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Insécurité dans les régions du Centre : L’ONG Crisis Group recommande la nomination d’un haut représentant
Publié le mardi 12 juillet 2016  |  L’enquêteur




Dans son Rapport Afrique N°238 publié le 6 juillet dernier et qui s’intitule « Mali central : la fabrique d’une insurrection ? » Crisis Group formule plusieurs recommandations aux différents acteurs impliqués dans la recherche de la paix au Mali. Au gouvernement du Mali et à la Communauté internationale, le rapport recommande notamment la nomination d’un haut représentant du Chef de l’Etat pour les régions du nord et l’extension du programme DDR au bénéfice des combattants de ladite zone.
Dans son Rapport Afrique N°238 du 6 juillet 2016, Crisis Group recommande au gouvernement du Mali de « nommer un haut représentant pour les régions du centre, pour incarner l’engagement de l’Etat, travailler en consultation avec les populations et les associations, et assurer la coordination avec les bailleurs qui se mobiliseront. » Mais aussi, l’ONG recommande de développer une stratégie visant à assurer le retour effectif de l’Etat et à restaurer sa légitimité auprès de l’ensemble des populations et, pour cela, « procéder à une réforme effective de la police territoriale, qui pourrait s’inspirer de projets récents menés au Niger ; en particulier, les forces de l’ordre devraient recruter des hommes et des femmes au sein des différentes communautés pour permettre un service efficace y compris dans les zones nomades.» Et surtout d’ « éviter le recours aux groupes d’autodéfense à base communautaire et renforcer les moyens donnés aux Forces de sécurité (FDS) tout en punissant sévèrement et publiquement les brutalités des FDS à l’égard des civils. »
Dans le même rapport, l’ONG invite les élites locales représentants les différentes populations du centre à « jouer le rôle essentiel de relai entre les populations et l’Etat et, pour cela, dépasser les clivages communautaires et les querelles de personnes et accepter de coopérer avec de nouveaux représentants des populations, notamment les chefs nomades et les responsables religieux, y compris ceux qui ont sympathisé avec les groupes armés depuis 2012. » Ce qui suppose nécessairement qu’elles ne soutiennent pas « les mouvements armés ou les groupes d’autodéfense qui ne peuvent constituer qu’une réponse de court terme à l’insécurité et qui à plus longue échéance pourraient aggraver durablement les violences intercommunautaires au centre du pays. »
Aux principaux partenaires du Mali, tout particulièrement l’Union européenne, l’ONG recommande de « faire de Mopti une région pilote pour les politiques de coopération en matière de sécurité locale et plus particulièrement de police territoriale, dont les enseignements pourraient servir demain pour d’autres régions sahéliennes et notamment pour le Nord du Mali. »
A la Minusma, le rapport de Crisis Group recommande d’« étendre le bénéfice du programme de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) aux régions du centre sans déroger aux dispositions de l’accord de paix, en veillant à relier le DDR aux efforts de réforme de la police territoriale et en évitant de nourrir la constitution de groupes d’autodéfense échappant à une stricte régulation par les autorités publiques. »
La Rédaction
Sources : Rapport Afrique Crisis Group, N°238, 6 juillet 2016
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