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Sadou Diallo, maire de Gao : «On ne peut pas faire la paix sans la jeunesse de Gao»
Publié le mercredi 20 juillet 2016  |  Le Reporter
Arrivée
© AFP
Arrivée du maire Saidou Diallo à Gao apres 10 mois d`exil à Bamako
26/01/2013. Gao




Lors de la conférence de presse de l’opposition tenue le samedi 16 juillet 2016 à la Maison de la presse, sur les événements malheureux survenus à Gao le 12 juillet dernier, le maire emblématique de cette ville, Sadou Diallo, a brossé la situation de sa commune. Une ville qu’il connaît par cœur pour y avoir vécu pendant 40 ans.
Selon Sadou Diallo, les jeunes de Gao, qui ont été touchés dans ces affrontements avec la police, sont ses lieutenants politiques. «Je soutiens et soutiendrai cette jeunesse jusqu’à la fin de mes jours», a-t-il dit. Avant de rappeler que lorsque la France a bombardé Gao le 25 janvier 2013, un avion spécial lui a été octroyé le lendemain, 26, pour venir à Gao. «J’ai été gouverneur-président à Gao pendant 11 mois, parce qu’il n’y avait pas d’administration.
Pendant ces 11 mois, j’ai fait beaucoup de choses avec la jeunesse de Gao qui, après l’absence de l’Etat malien, a gardé la ville. Quand je suis rentré 15 jours après, j’ai demandé à la jeunesse de nous donner toutes les armes afin qu’on puisse les remettre à l’Opération Serval. Je prends à témoin l’actuel chef d’état-major des armées, Didier Dakouo», a déclaré le maire de Gao.

Il a expliqué que pendant un mois et demi, il pu récupérer 3.000 armes et plus de 40 armes lourdes pour les donner à Serval, sous l’œil vigilant de Didier Dakouo. À l’en croire, ces braves jeunes ont toujours eu des fleurs, quand il y avait une mission nationale qui va à Gao. «On ne peut pas jeter des fleurs aux enfants et aujourd’hui qu’il y a le partage de gâteau, on veut les mettre de côté. La jeunesse de Gao n’est pas d’accord et moi, le maire, je ne suis pas d’accord», a martelé Sadou Diallo.

Avant de souligner que ce qui s’est passé le mardi 12 juillet à Gao, a fait 3 morts et 42 blessés dont 35 par balles. Il dira que ces jeunes ont toujours marché, même un mois avant qu’il ne quitte Gao. Sadou Diallo a également rappelé que les chauffeurs ont également marché pour dire à la Minusma d’employer des chauffeurs de Gao, au lieu de ceux d’ailleurs.
«J’ai confiance en la population de Gao. En temps normal, quand il n’y avait pas ce problème, je ne suis jamais arrivé à avoir 10% de ma Taxe de développement régional et local (Tdrl). Mais aujourd’hui, Gao a 70% du versement de sa Tdrl. Ce qui veut dire que la population de Gao, pendant le 4 ans, a pris conscience du développement de sa ville. Tout ce travail a été fait par mon Conseil communal, les chefs de quartiers, les chefs Harma, les chefs Songhoï et moi-même avec les jeunes, pour dire qu’une armée sans son peuple ne peut pas être forte ; un gouvernement sans son peuple ne peut pas être fort», a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, le maire de Gao a précisé que depuis 4 ans, il fonctionne à Gao sur son budget communal. «Je ne peux pas laisser cette jeunesse. Si j’étais à Gao, j’allais marcher avec elle, parce que c’est un droit constitutionnel», a-t-il ajouté. Et Sadou Diallo de décolérer un tantinet : «Je suis pour la paix. Je suis d’accord pour l’accord d’Alger, mais je ne suis pas d’accord pour la forme et les faits du gouvernement aujourd’hui.
Cet accord ne nous a jamais été expliqué. Je suis le premier magistrat de cette ville et je ne sais pas si je devrais être président du Conseil régional ou quitter. Je suis un maire élu indépendant à Gao. On ne doit rien faire dans cette ville sans me concerter. On ne peut pas faire la paix sans nous et la jeunesse de Gao. Le Malien, en général, de Kayes à Gao, a besoin d’être respecté. Je demande aux autorités de me respecter et de respecter la population de Gao».
Diango COULIBALY
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