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Conseil des ministres inaugural : Le Président de la République attend « des actes concrets »
Publié le lundi 11 juillet 2016  |  L’Essor
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© aBamako.com par A.S
Conseil des ministres du mardi 19 janvier 2016




Le chef de l’Etat a exhorté le gouvernement à travailler pour combler les attentes de nos concitoyens. Il a tenu à préciser que chaque membre du gouvernement a été choisi en fonction de ses propres compétences

Dans la Rome antique, lors du Triomphe (honneurs au général victorieux, en grande pompe), un esclave murmurait à l’oreille du héros « Respice post te! Hominem te esse memento! », « Regarde autour de toi, et souviens-toi que tu n’es qu’un homme ! ». Le président de la République a fait ce rappel historique pour résumer son appel à l’humilité à l’endroit de la nouvelle équipe gouvernementale. C’était samedi après-midi au palais de Koulouba lors du premier conseil des ministres du 3è gouvernement du Premier ministre Modibo Keita.
Le chef de l’Etat a présidé la réunion qui regroupait l’ensemble des membres du nouvel attelage gouvernemental qui compte 34 membres contre 32 de l’équipe sortante. Le réaménagement s’est soldé par l’entrée de 9 personnalités et la sortie de 7 autres. Le nombre de femmes au sein du gouvernement passe de 6 à 8.

Ibrahim Boubacar Keita a appelé le gouvernement à travailler à « des décisions longtemps attendues ». Le chef de l’Etat attend « des actes concrets » pour que « les attentes soient comblées ». Toujours sur le registre des exhortations, il a engagé le gouvernement à combattre la routine et à aller à l’essentiel.

« Chacun de vous ne doit son maintien ou sa présence par ses propres compétences et sa propre qualité », a précisé le président Keita qui a ajouté sa « légitimité de pendre des décisions n’est pas contestable ». Il s’est dit confiant quand à la qualité des choix opérés. « Nous l’avons fait en connaissance de cause. Le choix a été méticuleusement fait. Je vous engage à donner le meilleur de vous-mêmes dans les nouvelles missions. Vous êtes au service du peuple. Chaque acte que vous posez, souciez-vous de son jugement aujourd’hui et demain », a insisté Ibrahim Boubacar Keita.

En réponse aux instructions du président Keita, le Premier ministre, Modibo Keita, a pris la parole pour assurer que les lignes de conduite édictées par le chef de l’Etat constituent la boussole de l’action gouvernementale. « Nous mesurons le poids de la responsabilité. Nous mesurons également la taille du défi puisque la confiance doit être méritée. Vous avez prononcé des mots qui doivent être pour nous des balises : vous avez parlé des actes concrets à poser.

Pour cela, nous devons lutter contre la routine et faire preuve de beaucoup d’imagination. Nous établirons un ordre hiérarchique des priorités », a-t-il assuré au nom de l’ensemble du gouvernement.

Modibo Keita a ensuite ajouté : « Nous comptons sur votre soutien et votre grand humanisme pour que nous allions de l’avant. Pas dans le sens d’une humilité servile mais une humilité active». Que la lumière éclaire notre chemin, a prié le Premier ministre avant de renouveler ses remerciements au président de la République.

LES GROUPES ARMÉS. La grande nouveauté réside en l’entrée au gouvernement de ministres issus de groupes armés. Mme Nina Walett Intallou, figure très connue de la rébellion emmenée par le MNLA se voit confier le ministère de l’Artisanat et du Tourisme. Elle assure qu’elle a « envie » d’aider son « pays » et que « le défi sera relevé ».
Le ministère de la Réconciliation nationale est désormais dirigé par Mohamed El Moctar, ancien ministre et proche du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), branche affiliée à la Plateforme. Sa profonde connaissance du milieu septentrional et son expérience gouvernementale font de lui une valeur sure.

Le nouveau ministre en charge du Développement industriel n’est autre que Mohamed Ali Ag Ibrahim, lui aussi acteur du processus de paix. Il mesure la charge de sa mission et l’importance du secteur dans le développement du pays. « Pas possible de se développer sans industrie », souligne ce juriste originaire de la région de Tombouctou. « Il faut aller, aller vite et aller à l’essentiel avec l’ensemble des acteurs», estime le nouveau ministre Mohamed Ali Ag Ibrahim.
Malick Alhousseini effectue un retour dans l’équipe gouvernementale qu’il avait fréquentée une première fois pendant la transition comme ministre délégué à la Décentralisation.

Cette fois-ci il prend les commandes du stratégique ministre de l’Energie et de l’Eau. Homme du sérail dans ce secteur, il est en terrain connu. « J’étais conseiller technique au département de l’Energie et de l’Eau et pendant 7 ans j’ai exercé la fonction de directeur national de l’hydraulique sans oublier que j’ai été administrateur de l’EDM pendant sa restructuration », rappelle-t-il, estimant que cette nomination est « une confiance renouvelée ». « Je me sens interpellé parce que les deux services sont sensibles. Il faut contribuer à améliorer la fourniture de l’électricité et de l’eau potable sur l’ensemble du pays. Toutes les forces doivent être mobilisées pour qu’un franc injecté soit durable», confie le nouveau ministre de l’Energie et de l’Eau.

LES POLITIQUES. Parmi les ministres entrants figurent également des présidents de partis politiques. Celui qui a désormais la charge du portefeuille de la Jeunesse et de la Construction citoyenne s’appelle Amadou Koïta. Le président du parti Yelen Coura est animé d’un « sentiment de fierté, d’honneur et de responsabilité ». Il veut « servir le pays » en « mobilisant la jeunesse autour des idéaux de la République » pour « un Mali en paix et sécurisé ».
Président de l’Adema PASJ, le Pr. Tiémoko Sangaré revient aussi dans le gouvernement. Il fut ministre de l’Agriculture, puis de l’Environnement et de l’Assainissement entre 2007 et 2012. Titulaire du portefeuille des Mines dans l’actuel gouvernement, il entend accélérer les reformes engagées dans le secteur.

Un grand nom de la famille judiciaire prend les rênes du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux. Me Mamadou Ismaël Konaté présidait avant sa nomination dans le gouvernement, le Comité d’experts en charge de la révision constitutionnelle.
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