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Mali : deux morts lors d’une manifestation contre des « injustices » à Gao
Publié le mardi 12 juillet 2016  |  Le monde.fr




Les faits. Deux personnes ont été tuées, mardi 12 juillet, lors d’une manifestation interdite marquée par des violences, à Gao, dans le nord-est du Mali. Un manifestant a expliqué que des jeunes protestaient contre des « injustices » dans l’application des accords censés ramener la paix dans le pays. Le responsable de l’hôpital de Gao a déclaré que les deux morts par balles étaient des civils. « Il y a aussi des blessés », a-t-il ajouté. Un enseignant contacté par l’Agence France-Presse (AFP) a fait état de « tension toujours vive » dans la ville et de la poursuite de « tirs d’armes automatiques » à la mi-journée.

Le contexte. A la mi-juin, le gouvernement malien et les groupes armés signataires de l’accord de paix de 2015 se sont entendus sur la création d’autorités intérimaires dans les cinq régions administratives du nord du Mali, dont le déploiement est prévu vendredi 15 juillet. Le président de chaque autorité intérimaire sera « le chef de l’exécutif local » et leurs décisions seront exécutoires immédiatement, leur légalité n’étant contrôlée qu’a posteriori par le représentant de l’Etat.

Lire aussi : La désillusion un an après l’accord de paix au Mali

Les jeunes qui sont descendus mardi dans la rue s’estiment lésés par cet accord. « Nous avons voulu manifester pour dénoncer la mise en place des autorités intérimaires », a déclaré à l’AFP Oumar Maïga, de l’Association des jeunes de Gao, qui compte parmi les organisateurs de la manifestation. Autre point de crispation majeur : la réintégration dans l’armée des membres de l’ex-rébellion. Le processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (DDR) est toujours quasi au point mort. « Les parties refusent de déposer les armes avant de savoir qui va gouverner localement et quel va être leur sort », explique Jean-Hervé Jézéquel, directeur adjoint du projet Afrique de l’Ouest de l’International Crisis Group. Sans désarmement, démobilisation ni réinsertion, « l’unicité des forces armées et de sécurité du Mali », consacrée par l’article 17 de l’accord comme un des principes directeurs des questions de défense et de sécurité, restera lettre morte.
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