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L’Indicateur Renouveau N° 1431 du 6/2/2013

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Discussions avec la Cedeao pour une porte de sortie honorable : Le capitaine Sanogo acculé de toutes parts
Publié le jeudi 7 fevrier 2013  |  L’Indicateur Renouveau


© aBamako.com par as
1er forum national des leaders spirituels musulmans
24/11/2012. Bamako. CICB. Les fidèles musulmans du pays se sont réunis samedi dans la capitale malienne Bamako en faveur du premier forum national des leaders spirituels, dans le but d` échanger, entre eux, sur les questions d`actualité, en toile de fond la crise du nord. Le capitaine Amadou Haya Sanogo, président du Comité militaire de suivi et de reformes des forces armées et de sécurité du Mali invité de ce meeting.


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Les discussions engagées la semaine dernière à Ouagadougou entre la Cédéao et les ex-putschistes installés à Kati pour une éventuelle porte de sortie honorable aux auteurs du coup d’Etat du 21 mars 2012, ne sont pas du goût de tous. Pour les jeunes soldats à l’origine de la mutinerie, il s’agit ni plus ni moins qu’une trahison car les promesses faites à eux par le chef de l’ex-junte restent en l’état. Le capitaine Amadou Haya Sanogo se trouve ainsi acculé de toutes parts puisque la Cédéao exige de son côté son départ de la présidence du Comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité.

L’intervention des forces françaises a aussi changé la donne au sud du Mali au point que les maîtres d’hier en l’occurrence le capitaine Sanogo et ses hommes, auteurs du coup d’Etat du 21 mars 2012, se cherchent et veulent tout faire se sauver la tête. Celui qui annonçait gaillardement le lendemain de la démission forcée de l’ex-Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, qu’il n’allait jamais laisser son œuvre de redressement inachevée, serait prêt à quitter son palais de Kati si on lui donne certaines garanties. C’est du moins qu’ont révélé hier nos confrères de Rfi d’après qui « en fin de semaine dernière, des émissaires du capitaine se sont déplacés à Ouagadougou puis à Abidjan auprès de la médiation avec le même message : nous sommes prêts à quitter Kati mais à condition d’obtenir une porte sortie honorable. Concrètement, certains ex-putschistes souhaitent des postes consulaires à l’étranger ou des retraites dorées à Bamako ».

On rapporte aussi que de l’avis d’un chargé du dossier à la Cédéao, tout cela est négociable. Reste le cas du capitaine Sanogo. Nommé par décret président du Comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité, le chef des putschistes souhaite garder ce poste pour poursuivre la réforme de l’armée. « Il a déjà instauré une prime de guerre de 50 000 FCFA par mois pour chaque soldat envoyé au front », explique le plus sérieusement du monde, un de ses proches.

Du côté de la Cédéao, on assure que cette exigence n’est pas négociable. Les militaires doivent se retirer définitivement du pouvoir. Quoiqu’il en soit, les discussions se poursuivent dans un climat positif. Selon la Cédéao, « Kati ne constitue plus un blocage dans le processus de réconciliation ».

Mais, cette disponibilité de Sanogo à se retirer définitivement de la scène politique agace certains de ses proches, notamment les jeunes qui se considèrent oubliés après avoir été les « vrais » auteurs du coup d’état qui a précipité la chute des villes du nord. A l’annonce de la nouvelle des négociations entamées précisément le jeudi dernier à Ouagadougou entre la Cédéao et les ex-putschistes installés à Kati pour trouver une « éventuelle sortie honorable aux auteurs du coup d’Etat du 21 mars 2012 », certains n’ont pas caché leur déception. Pour ces jeunes soldats à l’origine de la mutinerie, il s’agit ni plus ni moins qu’une trahison car les promesses faites à eux par le chef de l’ex-junte, Amadou Haya Sanogo, tenues comme leur promotion à des grades supérieures, l’augmentation de leurs salaires et l’amélioration de leurs conditions par l’octroi des logements sociaux et bien d’autres belles promises par le capitaine dans l’euphorie de la prise de pouvoir, sont restées lettre morte. Ils sont d’autant en colère qu’ils disent détenir les preuves d’enrichissement de plusieurs officiers qui n’ont rien risqué. Les plus virulents veulent leurs camarades à la révolte alors que des organisations des droits de l’homme s’apprêteront à demander une enquête de la Cour pénale internationale sur la disparition de dizaines de personnes dont des bérets rouges. Le précurseur de « Tolérance zéro » est dans une situation de « repos zéro ».

Youssouf Coulibaly

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