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Evenements recents a Nampala et a Kidal : L’intégrité et la souveraineté du Mali volent-elles en éclat ?
Publié le mardi 26 juillet 2016  |  La Mutation
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© aBamako.com par A S
Le Président de la République rend hommage aux soldats tombés à Nampala
Le Président de la République SEM Ibrahim Boubacar KEITA rend hommage aux soldats tombés à Nampala le 21 Juillet 2016 à Segou




Cela fait deux ans, 10 mois et 21 jours qu’Ibrahim Boubacar Keita a pris fonction comme président de la république à la faveur d’un plébiscite de plus de 77%. Ce score s’explique par le fait qu’il était considéré comme l’homme de poigne à mettre fin au désordre ambiant au Nord du Mali et à faire avancer le pays. Mais hélas cette situation se dégrade de mal en pis au point qu’aucun malien ne sait à quel saint se vouer.
Et l’accord de paix et de réconciliation signé le 15 mai 2015 et parachevé le 20 juin censé ramener la paix définitive dans le pays est loin de satisfaire les attentes des maliens. Ceux qui avaient cru et applaudi que la fin prématurée du régime démocratique élu d’Amadou Toumani Touré le 22 mars 2012 était la condition préalable pour la stabilité du Nord du Mali ont tous appris à leurs dépens. Et ceux qui croyaient aussi l’arrivée d’Ibrahim Boubacar Keita comme président de la république c’est mal connaitre les relations internationales et géostratégiques.
Il a fallu attendre quatre ans, trois mois et quatre jours pour que les maliens comprennent (surtout ceux qui veulent comprendre) que la crise sécuritaire n’est pas du à une mauvaise gestion du héros du 26 mars 1991 mais de la communauté internationale sous la houlette de la France. Il n’est un secret de polichinelle que le Nord du Mali regorge d’énormes ressources énergétiques, minières et hydrauliques qui aiguisent l’appétit de la France. Pour faire basse sur ces ressources riches, les lobbys français n’ont eu aucune peine à manipuler et à armer des communautés minoritaires dans cette zone du Nord du Mali à savoir certains touaregs apatrides.
C’est sans surprise que l’ancien ministre des affaires étrangères de la France Alain Juppé avait laissé sa joie après la prise d’Aguel Hoc le 17 janvier 2012 pensant que c’était le MNLA. Mieux les portes des radios et télévisions françaises diffusaient des messages et des diatribes 24/24 sur Amadou Toumani Touré. Tout simplement ce dernier avait refusé de signer l’accord de défense et avait refusé de se désolidariser de Feu Mouammar Kadhafi comme l’a fait au dernier moment Abdoulaye Wade dont on avait promis sa réélection contre Macky Sall.
Malgré que l’accord de paix soit signé le 15 mai 2015 et parachevé le 20 juin 2015, malgré tous les sacrifices consentis et des compromis à la limite humiliants par le président IBK, les attaques n’ont jamais cessé contre les forces armées et de sécurité, pire elles se sont multipliées atteignant même le centre et le sud du pays. Mais la récente attaque de Nampala qui a fait 17 morts et 35 blessés parmi les vaillants militaires, il ressort des propos du président IBK lors de la cérémonie d’hommage à ses disparus qu’on l’empêche de payer des armes et des avions pour faire face à ces bandits armés.
Le drame c’est que ces attaques se font au nez et à la barbe des forces étrangères de la MINUSMA venues disent-elles stabiliser le pays et garantir la paix. C’est lorsque le pays est profondément touché dans sa peau et dans sa chaire, que la MINUSMA déclare vouloir renforcer ses dispositifs. La preuve patente de la communauté internationale pardon de la France vient une fois d’être prouvée lors des événements récents de Kidal entre la CMA et le GATIA.
En effet le GATIA qui avait chassé et pris la ville de Kidal en moins de 24 heures, a été sommé de vider les lieux par la MINUSMA sous peine d’être combattu. Ce qui fut fait au grand désarroi de tous les artisans de la paix. Selon nos dernières informations, les combattants se trouvent cantonnés à Anéfis. Aujourd’hui il ne fait aucun que Kidal ne fait plus partie du Mali le temps pour la communauté internationale pardon la France de puiser toutes les ressources comme ce fut le cas de la RD Congo avec Mobutu.
Et si on décrétait l’Etat de guerre ?
Avec la récente attaque de Nampala, les manifestations violentes meurtrières survenues à Gao, Djenné et à Kita et celle violente à Ségou entre les acteurs du ballon rond sans oublier celle prévue à Sikasso pour exiger la rénovation de la route Sikasso-Zégoua, les plus hautes autorités du pays doivent changer leur fusil d’épaule en décrétant l’état de guerre dans le pays.
En effet depuis la signature de l’accord de paix et de réconciliation le 15 mai 2015 et parachevé le 20 juin 2015, on a jamais aussi enregistré autant de pertes en vie humaine chez les militaires et civils maliens suite aux attaques perpétrées par des groupes armés et des narcotrafiquants tapis sous la couverture des Djihadistes et des terroristes.
Aujourd’hui il ne fait aucun doute que la MINUSMA, la France, la Mauritanie et l’Algérie ne sont pas solidaires de notre pays. Il est temps que le Mali se tourne vers la Russie et l’Israël, seuls pays capables de nous livrer des armes sans être inquiétés par nos alliés traditionnels. Sinon comment comprendre que les puissants services de renseignements de la MINUSMA et de la force Barkhane ne puissent pas être au courant de l’attaque récente de Nampala qui a fait 17 morts et 35 blessés.
Et aujourd’hui cela est connu de tous que les trois mouvements armés qui ont revendiqué cette attaque ont leur base arrière en Mauritanie et en Algérie sans que leurs plus hautes autorités ne pipent mot. Face à la mauvaise foi manifeste des amis pardon des profiteurs du Mali, le président IBK doit décréter l’Etat de guerre. Ce qui permettra de diminuer le train de vie des membres du gouvernement, des hauts cadres de l’administration sans oublier la mobilisation des fonds provenant de tous les maliens.
En tout cas si les maliens veulent résoudre définitivement cette crise du Nord du Mali, il est temps que tout le monde soit uni autour de l’Armée malienne car il ne fait aucun doute que le Mali est officieusement sous embargo en témoigne les propos du président IBK à Ségou. Tant que l’Etat de guerre n’est pas décrété, les maliens ne prendront jamais conscience de la situation apocalypse du pays. En tout cas l’heure est grave pour la nation malienne surtout quand on sait que les manifestations sont de plus en plus violentes et meurtrières.
Abdoul Karim Konaté
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