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Recrutement du personnel des hôpitaux : Le Recteur de l’USTTB au cœur d’une mafia
Publié le vendredi 22 juillet 2016  |  Nouveau Réveil




Magouille et favoritisme autour du recrutement des maîtres-assistants et assistants des hôpitaux. Le Recteur de l’Université des Sciences Techniques et des Technologies de Bamako (USTTB), le Pr Adama Diaman Keita est pris la main dans le sac. Il a décidé de recruter, en violation des textes, des Maîtres-assistants et Assistants de la Faculté de Médecine à partir du 1er Août prochain. Depuis, le statut du personnel des hôpitaux est bafoué. Au rythme que les acteurs de la santé sont victimes de népotisme et de pratiques mafieuse de la part de leur Recteur, le Pr Adama Diaman Keita.

Réduits à l’état d’esclaves, les médecins internes des hôpitaux du Mali se disent convaincus d’une chose : le Recteur de l’Université des Sciences Techniques et des Technologies de Bamako (USTTB), le Pr Adama Diaman Keïta, est au dessus des lois. Car arguent-ils, l’homme refuse d’appliquer le statut du personnel des Centres hospitaliers universitaires (CHU) ; mais aussi le compromis signé par rapport à la situation des internes des hôpitaux.
Malgré l’existence du décret n° 98-067 du 30 décembre 1998 portant application du statut du personnel enseignant de l’Enseignement Supérieur et de celui des CHU, les internes des hôpitaux du Mali, ne voient que de la fumée face à l’application de leur plan de carrière. Le recteur de l’USTTB, le Pr Adama Diaman Keïta, refuse d’appliquer les textes et ne jure que par envoyer au charbon les internes. Pourtant, ils sont admis aux concours d’internat et ont été nommés « internes des hôpitaux », suivant les décisions (n°07-1004/MS-SG du 31 Août 2007 ; n°09-307/MS-SG du 26 Février 2009 et n°010-1428/MS-SG du 2 septembre 2010) du Ministre de la Santé. Mais depuis 2013, le Recteur hypothèque le destin des assistants au Mali. Et cela, en violation de l’article 10 de la loi numéro 98-067/ du 30 décembre 1998.
Cette loi stipule : « Par dérogation aux dispositions de l’article 9 ci-dessus pour la Faculté de Médecine, la Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie, les Maîtres-assistants et les Assistants-Chefs de clinique sont choisis sur titre parmi les Internes des hôpitaux ayant validé les quatre (4) années d’internat et dont les candidatures sont retenues par l’Assemblée de Faculté, selon les postes disponibles et après avis de la section compétente du CAMES ».
Rencontrés la semaine dernière, les internes des hôpitaux se disent convaincus d’une chose : le Pr Adama Diaman Keïta, tout-puissant Recteur de l’USTTB est au dessus des lois de la République. Car arguent-ils, malgré la loi numéro 98-067/ du 30 décembre 1998, portant statut du personnel de l’enseignement supérieur, les médecins internes qui sont assimilés au corps des assistants demeurent toujours sans un véritable statut. Donc des bénévoles.
Le Recteur confond enseignement et en saignement
Les internes des hôpitaux sont-ils « indésirables » aux yeux du Recteur de l’USTTB, le Pr Adama Diaman Keita? En tout cas, tout porte à le croire. Surtout quand il refuse d’appliquer la loi n°98-067/ du 30 décembre 1998 qui accorde aux médecins internes des hôpitaux, le bénéfice de l’assistanat.
Pour arriver à cette situation, le Recteur de l’USTTB, le Pr Adama Diaman Keïta, a confondu enseignement et en saignement. Ainsi, il s’est fendu d’une décision en violation des textes pour ouvrir au titre de l’année 2016, un recrutement bidon de 263 personnes dont 186 Maîtres-assistants et 77 Assistants, à partir du 1er Août prochain.
En clair, le Recteur de l’USTTB a informé de l’ouverture le 1er Août 2016 du concours de recrutement des Maîtres-assistants et des Assistants de la Faculté de Médecine et d’Odontostomatologie et de la Faculté de Pharmacie.
Dans cette situation, deux hypothèses s’affichent. D’abord, il n’y aura pas de concours proprement dit à la date du 1er août 2016. Et même s’il y en aura, tous les postulants sont des fonctionnaires de l’État sélectionnés sur la base du népotisme. Mais le hic, c’est que le recteur dans son communiqué d’organisation de ce concours écarte les Maîtres-assistants et les Assistants-chef de clinique et ne fixe nulle part, une limite d’âge pour les candidats. Du coup, tous les médecins internes des hôpitaux sont exclus d’office à ce concours d’assistanat. Et comble du népotisme, c’est qu’au cours de ce concours, le recteur de l’USTTB, le Pr Adama Diaman Keita, ne jure que par monnayer les postes et à ne recruter que des coquins et coquines.
Sur la question la loi n°98-067/du 30 décembre 1998 portant statut du personnel enseignant de l’Enseignement Supérieur est clair. Cette loi dans son article 10 stipule : «Les Maîtres-assistants et les Assistants-Chefs de clinique sont choisis sur titre parmi les Internes des hôpitaux ayant validé les quatre (4) années d’internat… ». Et d’ajouter : « l'âge limite de recrutement des Maîtres-assistants et des Assistants-chefs de clinique est fixé à quarante (40) ans au plus dans l'année du concours. La durée de l'assistanat est fixée à dix (10) ans ». Avant de poursuivre : « Au terme de ce délai, les Maîtres-assistants et les Assistants chefs de clinique qui ne sont pas nommés perdent les prérogatives liées à la fonction d'enseignant. Dans ce cas, ils sont versés dans le cadre de la santé, à concordance d'indice ou à l'indice immédiatement supérieur ».
Mais au regard de l’organisation de ce concours par le recteur de l’USTTB, le Pr Adama Diaman Keita, il y a de quoi fouetter un chat. D’abord, les internes des hôpitaux sont exclus du concours. Contrairement à l’article 10 de la loi n°98-067/du 30 décembre 1998 portant statut du personnel enseignant de l’Enseignement Supérieur. Ensuite, les candidats retenus sont tous des fonctionnaires de l’État et ont plus de 40 ans. Une autre violation flagrante de cette loi.
La souffrance des internes face à l’indifférence du Recteur
Depuis des lustres, les internes des hôpitaux sont recrutés, chaque année, sous l’emprise de la loi numéro 98-067/ du 30 décembre 1998 portant statut du personnel enseignant de l’Enseignement Supérieur.
Dans les Centres hospitaliers universitaires (CHU), les assistants-chefs de clinique et les internes sont assimilés, respectivement, aux Maîtres-assistants et aux Assistants. Conformément, à la loi portant statut du personnel enseignant de l’Enseignement Supérieur. L’article 8 de cette même loi est sans appel : « les Maîtres de conférences, les Maîtres-assistants, les Internes et les Assistants chefs de cliniques au niveau des Centres hospitaliers universitaires sont nommés par arrêté conjoint des ministres chargés de l’Enseignement et de la Santé publique ».
Mais depuis le recrutement de la première promotion des Internes, ces jeunes cadres du personnel de l’Enseignement Supérieur se battent, contre vent et marrée, pour obtenir leur nomination au corps des Assistants, conformément, à la loi du 30 décembre 1998. Sans succès. Contrairement, leur espoir est hanté par l’indifférence du Recteur, le Pr Adama Diaman Keita.
« On se demande à quand la fin de l’irresponsabilité du Recteur qui a montré toutes ses limites par rapport à la question de l’enseignement supérieur dans notre pays, qui est totalement paralysé aujourd’hui », s’insurge un responsable de la coordination des Internes. Avant de poursuivre : « pour celui qui sait que l’avenir et le développement d’un pays repose sur des cadres bien formés, la loi numéro 98-067/ du 30 décembre 1998 ayant prévu tout pour une meilleure formation médicale pour notre pays à travers ces jeunes internes des hôpitaux, constituant la cheville ouvrière de la carrière universitaire, ne devraient-ils pas être mis dans leur droit au grand bonheur de notre enseignement supérieur, confronté à une crise de personnel qualifié ? »
Pour les internes, leur Recteur, le Pr Adama Diaman Keïta s’est spécialisé dans l’indifférence, face à leur situation. Dès lors qu’il favorise des coquins et coquines pour le concours de l’Assistanat. C’est cela, tout le sérieux de ce Recteur de l’USTTB pour mettre en application la loi qui interdit les Maîtres-assistants et Assistants à postuler à l’Assistanat. Pire, il profère des menaces à l’endroit des membres de la Coordination des internes.
Dans le cadre des dispositions de cette loi n°98-067/du 30 décembre 1998 portant sur l’assistanat, la Coordination des internes tente d’amener le Recteur de l’USTTB, le Pr Adama Diaman Keïta à de meilleures raisons. Hélas !
Malgré l’insistance des internes, qui reste toujours sans réponse, l’application de la loi portant statut du personnel enseignant de l’Enseignement supérieur demeure impossible au niveau du Rectorat de et du Ministère de l’Enseignement supérieur. Que fera donc le nouveau Ministre pour tirer les choses au clair.
Les internes des hôpitaux se disent d’autant plus «étonnés» par «l’attitude » du Recteur de l’USTTB que leur conseil s’est vu obligé de saisir, le 13 juin dernier, le contentieux de l’État par rapport à ce concours d’assistanat, afin d’avoir « un sursis à exécution ».
Dans cette situation, les internes des hôpitaux prennent à témoin l’opinion publique sur ce qui semble être un arrangement du Recteur de l’USTTB, le Pr Adama Diaman Keïta, bien que déguisé, d’appliquer la loi.
Décidemment, le patron de l’USTTB, le Pr Adama Diaman Keita est mal barré. En boc, l’Université des Sciences Techniques et des Technologies de Bamako dans son histoire n’a jamais connu une telle gestion népotique. Pire, elle n’a jamais été confiée à une personnalité, aussi controversée que le Pr Adama Diaman Keita : depuis des années, sa gouvernance est chaotique.
L’USTTB n’a pas seulement perdu de sa superbe. Elle a été vidée de son âme, vendue au diable. Et jusqu’aujourd’hui, son recteur, le Pr Adama Diaman Keita, n’affiche qu’une image de ruine et de désolation. Et pour cause : jamais, le népotisme et le favoritisme au sein de cette université n’ont atteint un tel degré.
Jugée, pourtant, stratégique dans la politique hospitalière de notre pays, l’assistanat dans nos hôpitaux n’a pas échappé au népotisme du recteur de l’USTTB. Par petite touche, il a « sucé » les caisses, érigés le népotisme en mode de gestion. L’espoir tant suscité auprès du gouvernement, a viré au cauchemar. Un flop magistral.
Depuis, l’Université des Sciences Techniques et des Technologies de Bamako, en abrégé l’USTTB, est sacrifiée sur l’autel des intérêts égoïstes du Recteur, le Pr Adama Diaman Keita.
Affaire à suivre !

Jean Pierre James
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