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Autonomisation économique : Une solution contre la féminisation de la pauvreté
Publié le lundi 11 juillet 2016  |  L’Essor




Elle consiste à faciliter l’accès des femmes aux facteurs de production, aux services de base et à la protection sociale

Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’appui à l’autonomisation économique des femmes rurales, dans le contexte de l’insécurité alimentaire et des changements climatiques au Mali, le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangaré Oumou Ba et le représentant adjoint de la FAO, Jean-Pierre Renson, ont signé vendredi un accord de projet de coopération. La cérémonie de signature s’est déroulée au ministère en présence du secrétaire général du ministère Attaher Maïga.

Le représentant de la FAO a expliqué qu’à l’image de la plupart des pays du Sahel, au Mali, on assiste à une espèce de féminisation de la pauvreté provoquée par le faible accès des femmes aux facteurs de production combiné à un environnement agro-écologique fragile et capricieux et qui ralentissent leur contribution aux activités productives. Pour son organisme, a-t-il dit, la pauvreté ne peut être éradiquée sans s’attaquer aux inégalités omniprésentes dans les revenus et les possibilités économiques entre et au sein des pays, entre les zones rurales et urbaines et entre homme et femme. La réduction de ces inégalités devra commencer par améliorer l’accès des pauvres aux ressources productives, aux services de base et à la protection sociale.

Jean-Pierre Renson s’est réjoui que le gouvernement ait manifesté sa volonté d’inverser cette situation à travers entre autres, l’adoption d’une politique nationale du genre et la mise en place depuis 2012 d’un Fonds d’appui à l’autonomisation de la femme et à l’épanouissement de l’enfant (FAFE). Il a aussi mené des plaidoyers en faveur d’un renforcement continu des capacités des femmes rurales, leur dotation en équipements productifs, l’amélioration de leur accès aux terres, aux crédits et à l’appui conseil et technique.

En soulignant qu’il s’agit pour la FAO d’un premier programme de coopération au Mali tant avec le ministère qu’avec la Principauté de Monaco, le représentant adjoint a expliqué que le projet mettra en synergie les efforts des principaux partenaires d’exécution notamment les services techniques, les autorités locales et les ONG pour organiser et former les bénéficiaires et leur fournir les équipements et intrants nécessaires ainsi que le conseil technique idoine pour améliorer leur condition de vie. Il prévoit durant 3 ans l’appui à 1000 femmes regroupées autour de périmètres maraichers dans la région de Mopti notamment les cercles de Mopti et Douentza.

Il est aussi prévu de réaliser dix périmètres maraîchers d’une superficie de 2 ha chacun. De plus, un appui sera fourni en matière d’aviculture villageoise et d’embouche de petits ruminants au titre de la diversification des activités au bénéfice de 200 femmes et jeunes. Le projet bénéficiera indirectement à 7000 personnes dans les villages abritant les périmètres.

Jean-Pierre Renson a remercié le gouvernement de la Principauté de Monaco et renouvelé l’engagement de la FAO et sa disponibilité à accompagner le gouvernement malien dans le cadre d’une meilleure prise en charge des besoins de renforcement de capacité des femmes et des jeunes du Mali.
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