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Pour être clair : rebelles ou djihadistes s’appellent tous la France à Kidal
Publié le jeudi 28 juillet 2016  |  Nieta Kibaru
Gao:
© AFP par JEAN-FRANCOIS
Gao: Le ministre Jean-Yves Le Drian confirme le maintien d’un millier de soldats français au Mali
Dimanche 22 septembre 2013.Gao




Le Nord du Mali semble devenir un panier à crabes, un repaire pour des groupes criminels hétéroclites sans principes ni idéologie, sinon terrifier et horrifier les populations civiles, détruire les biens culturels, profaner les mausolées, déstabiliser les régimes légitimes et modérés, remettre en cause l’unité nationale et l’intégrité territoriale des pays.
Ces hordes sont, certes, distincts de par leur dénomination et leurs modes opératoires, mais que ça soit le MNLA, le HCUA, le MUJAO, ANSAR DINE, AQMI…tous s’inscrivent dans un même projet colonial, celui d’affaiblir les Etats et les armées, celui de faire de nos pays des foyers de tension avec des répercussions graves sur tous les domaines de la vie, comme le chômage élevé des jeunes, la propension des épidémies, l’aggravation conséquente de la pauvreté , bref, briser l’élan des pays vers le progrès socio-économique et culturel.
Le cas du Mali est une illustration parfaite de ce nouveau Business. En effet, les groupes séparatistes et djihadistes coalisés se sont attaqués à l’armée nationale en janvier 2012 et ont réussi à occuper le Nord après le coup d’Etat du 22 Mars pour enfin proclamer en France l’indépendance de l’Azawad. Puis, les « deux tendances »-séparatistes et djihadistes- signèrent une entente pour la République Islamique de l’Azawad, entente qui vola en éclats les jours, voire les heures qui ont suivi. A Gao, le MUJAO finit par bouter les séparatistes hors de nos frontières.
L’attaque de KONNA, élément déclencheur de l’intervention française, n’a pas encore révélé ses non-dits. Si la « mission de sauvetage » de l’ex colonisateur a eu l’onction populaire au départ, la déception ne tarda pas à se manifester chez les maliens qui ont été surpris de voir la course de leur armée s’arrêter à Gao. Ainsi, la « libération » de Kidal s’est faite sans l’armée malienne au profit de Serval et du contingent tchadien. Le MNLA qui avait fui devant les barbus en Mauritanie est revenu dans les bagages de Serval s’installer royalement à l’Adrar pour reprendre ses propagandes indépendantistes.
Kidal va ainsi abriter un monde merveilleux et inédit : Iyad Aghaly le terroriste, « recherché » par la France, mais négocie la libération des otages français détenus, semble-t-il, par AQMI moyennant billets d’Euro ; le MNLA laïc et fréquentable selon l’Occident coopère avec Serval et MINUSMA, AQMI qui se pavane à l’intérieur au vu et au su de tout le monde, l’armée malienne qui finalement entre dans ce cercle, mais désarmée avec un effectif de 200 pas plus ! Sans oublier les narco-trafiquants qui peuvent être l’un ou l’autre de ces groupes cités.
Qui assure la bonne cohabitation de tous ces groupes que tout semble opposer ? Là est toute la question. En tout cas, le Maître à Kidal est sans conteste l’Hexagone et son Serval-Barkhane.
Après la signature de l’accord issu du processus d’Alger, deux axes se sont dégagés : l’axe du Bien incarné par le MNLA-CM incluant les anciens barbus ennemis de la France et l’axe du Mal qui comprend les terroristes que Serval-Barkhane doit combattre « par tous les moyens ».
A la surprise générale, l’affrontement avec les FAMA issu de la visite de l’ancien premier Ministre Moussa Mara a démontré que tous ces groupes armés étaient liés avant que la France ne confirme récemment une connexion entre le HCUA et les terroristes. HCUA qui est d’ailleurs un membre de la CMA formée à partir d’anciens éléments de ANSAR DINE, un mouvement djihadiste. Ce sont toutes ces bandes-séparatistes et djihadistes-, appuyées par le chef d’orchestre de Kidal, qui ont combattu l’armée malienne qui a dû quitter cette région.
Le même scénario s’est produit la semaine dernière lorsque GATIA a tenté de sauter les verrous de la capitale de L’Adrar.
Il faut donc comprendre que ces groupes armés ne constituent que des mercenaires, agents qui pillent, amputent, massacrent pour justifier l’intervention honteuse des leurs maîtres voyous avides des ressources naturelles, qui à son tour les protègent. Chacun d’eux ne représente qu’une tentacule de la même pieuvre. Et pour le cas du Mali, la pieuvre, c’est l’Elysée.
Alors à Kidal, rebelles et djihadistes s’appellent tous la France.
ABDOUL NIANG
Source: Nieta Kibaru
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