Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Faits Divers
Article
Faits Divers

Braquage spectaculaire à Massala (Balan Bakama) : Les bandits dépossèdent les populations d’une somme de plus 80 millions Fcfa.
Publié le vendredi 29 juillet 2016  |  Le challenger
Armes
© Autre presse par DR
Armes




Le village de Massala (commune rurale Balan Bakama), situé à 110 km de Bamako, la capitale malienne, a été l’objet d’un pillage organisé par des bandits armés dans la nuit du 21 au 22 juillet 2016. Au total, plus de 80 millions de nos francs ont été emportés par les visiteurs indésirables.
Au moment où la nation tout entière était sous le choc de l’attaque meurtrier du Camp de Nampala, à la frontière Mali-Guinée dans le mandé, s’est déroulé dans la nuit du 21 au 22 juillet 2016, un évènement tout aussi dramatique. Les habitants du village de Massala, (commune rurale Balan Bakama) ont été dépouillés un à un de tout leur avoir, par des bandits armés et bien organisés sous une pluie fine. Les bandits armés au nombre de dix, selon Modibo Kourouma, maire adjoint, ont fait le porte à porte avant de s’évaporer tranquillement dans la nature.
A l’en croire, les premiers coups de feu ont retentit vers 02h 30, l’heure du début de l’opération qui a continué jusqu’au environ de 5 heures du matin. Selon lui, les personnes qui ont fait fortune dans l’orpaillage dans le village de Massala étaient les cibles des bandits. Toute chose qui indique que les bandits avaient préparé leur coup avec une liste de personne préétablie. « Pendant plus de 2 heures d’horloge, les bandits ont opéré dans la plus grande tranquillité. Ils se sont introduits dans les familles ciblées pour fouiller les domiciles », s’indigne t-il. Au total 5 familles ont reçu la visite de ces malfrats. « Quand j’ai été informé j’ai aussitôt informé les agents de la sécurité pour qu’ils interviennent. Peine perdue. Personne n’est intervenue pour chasser ces bandits sauf un jeune seul agent qui se fait accompagner d’un jeune du village pour faire des tirs de sommations avant de rébourser chemin. Nous sommes dans l’insécurité totale. C’est la deuxième fois que les bandits nous attaquent », a ajouté le maire adjoint.
La jeunesse du mandé à Bamako au chevet des siens
Une délégation de la coordination de la jeunesse du Mandé composée de cinq personnes dont un journaliste s’est rendue dans la localité le dimanche 24 juillet 2016. Reçue par le maire adjoint, Modibo Kourouma dans l’enceinte de la mairie, la délégation a eu un échange à la mairie sous la présidence du maire adjoint visiblement sous le choc en présence du chef du village et son conseiller, les jeunes et les proches des victimes.
Après les salamalecs, Bourama Koné, le chef de la mission a expliqué l’objet de la visite au maire qui s’inscrit dans le cadre d’une visite fraternelle au mandé. « Nous sommes des envoyés de la coordination de la jeunesse du mandé pour s’imprégner de l’attaque perpétrée sur le village par des bandits. Quand l’information nous est parvenue, nous avons jugé nécessaire, en tant fils du terroir de venir exprimer notre solidarité envers nos frères ici. Raison pour laquelle nous sommes présent chez vous ». Cette introduction du chef de la délégation a été accueillie avec soulagement par les populations sous le choc encore de cette attaque.
De son coté le chef du village a ouvert le débat aux autres. Le président des jeunes et les proches des victimes ont exprimé leur amertume sur l’insécurité grandissante dans le village de Massala. Dans une salle à moitié pleine, les intervenants ont extériorisé leur colère noire contre la passivité et l’inertie des agents de sécurité présents dans leur localité. Certaines iront jusqu’à soupçonner les agents de leur village. « Comment on peut comprendre la nuit de l’opération de ces bandits, qu’il n’y avait qu’un seul agent présent au poste ? » Une thèse qui n’a pas été soutenue par le maire adjoint qui d’ailleurs a demandé à sa population à une franche collaboration avec les agents de la gendarmerie. Après cet échange, la délégation s’est rendue chez les victimes, pour échanger avec eux.
Fakoroba KEITA : Ils m’ont dépossédé de 28 millions FCFA
La première victime à recevoir la délégation est Fakoroba Keita. Il avoue avoir été dépossédé de 28 millions FCFA. Sous le choc, la voix de Fakoroba Keita, était presque inaudible. « Les bandits armés ont défoncé ma porte la nuit du jeudi au vendredi. Ils m’ont attaché comme un colis et m’ont battu jusqu’à ce que je l’ai indique où se cachait mon argent. Ils ont tout raflé. Après leur départ c’est ma femme qui m’a aidé à me détacher avec l’aide d’un couteau ».
Amadou. Traoré, Ils m’ont pris des dizaines millions FCFA
La deuxième victime qui a reçu la visite des bandits est à 100 m de la première victime. Amadou Traoré, un , dit avoir été dévalisé par les bandits. « Les bandits ont pris sur moi des dizaines de millions environs. Je ne peux dire exatement la somme emportée par les bandits car chaque semaine je faisais une entrée de 500 000 Fcfa Aujourd’hui ma femme a pu mettre la marmite sur le feu grâce à des bonnes volontés », exprime t-il.
D’autres victimes nous rejoints à la mairie après la visite de ces deux victimes pour exposer comment ils ont été agressés par les bandits. Mamby Keita et son grand frere Maciré ont été tous l’objet de braquage dans leur domicile. Mamby Keita affirme avoir été dépossédé de plus 4 98 000 environs plus 150 000Ffca de la caisse de la jeunesse entant que trésorier. Et son frère grand frère Maciré Keita qui été bléssé par balle au niveau de la jambé et présentement sous soin à Bamako a perdu plus d’une vingtaine des millions. Quand à Soulyemane Mouloukou , le seul rescapé du braquage explique avoir a eu la chance en se cachant dans ses toilettes avec son argent avant l’arrivée des bandits qui ont cassé tout chez lui. « Honnêtement ils n’ont eux aucun sous chez moi, car j’ai emballé tout l’argent avec moi pour me cacher dans la toilette », déclare t-il.
Avant de donner au revoir à la population, la délégation est allée à la rencontre des gendarmes au poste. Les gendarmes ont exprimé leur bonne foi pour la sécurisation du village avant de déplorer le manque d’effectif. « La nuit de l’attaque, il y avait qu’un seul agent ici. Nous les autres cherchons une moto volée à Kourémalé. Face à la puissance de feu de ces bandits, le seul agent ne pouvait pas tenir tête à eux », s’est justifié le chef de poste de la gendarmerie. C’est ainsi qu’il a souhaité la collaboration avec la population qui se méfie d’eux.
Modibo L Fofana
Envoyé spécial
Commentaires