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Point de mire: La protection de l’Etat
Publié le lundi 18 juillet 2016  |  L’Inter de Bamako




Mais si un gouvernement de gauche met en application dans les faits une indiscutable politique de justice sociale, s’il peut, par son action, prétendre réellement parler au nom des plus faibles, ne peut-il alors engager un nouveau dialogue avec les plus forts et sortir de cette guerre sociale ? Car la crise s’aggravant, la recherche de nouvelles armes risque de se développer jusqu’à l’absurde.
Avec l’extension d’un secteur public de plus en plus puissant, quelle menace ne faudra-t-il pas brandir demain pour se faire entendre d’un Etat sans cesse assailli par ses propres corporations ? Cette surenchère nous fera progressivement passer de la guerre froide aux conflits localisés, dans une logique d’affrontement qui, en dernière analyse, ne peut que faire éternellement renaître les injustices que l’on veut corriger.
La présence de la gauche au pouvoir n’est-elle pas l’occasion de tenter cet «aggiornamento» des rapports sociaux ? Rien n’est plus risqué, c’est vrai.
François de Closets «Toujours plus !»

SAGESSE BAMBARA
«Si tu cours pour devancer la nuit, que tu tombes et te casses les deux cuisses, le matin te surprendra là. En voulant aller trop vite, on risque de se tromper de chemin et d’arriver en retard.»


CONTE D’AFRIQUE
Ballade toucouleur de Samba-Foula
Il est parti, Samba !
Samba était de race noble ; il descendit de Koli Satigny qui était saint homme en même temps que grand guerrier et qui possédait, à cause de sa ferveur religieuse, un talisman précieux le rendant invulnérable. Ce talisman lui permettait de prendre toutes formes d’animaux possibles pour surveiller les agissements de ses ennemis, et le rendait invisible à son antagoniste dans les moments dangereux ?

Il est parti, Samba !
Samba était noble et généreux ; il avait toutes qualités pour régner ; mais son père mourut cependant qu’il était tout enfant, et son oncle, Abou Moussa, lui ravit le commandement.
Abou Moussa cherchait même à le faire périr. Mais Samba s’échappe et marche jour et nuit pour se soustraire à ces embûches. Tout le monde l’a abandonné, les partisans de son père sont découragés ; il n’a plus à sa suite que son griot et son chien qui lui sont restés fidèles.

Il est parti, Samba !
Samba est arrivé chez le Tounka de Ouandé, dans le Fouta Damga ; il se fait connaitre et il est festoyé. Mais son oncle est puissant et le Tounka est faible, de sorte qu’il ne peut recevoir aucun secours d’hommes pour faire la guerre. Il confie au Tounka sa mère et ses sœurs qu’il a sauvées de la haine de son oncle.

Il est parti, Samba
Samba ne se laisse pas décourager par l’adversité. Ne trouvant pas d’appui pour sa vengeance chez le Tounka de Ouandé, il traverse le fleuve et va trouver El Kébir, le grand chef des Maures, qui a mille guerriers toujours prêts à se battre. El Kébir est dans son camp, entouré de ses femmes, de ses troupeaux, de ses chameaux.

Il est parti, Samba !
«Je suis Samba, lui dit-il, donne-moi une armée pour aller combattre mon oncle et ressaisir le pouvoir qu’il m’a dérobé. Tu auras défendu la justice en donnant aide au faible contre l’oppresseur, et tout le monde dira que tu es un grand chef, sage, brave et équitable».

Il est parti, Samba !
El Kébir lui dit : «Sois le bienvenu» ; il lui donne l’hospitalité, mais il ne veut tenter la lutte contre Abou Moussa qui est puissant ; et Samba veut cependant se venger. Samba mange le couscous de l’hospitalité, mais l’eau du désert est infecte et salée. Aussi Samba dit à la captive du roi : «Donne-moi de l’eau douce et fraiche comme celle de mon pays».

(A suivre)
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