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Assainissement de Bamako: Ami Kane s’attaque à tout sauf à l’essentiel
Publié le lundi 1 aout 2016  |  Le Prétoire
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© aBamako.com par Momo
7 conférences des Ministre en charge de l’emploi et de la formation professionnelle de l’espace UEMOA
Bamako, le 14 juillet 2016 les rideaux sont tombés sur les travaux de la 7 conférences des Ministre en charge de l’emploi et de la formation professionnelle de l’espace UEMOA au Radisson Blu de Bamako. photo Amy Kane




En vue de donner une apparence trompeuse à la ville de Bamako à la faveur du sommet Afrique-France, la gouverneure Ami Kane saccage des millions d’investissements des citoyens. Cela, en oubliant de s’occuper de l’essentiel.

Les Sommets Afrique-France ou France-Afrique, on ne sait comment les appeler, sont les seules occasions pour nos gouvernants de penser à l’assainissement de la capitale. Celui prévu en 2017 ne déroge pas à cette règle. Nommée pour faire souffrir les citoyens, tout laisse croire cela en tout cas, la nouvelle gouverneure de Bamako n’a pas tardé à exécuter la mission qui lui a été confiée. Il s’agit de saccager, pardon, de démolir les installations jugées illégales aux abords des grandes artères de Bamako. Il y a de cela quelques jours, la mission se déroule à hauteur de souhait. Car le seul résultat visé est de commettre beaucoup de dégâts.

Faut-il le souligner, cette opération du gouvernorat est mal appréciée par des Bamakois de par la raison évoquée. Il s’agit des préparatifs du sommet Afrique-France. Que rapporte ledit sommet aux Maliens lambda ? Difficile de le savoir. Si cette opération découlait d’une réelle volonté des autorités à assainir Bamako, les citoyens allaient s’efforcer à avaler la couleuvre. Mais puisqu’il s’agit seulement de satisfaire le Président français, François Hollande, l’opération ne peut être que décriée. Mais passons. Admettons que ce soit pour rendre Bamako plus coquette pendant deux jours, toutefois, s’interrogent les Bamakois, la priorité est-elle la démolition des petites installations qui, très souvent, ne gênent aucun usager de la route ? Que non ! Il y a à coup sûr un autre aspect primordial de l’assainissement de Bamako. Il s’agit de la question historique de la gestion des dépôts de transit des ordures.

Si la volonté du Gouvernorat et de la Mairie du District était d’assainir la capitale, ils devraient commencer par dégager les dépôts de transit. Or ce n’est pas le cas. Il suffit de faire un tour dans la ville pour se rendre compte du manque de sérieux de cette opération d’assainissement. Les dépôts de transit d’ordures devenus des décharges finales suffoquent les populations riveraines et constituent une cause d’inondation.

C’est le cas par exemple de celui de Lafiabougou sur le passage du Président de la République. La semaine dernière, les «saccageurs» du gouvernorat sont passés sur ces ordures qui obstruent la circulation sans daigner jeter un regard sur cette montagne artificielle majestueusement installée au cœur de l’ACI 2000, quartier résidentiel. Ce qui prouve une fois de plus le manque de sérieux de cette opération et son caractère perturbateur et destructeur. Cette mission de la gouverneure aurait été salvatrice si elle s’occupait primordialement de ces dépôts de transit et du désengorgement des voies publiques, surtout dans certains marchés où les routes sont transformées en site d’étalage de marchandises.

L’autre question et non la moindre est le risque d’augmentation du banditisme que causera la casse de ces installations. Car, un chef de famille ne sachant pas que faire pour subvenir aux besoins de sa famille pourrait être tenté de s’adonner à des pratiques peu orthodoxes. Surtout dans un pays où le gouvernement peine à créer de l’emploi pour ses gouvernés.
En conclusion, quand on fait une analyse comparative entre les points positifs et ceux négatifs des présentes démolitions, on peut estimer qu’elles causent plus de problèmes qu’elles n’en résolvent. A moins que l’exécutante s’attaque à l’essentiel.

Oumar KONATE
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