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Intifada à Bamako: Le régime IBK dans l’œil du cyclone
Publié le lundi 1 aout 2016  |  L’aube
Manifestation
© aBamako.com par as
Manifestation organisée par l`association Yèrè Wolo Ton
6 aout 2012. Bamako. Les marcheurs projetaient se rendre à Koulouba pour rencontrer le président de la République Dioncounda Traoré, qu`ils exigent la démission. Un corde constitué d`éléments de la police, de la gendarmerie et de la Garde nationale leur a barré la route à coup de grenade lacrymogène. On se rappelle que le 21 Mai une manifestation similaire avait terminé par l`agression du président Traoré dans ses bureaux au palais de Koulouba.




L’opération dite Ami Kane est-elle en train de virer au drame ? On est tenté de répondre par l’affirmative. Au-delà, le régime, à cause de son tâtonnement, ses maladresses et ses mauvaises décisions, fait face à la colère populaire.

Jets de pierres, barricades, pneus enflammés, destruction d’édifices publics… Ce sont là, entre autres, des actes de violence qui se sont déroulés le samedi dernier à Bamako. En effet, des commerçants, des détaillants soutenus par de nombreux jeunes du centre-ville ont laissé éclater leur colère au sujet de l’opération Ami Kane (gouverneur de Bamako). Une opération débutée la semaine dernière et qui consiste à démolir les kiosques et autres étales implantés aux abords du grand marché et de certaines grandes artères de la capitale. Idem pour des routes (comme l’avenue Cheick Zahed) qui traverse plusieurs quartiers.



L’opération s’était poursuivie jusqu’ici sans grande résistance ni heurt, malgré la grosse colère qu’elle ne cessait de provoquer au sein des commerçants précisément les détaillants, les artisans et même des vendeuses de fruits et légumes. Tous touchés par cette démolition de grande envergure.

Samedi, deux endroits stratégiques de Bamako étaient visés par l’opération. Il s’agit des alentours du marché central (la rue de l’Eglise) et du marché Dabanani (centre-ville).

C’est là que l’opération s’est butée à une forte résistance des occupants. En effet, des commerçants, détaillants et autres jeunes vendeurs (ambulants) se sont mobilisés pour s’opposer à cette mesure du gouverneur. Dès lors, de violents affrontements ont opposé les forces de l’ordre aux manifestants qui répondaient aux jets de lacrymogène par des jets de pierres. Pendant toute la matinée, une véritable scène d’intifada a opposé les manifestants aux forces de l’ordre.

« Ça fait deux ans qu’il est au pouvoir, qu’est-ce que IBK a construit ? Qu’a-t-il fait pour nous ? Au lieu de détruire nos commerces, il n’a qu’à honorer ses promesses. Nous ne bougerons pas d’ici quoi qu’ils fassent… », s’exclame un jeune vendeur de pièces détachées. Il n’était pas le seul à s’exprimer et à manifester sa colère.

Les maladresses de Ami Kane

Il faut dire que la tension couvait depuis quelques jours à Bamako. En effet, l’opération qui a débuté au « Raida » s’est étendue à certains quartiers de la capitale. Et souvent, les propriétaires de kiosque s’exécutaient en emportant leurs marchandises et matériels, avant même l’entrée en action des machines. Jusqu’à samedi où l’accumulation des rancœurs a sans doute atteint ses limites.

Si cette opération a été appréciée par endroit, il faut dire que le gouverneur du district, Ami Kane, a commis des maladresses. Dès le départ.

Premièrement : le moment est mal choisi. Cette opération intervient, en effet, dans un contexte de tension sociale sur fond de crise économique et financière sans précédent. Le régime en place est honni à cause d’une mal gouvernance qui s’accentue au fil des jours. Décidée et exécutée une mesure aussi impopulaire en ce moment précis, c’est provoquer une révolte…

Deuxièmement : le gouverneur pouvait (s’il était bien conseillée) procéder par étape le déguerpissement, au lieu de se lancer dans une vaste démolition tous azimut à travers toute la capitale.

Après les graves incidents du week-end dernier, beaucoup de questions se posent. Ami Kane va-t-elle jetée l’éponge ou continuer ? A un niveau plus élevé de l’Etat, va-t-on assumer ou se camoufler derrière la pauvre gouverneur ? Qui finalement pour porter le chapeau ? Un énième bouc émissaire comme le pouvoir actuel a coutume de livrer ?

Au moment où nous bouclions cette édition, un calme précaire régnait dans la capitale. Et beaucoup de spéculations circulaient à propos du bilan de cette journée très mouvementée. L’on parle de nombreux blessés (manifestants et agents des forces de l’ordre) et même des morts.

Hamadi
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