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Nouveau gouvernement : La malchance de Modibo Keïta avec 21 morts
Publié le jeudi 21 juillet 2016  |  Le 22 Septembre
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© aBamako.com par Momo
La semaine de la liberté de la presse
Bamako, la semaine de la liberté de la presse a été lancé a la maison de la presse




Formé le jeudi 7 juillet 2016, le gouvernement Modibo Keïta III a déjà les ailes plombées. Il lui sera donc difficile de voler très haut, tellement que la situation est grave. Et pour cause : le 12 juillet, lors d’une marche pacifique, 4 jeunes Maliens ont été tués par balles à Gao. Ils n’ont pas été assassinés par les forces de la MINUSMA, comme par le passé, mais par des Maliens, en charge du maintien d’ordre. A peine cette situation apaisée, à travers des échanges et des appels au calme, notamment ceux du Président de la République, de la société civile et des chefs coutumiers, 17 militaires ont été sauvagement tués à des centaines de km de Gao. Il s’agit de Nampala. Dans ce camp militaire situé dans la région de Ségou, en plus de ces morts, 35 soldats ont été blessés. Ils sont pris en charge dans les différents hôpitaux de Ségou et de Bamako. On peut donc affirmer que le Mali est en deuil même si le drapeau tricolore vert, or et jaune n’est pas en berne. En une semaine, 21 Maliens tués par balle !

Ce n’est pas la première fois que Nampala est lâchement attaqué par des assaillants, disons, des terroristes. Au crépuscule du régime d’ATT, ce camp militaire avait été attaqué avec plusieurs morts à la clé, pendant que le Général-Président sillonnait la région de Kayes. D’où la déclaration de Diéma dans laquelle ATT promettait de traquer les « bandits armés ». Rien n’en fut.



Il y a 19 mois, Nampala avait été attaqué avec encore des morts, au moment où IBK était convié par son ami François Hollande pour soutenir Charlie Hebdo. Les militaires, à l’époque, ont été surpris dans leur sommeil. Des dispositions en tout genre ont été prises, nous a-t-on dit, pour éviter un tel scénario.

Manifestement, lors de l’attaque du mardi 19 juillet le même scénario s’est bien reproduit. Il y a eu donc des défaillances sécuritaires. Les leçons du passé n’ont pas été comprises. Peut-on alors parler d’enseignements tirés ? Que non ! A ce rythme, il n’y aura aucun progrès au plan sécuritaire. L’armée peine à se défendre, à réagir même quand on l’attaque au vu et au su de ses généraux. Ne lui demandez point d’agir. Là, c’est une autre paire de manches.

Après le forfait, le ministre de la Défense s’est mis dans un état pitoyable tout en promettant de traquer les terroristes. Tous les observateurs avertis savent que c’est une vaine promesse. Il devait agir pour éviter que cela soit. Le médecin après la mort n’intéresse personne. Tiéman Hubert Coulibaly doit se remettre en cause et s’interroger sur l’efficacité de la chaine de commandement dont il est l’un des maillons essentiels. Tous les jours, les formations en faveur de nos soldats se multiplient avec une cadence accélérée, des armements, munitions et autres matériels de guerre sont discrètement achetés et mis à la disposition de nos forces armées et de sécurité. L’obligation de moyens est, semble t-il, au rendez-vous. Malheureusement, le résultat ne répond pas aux efforts déployés par le pouvoir. De deux choses l’une : soit il y a un sabotage dans la chaine de commandement à travers des infiltrations ou les forces armées et de sécurité (les FAMAS) ne veulent pas se battre. Alors que leur mission fondamentale demeure la défense de la patrie. Elles devaient mourir sur les champs de bataille mais pas dans les camps militaires. Si elles ont perdu momentanément la bataille dans les régions du nord, celle du sud doit être gagnée. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Alors que soient convoqués les états généraux des FAMAS afin que les soldats, les sous-officiers et les officiers se parlent dans un cadre démocratique pour que la grande muette, elle-même, explique les raisons de ses échecs, propose des solutions idoines pour la reconstruction d’une armée véritable.

En attendant, on est fondé à croire que le gouvernement, le troisième formé par Modibo Keïta n’a pas de chance. Il est malchanceux, parce que le nord du Mali, tout comme le sud du pays, est ensanglanté. Ce sacrifice humain, s’il en est, n’augure pas de bonnes choses pour l’équipe actuelle. C’est vraiment dommage car nous avons pensé que ce serait un nouveau départ pour amoindrir la souffrance des Maliens, pour la mise en œuvre diligente de l’Accord de paix issu du processus d’Alger. A y voir de près, ce gouvernement est mal parti. Et tous les grands connaisseurs du pays ont laissé entendre, depuis fort longtemps, que la chance du Premier ministre ne rime pas avec le bonheur des Maliens. Cependant, IBK pense toujours que le Mali a toujours besoin de Modibo Keïta

Prions pour qu’aujourd’hui et demain soient meilleurs que les jours précédents. Comme le dit notre ami Amadou Sangaré de l’ORTM, qu’Allah sauve le Mali !

Chahana Takiou

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