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Colonel Adama Tounkara, Directeur de l’office centrale des stupéfiants «Nos difficultés sont le manque de ressources et déficit de matériels de pointe»
Publié le samedi 2 juillet 2016  |  Le Sphinx
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© aBamako.com par A.S
Journée internationale de lutte contre la drogue
Bamako, le 27 juin 2016 la Journée internationale de lutte contre la drogue a été célébré au Mali




l y a une légère augmentation des consommatrices de drogue âgées de 16 à 39 ans … Nous avons changé de méthodes de répression». Les révélations sont du Colonel Adama Tounkara, directeur de l’Office central des stupéfiants. Nous l’avons interrogé. Interview !

colonel adama tounkara directeur office central stupefiants


Colonel Tounkara, vous avez tenu une conférence-débat lors de la journée de lutte contre la drogue avec un thème majeur «femme et drogue». Est-ce à dire que la gent féminine est autant impliquée dans le trafic et la consommation de la drogue dans notre pays ?

Nous avons tenu ce débat pour deux raisons. Comme on le sait, la femme a un rôle central à jouer en tant que mère et épouse, mais c’est aussi à l’issue d’une étude menée par un expert de l’Onu D-C qui révèle une légère augmentation du nombre des consommatrices de drogue. D’où la nécessité de tirer la sonnette d’alarme sur cette variation.

De quelles tranches d’âge sont ces consommatrices ?

Selon ledit rapport, la tranche d’âge en question est comprise entre 16 et 39 ans.

Une couche sensible donc ! Un pourcentage ?

Nous n’avons pas ce pourcentage et cela fait justement partie de nos préoccupations. Nous envisageons à propos, l’élaboration d’une stratégie nationale en vue de récolter les chiffres et faire efficacement face au phénomène.

Existe-t-il une structure de prise en charge de ces femmes consommatrices de drogue au Mali ?

Il n’y a malheureusement pas de structure spécialisée au Mali pour la prise en charge des toxicodépendants. C’est l’hôpital psychiatrique du Point-G qui s’en occupe. Nous avons, à juste raison, échangé avec les experts qui se trouvent au CHU-Point-G. Il y a par ailleurs ce projet de l’ONU-DC qui envisage la mise en place d’un centre au niveau de Bamako pour la prise en charge de ces toxicodépendants.

Il y a peu, vos services ont procédé à une très importante saisie de drogue. Il y a cependant eu polémique à l’issue de l’opération. Que s’est-il réellement passé ?

Ce que je peux dire, c’est qu’il y a désormais un changement dans notre méthode de répression. Nous échangions avec le parquet et il a été décidé de confisquer tous les biens et moyens que les trafiquants mettent généralement en œuvre en vue de parvenir à leurs fins. C’est justement dans ce cadre que nous avons confisqué les montants que les trafiquants ont proposé aux agents dans le but de les soudoyer.

Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes aujourd’hui confrontés à l’Office central des stupéfiants ?

Ici, les plus grosses difficultés portent sur les ressources pour la recherche des renseignements ainsi que le déficit de matériels de pointe afin de traquer les trafiquants sur Internet, par téléphone, etc. Nous sommes en train de voir dans quelle mesure nous pouvons accéder à ces technologies et renforcer ainsi nos capacités en termes de répression.

D’autres soucis par rapport à l’amélioration du service ?

Par rapport à ce sujet, nous pensons à l’adoption de textes visant à encourager et inciter les services de répression pour un meilleur rendement.

Avez-vous soumis cette réflexion à la hiérarchie ?

Nous avions en effet fait un projet suite à une des recommandations du Conseil des ministres par rapport à l’allocation d’une prime d’intéressement. Le projet de texte a été élaboré et se trouve au niveau du ministère de la sécurité.

Propos recueillis par A. Dramé
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