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Crise malienne : après l’échec de la médiation algérienne : La Cedeao doit intervenir…
Publié le lundi 1 aout 2016  |  L’aube
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© Autre presse par CEDEAO
Recommandation pour l’adoption d’une stratégie commune régionale de sécurité pour le numérique
Jeudi 23 juin 2016. Niamey (Niger). Le Premier ministre et chef du gouvernement nigérien, Brigi Rafini, a plaidé pour l’adoption urgente d’une stratégie commune de sécurité pour le numérique dans les Etats membres de la CEDEAO lors de l’ouverture conjointe de la 2ème session de la Conférence des ministres des Postes des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CPEAO) et de la 14ème réunion des ministres des Télécommunications/TIC de la CEDEAO.




La sagesse invite toujours un fautif à revenir sinon à la raison au moins à l’évidence. Il en est ainsi aujourd’hui de la situation au Mali où l’échec patent de la médiation algérienne est constaté et que le rappel de la Cedeao s’impose pour un retour définitif de la paix. En effet, à la suite du coup d’État qui avait placé à la tête du pays le capitaine Amadou Sanogo, le 22 mars, la Cedeao a utilisé la carotte et le bâton pour aider le Mali à rétablir l’ordre constitutionnel. L’organisation sous régionale avait créé les conditions de départ de la junte militaire du pouvoir, de l’instauration d’une transition constitutionnelle et d’organisation d’élections libres et crédibles (présidentielle et législatives). L’Accord de Ouagadougou qui a permis l’élection du président IBK avait montré toute son efficacité. Mais depuis, l’Algérie a poussé la Cedeao vers la sortie pour reprendre en main le dossier de la crise malienne, avec la complicité d’une certaine communauté internationale. Pour le déshonneur du Mali ! Pour le malheur des Maliens ! La Cedeao doit impérativement intervenir, car une nouvelle déflagration au Mali pourrait atteindre la sous-région, voire au-delà.

Les crises politiques qui se sont succédé en Afrique de l’Ouest dans la décennie 1990 ont tenu les médiateurs de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) occupés.

Au moment de sa création, en 1975, la Cedeao avait pour objectif de favoriser l’intégration économique de ses 15 États membres. La guerre civile qui a éclaté au Liberia en 1989 a cependant marqué un tournant décisif : une force d’interposition dirigée par un état-major nigérian et composée de ressortissants de plusieurs pays membres importants a été créée. Cette approche musclée a été officialisée par le protocole de 1999 sur la prévention des conflits, qui établit un lien explicite entre le développement économique et la paix, et par le protocole additionnel de 2001 sur la bonne gouvernance, selon lequel « toute accession au pouvoir doit se faire à travers des élections libres, justes et transparentes ».

Parmi les autres instruments utilisés, la Cedeao a recours à des missions d’information et d’observation des élections, à la nomination de représentants spéciaux et de médiateurs, à des sanctions ainsi qu’à la création de groupes de contact internationaux pour résoudre ou prévenir des conflits.

Comment la Cedeao a sauvé le Mali !

Si la Cedeao n’existait pas en mars 2012, il aurait fallu sans doute la créer pour gérer la crise institutionnelle instaurée au Mali suite au coup d’État qui a renversé le président Amadou Toumani Touré et placé à la tête du pays le capitaine Amadou Sanogo, le 22 mars. Dans la gestion de ce dossier, la Cedeao a montré toute l’étendue de ses capacités à rétablir l’ordre constitutionnel dans un de ses Etats membres. Qu’a-t-elle fait pour cela ?

L’organisation sous régionale a notamment élaboré un accord permettant à un civil, en l’occurrence le président de l’Assemblée nationale, de prendre la tête du pays et de le gouverner jusqu’aux élections organisées au bout de seize mois.

La Cedeao s’est également rangée derrière le gouvernement en ce qui concerne la nécessité de juguler la rébellion touarègue qui sévissait dans le Nord, où le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (Mnla), profitant de la confusion, avait proclamé unilatéralement la création d’un État indépendant (le 06 avril 2012).

La Cedeao dispose aussi d’une batterie de mesures pour punir les juntes récalcitrantes. Ainsi, lors d’un sommet extraordinaire organisé le 29 mars 2012, l’organisation a imposé une série de sanctions contre Sanogo et son Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État (Cnrde) et suspendu le Mali de ses instances.

Les Ambassadeurs des pays membres de la Cedeao ont été rappelés, les frontières fermées et une interdiction de voyager a été imposée aux putschistes. De manière plus sévère encore, les avoirs de l’État détenus à la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) ont été gelés et toute l’aide financière accordée au Mali par la Banque ouest-africaine de développement (Boad) et la Banque d’investissement et de développement de la Cedeao (Bidc) a été suspendue.

L’accord-cadre signé le 6 avril par la Cedeao et les putschistes exigeait, comme le prévoit la Constitution malienne, le transfert du pouvoir à Dioncounda Traoré, président de l’Assemblée nationale au moment des événements, pour une période de 40 jours. Il prévoyait ensuite la nomination d’un Premier intérimaire civil et l’organisation d’élections dans un délai de 12 mois. Si l’accord-cadre accordait l’amnistie à Sanogo et à ses hommes, il précisait cependant que toute déclaration considérée comme jetant le discrédit sur l’accord entraînerait une reprise des sanctions.

La Cedeao était catégorique sur la question du Nord, qui était sous le contrôle du Mnla et des groupes terroristes et islamistes, à savoir Aqmi et le Mujao (Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’ouest) et a condamné la rébellion.

Elle a publié un communiqué menaçant de recourir à la force contre le Mnla qui avait déclaré unilatéralement l’indépendance du Nord du Mali sous le nom d’Azawad. La Commission de l’organisation ouest-africaine « rappelle à tous les groupes armés du Nord du Mali que le Mali est “un et indivisible” et qu’elle usera de tous les moyens, y compris le recours à la force, pour assurer [son] intégrité territoriale », précisait le communiqué dans lequel « la Cedeao dénonce et juge nulle la proclamation vendredi par la rébellion touareg du Mali de l’indépendance de l’Azawad, vaste zone dominée par des groupes armés islamistes et criminels ».

Beaucoup de pays et organisations internationales avaient apporté leur soutien à la Cedeao en rejetant l’indépendance de l’Azawad, à l’image des touaregs du Niger, dont d’anciens chefs rebelles. « Les Touaregs du Niger rejettent totalement et de façon énergique cette déclaration d’indépendance de l’Azawad malien », indiquent dans un communiqué des responsables de la communauté touareg nigérienne. « Nous disons non à cette dérive et nous lançons un appel à nos frères du Mali à garder la sérénité, se ressaisir et trouver une solution dans le cadre d’un État unitaire du Mali », ajoutent-ils. Le communiqué est signé de Rhissa Ag Boula, qui fut une figure emblématique des rébellions touarègues du Niger.
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