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Echos du Centre du Mali : L’armée malienne prise pour cible à Tenenkou et à Koro
Publié le mardi 12 juillet 2016  |  L’enquêteur
L`étape
© aBamako.com par DR
L`étape de Tombouctou de la visite de la Commission de Défense de l`Assemblée Nation du Mali
La Commission Défense a conclu sa mission d`évalutation sur le terrain avec la visite des forces armées et de sécurité de la région de Tombouctou.




Des morts et des dégâts matériels importants… La région de Mopti est devenue depuis quelques mois le nouveau théâtre d’opération des terroristes et groupes armés dont l’armée malienne est la cible principale. Courant semaine dernière, nos FAMa ont été la cible d’attaques de groupes armés non encore identifiés, à Tenenkou et à Dinangourou, dans le cercle de Koro en pays dogon.
Dans la matinée du samedi 9 juillet dernier, un poste de l’armée malienne, à Dinangourou dans le cercle de Douentza a été attaqué par des hommes armés non encore identifiés. L’attaque, survenue vers 5 h du matin, aurait fait deux victimes du côté des FAMA dont le chef de poste, quatre militaires blessés et des disparus. Un véhicule équipé en 12-7 emporté. Aucune victime n’a été signalée du côté des assaillants, venus à bord d’une 4*4. Une information confirmée par un élu du cercle de Koro.
Dans la même région de Mopti, à Tenenkou, deux jours plus tôt, une patrouille des Forces Armées du Mali (FAMA) a été prise pour cible par un groupe d’hommes armés, dans la commune de Diaka (non loin de Kéra). C’était jeudi, aux alentours de 15h GMT.
La patrouille, qui quittait la ville de Diafarabé pour Tenenkou, est tombée dans une embuscade tendue par un nombre indéterminé d’assaillants. Un bilan provisoire communiqué par une source proche de l’ONG KISAL fait état de 2 morts du côté des assaillants et d’un blessé du côté des FAMA. Une autre source mentionne 6 morts du côté des assaillants et aucune perte du côté des FAMA.
Cette dernière version semble plus plausible. Il est à préciser que le caractère multiethnique des assaillants, fait penser aux hommes de Hamadou Kouffa.
La zone a déjà connu des attaques à l’encontre des FAMA attribuées à des éléments radicaux armés. Les dernières attaques contre les FAMA dans cette zone remontent au 10 août 2015, lorsqu’une patrouille a été touchée par un IED (engin explosif improvisé) faisant 3 morts. Le 2 septembre de la même année, une patrouille dans une pinasse a été attaquée, faisant 1 mort et plusieurs blessés.
Haïré (cercle de Douentza)

Les troubles entraînent des déplacements de populations vers le Burkina voisin
La recrudescence de l’insécurité dans la région de Mopti entraîne les populations civiles de la zone du Haïré (cercle de Douentza) vers le Burkina Faso voisin. L’ONG KISAL, qui défend la cause peule, tire la sonnette d’alarme.
De sources concordantes à Djibo (Burkina Faso) font état de l’arrivée de plusieurs familles maliennes originaires du cercle de Douentza. Elles auraient trouvé refuge à Kerboulé, à une trentaine de kilomètres de la frontière avec le Mali.
Un mouvement consécutif aux troubles dans la zone du Haïré et qui menace la survie des personnes et de leurs biens.
L’ONG KISAL, dirigée par le fils de l’ancien président de la République du Mali, Dougoukolo Konaré et qui milite pour la défense pacifique et la sauvegarde de la culture peule, redoute une catastrophe humanitaire dans la zone de Boulekessi, toujours dans le cercle de Douentza.
« Les populations locales sont affamées par la sécheresse, le manque d’herbes et de pâturages pour le bétail, et le non-approvisionnement de la région de plus en plus délaissée du fait du contexte sécuritaire …», en sont les raisons. « Des groupes armés composés de Peuls Tooleebe, de touaregs et de songhays y sèment la terreur en s’en prenant aux biens des populations. L’armée malienne, elle, est impuissante et silencieuse pendant ce temps, cantonnée à Boulikessi et à Mondoro. Il est urgent de faire respecter aux groupes affiliés à la CMA et à la Plateforme la paix. C’est la condition de l’accord qu’ils ont signé devant l’Etat malien. Les autres communautés (Tooleebe, peuls divers, touaregs, songhays, dogon) vivant la précarité doivent aussi être accompagnées afin que les tentations violentes pour la survie n’aggravent la situation. », ajoute l’ONG. Qui s’empresse d’en appeler « à toutes les bonnes volontés, personnes disposant d’influence, et témoins, à sonner l’alarme et à s’impliquer. Cette zone devient un No Man’s Land… »
La Rédaction, avec l’ONG KISAL
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