travailleurs des mines exige notamment la réintégration d’un agent qui aurait été abusivement licencié à Nampala avant toute reprise des négociations

La section nationale des mines a décrété une grève de 5 jours depuis lundi dernier devant la persistance les blocages, malgré des rencontres avec le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) et le ministère des Mines,

Devant la presse, hier à la Bourse du travail, le secrétaire général du syndicat, Mahamadou Conté, a dénoncé les intimidations et le harcèlement dont seraient victimes des travailleurs dans beaucoup de sociétés minières, notamment à Nampala où un responsable syndical vient d’être suspendu pour «ses activités syndicales» selon le syndicat.
Se disant prêts à négocier, les syndicalistes n’en exigent pas moins la levée de la sanction contre leur camarade d’abord. Le conférencier a jugé que le débrayage connait un franc succès, paralysant le travail dans les mines. Selon lui, plus de 90% des employés des mines ont observé le mot d’ordre.

En présence d’autres syndicalistes, Mahamadou Conté a indiqué dans ses propos liminaires que l’objectif de la conférence de presse était d’éclairer l’opinion sur les préoccupations du secteur minier. Celles-ci vont du « licenciement massif de travailleurs » à « la violation » de leurs droits dans les entreprises minières. Le conférencier a évoqué un dialogue de sourd avec le gouvernement et le patronat malgré les négociations entamées depuis 2014.

Cependant, il reconnaît volontiers que le bras de fer n’est nullement une option privilégiée par son syndicat. «Manifestement, les pourparlers ont échoué, reconnaît le conférencier qui a précisé que le préavis de grève contient une dizaine de points de revendication».

Il a cité en premier lieu la violation des accords de 2014, notamment en ce qui concerne la mise en place de plan social en cas de licenciement. Dans les cimenteries, dit-il, il a déclaré que les travailleurs n’ont pas de couverture médicale et de contrats de travail en bonne et due forme. « Cette précarité ne doit plus être de saison », tranche l’orateur.

Le versement des primes de découverte (de mines) est également un point de discorde. Le Syndicat demande également le paiement de primes aux travailleurs licenciés. La formation et l’équipement des travailleurs des mines sont aussi une source de préoccupation pour les syndicalistes. Autres revendications : la régularisation du paiement des cotisations à l’Institut de prévoyance sociale (INPS) et à l’Assurance maladie obligatoire (AMO) qui ne sont jamais reversées et le respect des droits des travailleurs en cas de fermeture de mine.

« C’est notre combat. On va aller jusqu’au bout », a conclu, visiblement déterminé, le syndicaliste qui évalue l’incidence financière de la grève à une moyenne de 800 millions par jour dans les 9 mines opérationnelles de notre pays. Cette activité, vitale pour l’économie nationale, apporte bon an mal an, 300 à 400 milliards Fcfa à l’économique nationale.

En sortant de la salle, un autre leader syndical, qui ne décolère pas a juré la main sur le cœur que la grève se poursuivra si l’Etat ne prend pas ses responsabilités.

A. M. CISSE
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