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Gestion de la rébellion au Mali : «Ils ont fait de moi une proie politique», se plaint Kadidia Yattara
Publié le jeudi 28 juillet 2016  |  Le Prétoire
Réunion
© aBamako.com par A S
Réunion du Comité de suivi de l`accord pour la paix et la Réconciliation
Le Comité de suivi de l`accord pour la paix et la Réconciliation au Mali a tenu une réunion le Mardi 26 Avril 2016 au CICB




Engagée en Europe pour démasquer les mensonges du Mnla pendant l’occupation du Mali, Kadidia Yattara se sent aujourd’hui victime de son patriotisme, parce qu’‘’illégalement’’ privée de ses droits de pension à l’Ambassade de la Mauritanie, après plus de 20 ans de service. Elle s’est confiée à nous pour expliquer les prétextes mis en avant pour justifier le fait qu’elle est, semble-t-il, sevrée de ses droits.
Originaire de Tombouctou, Kadidia Yattara se sent victime de la gestion politique de la rébellion au Mali. De son explication, il ressort que la France ne lui reproche rien. Si c’était le cas, le pays de François Hollande l’aurait expulsée. Mais, elle a des problèmes avec le Mali et la Mauritanie. «Ils ont fait de moi une proie politique. Ils ont menti pour dire que j’alimente la rébellion touarègue. Car je suis de Tombouctou et la rébellion de 1991-1992 est partie de là. Or je travaille en territoire mauritanien», a-t-elle déclaré.
En réalité, il y a un groupe d’individus qui vit de mon salaire depuis 20. Depuis quand un salaire peut alimenter une rébellion, interroge-t-elle. Il se trouve que ce sont des gens (Maliens, Sénégalais, Béninois et Mauritaniens), très proches des renseignements français, qui ont menti au pouvoir que je suis derrière tout ce désordre.
Et pendant ce temps, poursuivra-t-elle, il y a d’autres groupes qui créent des problèmes au Mali, en mon nom. Le gouvernement malien m’a fait appel à Bamako et m’a retenu pendant un an, au motif que l’accord ne pourra pas être signé tant que je suis à Paris. «En réalité, mon dossier de retraite n’est pas un dossier de droits, c’est un dossier politique», s’indigne Kadidia Yattara.
Mais, affirme-t-elle, ce qui est inadmissible, c’est le silence coupable des leaders politiques autour de ce sujet. Ce, depuis la rébellion de 1991 jusqu’à la fermeture du consulat de la Mauritanie en juillet 2010, en France, là où je travaillais. «J’étais dans un engrenage qui ne me permettait pas de quitter le travail. A travers l’administration, ils ont créé des dettes que je ne finis jamais de payer. Je vis des découverts bancaires».
Partant, elle a invité les autorités maliennes à s’impliquer pour une gestion politique de son dossier de retraite. Car, dit-elle, ces interviews dans les journaux européens pour édifier l’opinion publique sur ce qui se passe au Mali ont été politiquement récupérées par certains politiques maliens. Aussi, indique-t- elle, à son retour en France, elle a trouvé que le propriétaire de sa maison a cadenassé les portes, inventant des impayés.
«Mon avocat m’a conseillé de payer l’indu afin qu’il puisse s’en servir comme argument. Mais je ne leur doit absolument rien», dit-elle. Ce qu’elle ne comprend pas, c’est que bien que la Mauritanie soit condamnée à lui payer un certain montant pour abus de confiance, sous la pression de ce groupe d’individus susmentionné, on demande au Mali de payer ledit montant à la place de la Mauritanie.
Pendant ce temps, explique-t-elle, ce groupe va récupérer ce que la Mauritanie lui doit et ce que le Mali va lui payer. «Car ce montant sera déposé dans mon compte. Or mon compte bancaire est surveillé, vidé quand ils veulent. Ils se servent dans mon compte quand ils veulent et il y a usurpation d’identité. J’ai signalé tout cela», explique-t-elle.
De toutes les façons, elle se dit exempte de tout reproche dans un quelconque financement de la rébellion. Elle réclame son innocence et affirme être à la disposition de la justice malienne en cas de soupçon sur sa personne. En cas de doute, l’état peut demander à m’extrader car je n’ai pas une autre nationalité à part celle malienne. Pourquoi on ne passe pas le dossier au tribunal, se demande-t-elle. Partant, elle interpelle les députés à s’intéresser à ce dossier aujourd’hui politisé.
Oumar KONATE
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