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Interview: Bakary Togola, Nouveau Président du RECAO : «La politique agricole ne peut jamais réussir sans l’accompagnement des Chefs d’Etat»
Publié le jeudi 28 juillet 2016  |  Le Progres
Conférence
© aBamako.com par A.S
Conférence débat sur les engrais hors normes
Bamako, le 04 juillet 2015 le parti PARENA a organisé une conférence débat sur les engrais hors normes au CICB.




Juste après son élection à l’unanimité à l’Hôtel Olympe de Bamako, le 20 juillet dernier comme nouveau Président du Réseau des Chambres d’Agriculture de l’Afrique de l’Ouest (RECAO) par ses pairs, M. Bakary Togola, Président de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM) s’est prêté à nos questions. Selon lui, cet honneur revient plutôt au Mali et aux Maliens. Lisez !

Le Progrès: Monsieur Bakary Togola bonjour ! Vous venez d’être élu à l’unanimité Président du Réseau des Chambres d’Agriculture de l’Afrique de l’Ouest (RECAO), quel sentiment vous anime actuellement ?



Bakary Togola: Je suis heureux aujourd’hui. Je suis heureux pas en tant que Bakary Togola, mais heureux en tant que Malien pour la confiance que les autres pays ont placé au Mali. Je demanderai à mes parents, mes grands-parents, mes petits-frères et grands-frères de me souhaiter bon vent. Parce que c’est une très lourde responsabilité, mais je suis sûr que si l’on m’accompagne, on peut bien l’assumer. Déjà, la Chambre d’Agriculture du Mali est l’une des meilleures Chambres d’Agriculture des autres pays de la sous-région. Avec l’expérience que nous avons acquise, on peut diriger et résoudre les problèmes du Réseau des Chambres d’Agriculture de l’Afrique de l’Ouest qu’est le RECAO. Parce que les données sont les mêmes, les problèmes sont les mêmes et les solutions seront les mêmes. Je pense que j’ai besoin de l’avis et de la contribution de chacun des présidents, des interprofessions, et des dirigeants de tous les pays membres du RECAO. Parce que la politique agricole ne peut jamais réussir sans l’accompagnement des Chefs d’Etat et de gouvernements en subventionnant les matériels agricoles, les semences améliorées et l’appui même à l’agriculture. Si on est tous d’accord que le moteur de développement de nos pays c’est l’agriculture, on n’a pas d’autres choix que d’accompagner l’agriculture et l’élevage à grand pas. C’est ce que les pays ont commencé à faire. Donc, j’encourage les Chefs d’Etat à nous accompagner pour que l’Afrique soit le grenier de l’Agriculture.

Le Progrès : Les problèmes sont les mêmes, les besoins sont les mêmes. Vous avez sans nul doute réussi à rehausser le niveau de l’Agriculture malienne. Quelles seront vos priorités par rapport au RECAO ?

Bakary TOGOLA: Nos priorités au RECAO ? D’abord, il faut une réorganisation du Réseau des Chambres d’Agriculture dans les pays. Tant que les Chambres ne sont pas crédibles, tout ce qu’on verra comme résultat ne sera pas en faveur des producteurs. Pour faire face à ça, il faut l’accompagnement de tous les secteurs privés. D’abord, sensibiliser les acteurs mêmes à la base, les coopératives fondées en familles interprofessions, les agriculteurs qui sont en train de travailler. Il faut sensibiliser tous les intervenants du secteur. Parce qu’à un moment donné, on faisait l’agriculture et l’élevage comme ça sans organisation aucune. Et aujourd’hui, il faut les nouvelles technologies sans lesquelles, tu n’auras pas ton coût de production. Dans un secteur où tu travailles et que tu n’a pas le coût de production, un jour, çà sera inéluctablement la faillite. Donc, notre objectif aujourd’hui est que les Chefs d’Etat, les Gouvernements nous accompagnent à mettre l’accent sur l’agriculture, en accompagnant les producteurs par la formation continue. Parce que, quel que soit le problème, s’il (l’agriculteur) n’est pas formé à ce qu’il est en train de faire, il n’y aura pas de résultats. Et si les acteurs principaux sont formés à l’action qu’ils sont en train de mener, le résultat sera là. Et si le résultat est là, c’est pour l’ensemble du pays. Avec l’ensemble des pays, on peut récapituler ces différentes expertises au niveau du Réseau des Chambres d’Agriculture de l’Afrique de l’Ouest qu’est le RECAO. Pour moi, il faut commencer à former de la base au sommet et du Somment à la base. Si les Chefs d’Etat comprennent cela, les dirigeants comprennent cela, tout peut aller au mieux. Parce que la finalité de l’‘Afrique c’est la terre qu’on le veuille ou pas sans l’agriculture dans un pays, ça ne va pas marcher. C’est très clair.

Le Progrès: Vu votre expérience dans le secteur de l’Agriculture, quel message avez-vous à lancer aux chambres d’Agriculture de l’Afrique de l’Ouest dont vous êtes le tout nouveau Président ?

Bakary Togola : Le message que j’ai à l’endroit des chambres d’Agriculture de l’Afrique de l’Ouest c’est qu’on soit ensemble. Qu’on soit unis, qu’on s’écoute, qu’on trouve le temps d’échanges. Parce que nul ne peut travailler en solo. Il faut qu’on aille ensemble. En allant ensemble, il y a des problèmes, et s’il y a des problèmes, on s’assied on passe sur ces problèmes là. Si l’on fait cela, il y aura des résultats.

Réalisée par

Boubacar KANTE
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