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Assurance maladie obligatoire : Des cartes d’assuré en déshérence
Publié le mercredi 29 juin 2016  |  L’Essor




La direction de la CANAM a ouvert une enquête interne suite à des photos de cartes « AMO VIP » publiées sur les réseaux sociaux. L’intention des personnes qui ont publié les photos d’une vingtaine de carte ramassées était d’informer les propriétaires qu’ils n’avaient rien à craindre. Car ces cartes seraient déposées à la direction, dès le lendemain. Mais Lassina Fomba, qui a ramassé ces cartes, ignorait que « sa découverte » allait susciter des interrogations sur Facebook et Twitter.
Les faits remontent au 23 juin dernier. La toile s’est enflammée suite à la publication de la photo des cartes et les internautes ont posé des questions comme : comment un nombre si important de cartes se retrouvent dans la rue ? Pourquoi la mention « VIP » sur certaines cartes ?
Les interrogations ont suscité la réaction de Baba Sékou Maïga, chef adjoint du parc informatique, études et productions de cartes de la CANAM. Il explique que « depuis que la CANAM ferme les droits d’accès des cartes, beaucoup de fraudeurs se débarrassent de leurs cartes inutiles. Parce que quand on leur dit que la carte est fermée, ils ne peuvent pas aller l’ouvrir à la CANAM ». Selon lui, la CANAM vérifie la cotisation et l’identité du client. « Ces cartes vont être récupérées pour être détruites », assure-t-il.
S’agissant de la mention « VIP », Baba Sékou Maïga jure qu’« il n’existe absolument pas et sous aucune forme de traitement, sans aucune exception, de VIP à la CANAM ». Il précise que la CANAM avait au tout début un contrat de cartes avec un fournisseur qui n’en avait pas en un moment donné. Ce fournisseur a donc proposé des cartes avec un sticker où il y avait la mention VIP au lieu de CANAM. En attendant que son lot de cartes arrive de France, la CANAM a dû servir ces cartes avec la mention VIP aux nombreuses personnes qui venaient de s’inscrire à l’AMO. « Les cartes avec le sticker VIP respectaient les normes de sécurité de l’époque », assure le technicien.
Selon M. Maïga, le principe même de la CANAM ne laisse aucune place à une possibilité de considérer certains assurés comme des VIP. Il rappelle à ce propos que le prestataire cotise 3,6% de son salaire, et la CANAM prend en charge 80% des factures en cas d’hospitalisation, et 70% en ambulatoire (de passage). « C’est valable pour n’importe quel traitement et pour n’importe quel assuré », explique notre interlocuteur.
Les cartes ramassées appartiennent ont-elles été abandonnées par des fraudeurs qui ne pouvaient plus s’en servir ? La réponse est attendue à la fin de l’enquête interne. En attendant, il convient de rappeler qu’au cours d’un atelier organisé par la CANAM à Siby (voir L’Essor du 19 avril 2016), le directeur général adjoint de la Caisse nationale d’assurance maladie, le Dr. Alassane Balobo Dicko avait expliqué que « si la fraude n’est pas maîtrisée, le système de réforme de la protection sociale sera plombé » car la CANAM rembourse 1 milliard de Fcfa par mois aux prestataires de services.
A. DIARRA
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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