Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Création de l’Institut islamique Ahmed Baba de Tombouctou: le feu vert des députés
Publié le mercredi 29 juin 2016  |  Info Matin
Première
© aBamako.com par mouhamar
Première session de la nouvelle législature
Bamako, le 22 janvier 2014 à l`hémicycle. Les nouveaux députés issus des dernières législatives étaient en session extraordinaire pour l`élection du président de l`assemblée nationale et la composition des groupes parlementaires




Dans le cadre de leur session en cours, les honorables députés ont adopté, hier mardi, par 114 voix Pour, zéro Contre et zéro Abstention, la loi portant création de l’Institut des hautes études et de recherches islamiques Ahmed Baba de Tombouctou (IHERI-ABAT).

C’était sous le patronage de l’honorable Issiaka SIDIBE, président de l’Institution ; en présence du ministre de l’Enseignement supérieur, Me Mountaga TALL qui défendait le projet de loi, pour qui, la création de cet Institut permettra au renforcement de la formation et de recherche dans notre pays.
Dans le rapport de la Commission Education, culture de l’Assemblée nationale, saisie au fond sur ce projet de loi, présenté par l’honorable Adama Paul DAMANGO, il est rappelé qu’en 1967, l’UNESCO a tenu une réunion des experts sur l’utilisation des sources écrites de l’histoire africaine suite à la Résolution n°3324, adoptée à Abidjan.
Suite à cette résolution, a-t-il souligné, le gouvernement du Mali, 3 ans plus tard, par Ordonnance N°12/PGRM du 23 janvier 1970, a créé le Centre de documentation qui a été par la suite transformé en l’Institut des hautes études et de recherches islamiques Ahmed Baba de Tombouctou (IHERI-ABAT) sur l’Ordonnance n°99-044/P-RM du 30 septembre 1999.
De cette date à nos jours, il a noté avec regret que l’Institut n’a pas pu véritablement se mettre en place à cause de nombreuses insuffisances sur le plan institutionnel et organisationnel. Ainsi, la nécessité de son adaptation à la réalité du pays et au besoin de la population se posait avec acuité d’où, a-t-il estimé, ce projet de loi, initié par le gouvernement en vue de prendre en compte des problèmes qui étaient à l’origine du blocage.
«Ce projet de loi est motivé par la volonté d’inscrire l’IHERI-ABAT dans le paysage universitaire de notre pays, conformément aux missions qui lui ont été assignées afin de remédier à la faiblesse du dispositif actuel. Il permet aussi de poser le 1er jalon de la mise en place de formations supérieures dans la région de Tombouctou», retrouve-t-on dans le Rapport.
Sans qu’il ne soit un Institut de trop, selon l’honorable DAMANGO, l’IHERI-ABAT de par ses missions et objectifs jouera un rôle prépondérant dans l’enseignement et la recherche dans les domaines scientifiques et de civilisation islamique. En ce sens que, selon lui, l’Institut dispose de plus 60 000 manuscrits de nos jours traitant de divers domaines et spécialités comme la Science coranique, la Géologie, l’Histoire, des Mathématiques, l’Astronomie, l’Astrologie, la Bonne gouvernance, l’Environnement, la Santé, etc. ; des connaissances que la population pourrait en profiter.
En outre, a-t-il ajouté, le fonctionnement de l’IHERI-ABAT aura des avantages certains dans le développement de notre pays parce qu’il allait permettre de lier les réalités du pays à son passé ; de présenter les concepts de l’islam de façon authentique aux populations ; de diminuer le poids social sur l’octroi des bourses d’études à des universités.
Défendant le projet de loi, le ministre TALL ajoutera au rapport de la Commission que l’Institut va jouer également un rôle important dans la collecte et la conservation des anciens manuscrits sur toute l’étendue du territoire national. Sur ce sujet, Me TALL a fait savoir que la numérisation des manuscrits est en cours dans plusieurs localités, sans donner plus détail.
A l’instar du rapporteur de la Commission, le ministre de l’Enseignement supérieur est convaincu que de l’IHERI-ABAT sera un établissement supérieur avec comme mission d’exploiter au maximum les connaissances consignées dans les manuscrits.
Toutefois, quant à la question de leur traduction en d’autres langues pour leur large vulgarisation, le ministre TALL répondra que ceci n’est pas à l’instant à l’ordre du jour de son département.

Par Sikou BAH
Commentaires