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Évènements de Gao : L’opposition réitère sa demande de la tenue de concertations nationales
Publié le mardi 19 juillet 2016  |  L’Essor
Conférence
© aBamako.com par A.S
Conférence de presse de Soumaila Cissé
Bamako, le 30 juillet 2015. Le chef de file de l’opposition malienne, honorable Soumaila Cissé était face à la presse à la Maison de la presse. Objectif : échanger avec les hommes de media sur le statut de l’opposition, le rôle du chef de file et donner son point de vue sur l’actualité au Mali




« Notre pays doit à présent entamer une dynamique nouvelle, par un dialogue inter-malien fécond visant à forger un consensus national autour de la restauration de la paix et de la stabilité sur l’ensemble du territoire », a déclaré, le 16 juillet dernier, le député Soumaïla Cissé, président de l’Union pour la république et la démocratie (URD), chef de file de l’opposition républicaine et démocratique.
Soumaïla Cissé, qui intervenait à la Maison de la presse, en présence des partis de l’opposition et le maire de Gao, sur les évènements tragiques survenus à Gao, a ajouté que ce dialogue inter-malien « sera le lieu d’une appropriation nationale, d’une ‘malianisation’ du processus de paix et de réconciliation (et) doit s’étendre à tous les acteurs maliens de l’intérieur et de l’extérieur. C’est pourquoi l’opposition réitère sa demande relative à la tenue de concertations nationales ».
« Aucune consultation de la classe politique ni de la société civile n’a été menée en vue de les associer à l’élaboration du document intitulé « Entente » qui précise les modalités pratiques pour la mise en place des autorités intérimaires », a par ailleurs dit M. Cissé.
Il a expliqué que c’est cette marginalisation qui a poussé les jeunes de Gao à organiser « une marche pacifique le mardi 12 juillet 2016 pour manifester leur mécontentement et demander leur implication dans la gestion de leur cité ».
« Quoi de plus normal !!! », a estimé l’opposant qui indique que « malheureusement cette protestation a vite tourné au drame. Les condamnations fusent de partout. Le Gouvernement a dépêché des ministres à Gao qui se sont tout simplement engagés à transmettre les doléances des jeunes au Président de la République ».
Et de poursuivre : « Le Président de la République s’est adressé à la Nation, le jeudi 14 juillet 2016, deux jours après la tragédie, dans un discours squelettique de deux minutes à l’allure d’un simple communiqué. Il a qualifié les événements « de regrettables qu’on aurait pu éviter « .
« Oui Monsieur le Président de la République, si vous aviez écouté l’opposition on aurait pu éviter ce drame », dit l’opposant.
« Quatre morts et une trentaine de blessés », selon le bilan donné par le chef de file de l’opposition. Il a ensuite réitéré ses condoléances les plus attristées aux familles des disparus et souhaité un prompt rétablissement aux blessés, avant d’observer en leur mémoire une minute de silence.
M. Cissé a rappelé qu’à la suite aux événements tragiques de Kidal du 21 mai 2014, les partis politiques de l’opposition ont invité le Président de la République à tirer toutes les conséquences de cette tragédie et de l’humiliation de notre pays. « Face à la gravité de la situation, les députés du groupe VRD ont présenté une motion de censure à l’Assemblée nationale pour demander la démission du Gouvernement, malheureusement sans succès. Jusqu’à ce jour aucune lumière n’a été faite sur ces tristes événements. Nous avons invité le Président de la République, dans l’intérêt de la Nation, à réviser de manière radicale la gouvernance qu’il a instaurée depuis son accession au pouvoir, allusion faite notamment à la gestion chaotique du dossier du Nord, là également sans succès. C’est dans ces conditions déplorables et humiliantes pour notre pays, qu’il a engagé le pays dans un processus dit de paix et de réconciliation en Algérie sans réunir les forces vives de la Nation », a-t-il dit.
Et d’ajouter : « A la veille de la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, nous avons pris à témoin l’opinion nationale et internationale en réaffirmant, dans une déclaration rendue publique le 13 mai 2015, que l’accord contient des germes de la partition du pays. A cette époque, en réponse à nos inquiétudes, exploitant la soif légitime de paix du peuple malien qui est fatigué de trois années et demi de conflits, d’exactions de toutes sortes et de précarité dans les camps de réfugiés, le gouvernement, à travers une immense machine de propagande mise en place à cet effet, a tenté d’accréditer dans l’opinion que cet accord restaurera la paix et la stabilité dans tout le pays ».
« Tous les acteurs qui interviennent dans la résolution de la crise du Mali sont unanimes à constater que l’application de l’accord piétine dangereusement. Pourquoi un accord qui a été chèrement vendu au peuple malien comme étant le remède efficace et rapide à la crise qui le secoue depuis bientôt quatre ans tarde à produire les effets attendus? ». « Est-il vraiment efficace? » s’interroge le député. «
La réponse est certainement non !!! « S’il (l’Accord) constituait un vrai et bon remède en l’état, les autorités maliennes allaient au moins fouler le sol de Kidal, ne serait-ce que pour consacrer la symbolique de la présence de l’Etat malien sur l’ensemble du territoire national ».
Selon lui, la non pertinence de certains principes et engagements contenus dans l’accord et ses annexes, notamment ceux relatifs à l’instauration des autorités intérimaires dans les régions du Nord, est de plus en plus évoquée avec inquiétude par la classe politique, la société civile et les élus du Nord.
« Le 31 mars 2016, l’Assemblée nationale du Mali a adopté la loi portant modification du Code des collectivités pour y introduire l’institution des autorités intérimaires dans notre pays. A la veille de cette délibération nous vous avons entretenu dans cette même salle sur les dangers de cette modification sur l’unité de notre Nation», a rappelé l’opposant.
A. DIARRA
Source: Essor
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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