Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Sport
Article



 Titrologie



L’Indépendant N° 3196 du 7/2/2013

Voir la Titrologie

  Sondage


 Autres articles


Comment

Sport

Patrice Carteron, hier, après l’élimination des Aigles en demi-finale: « Je suis le premier responsable de cette défaite face au Nigeria »
Publié le jeudi 7 fevrier 2013  |  L’Indépendant


© aBamako.com par as
Patrice Carteron, Entraineur des Aigles
Jeudi 26 juillet 2012. Bamako. Fédération Malienne de Football. Conférence de presse du nouvel entraineur des Aigles, Patrice Carteron avec l`entraineur adjoint Vieux Pathe Diallo


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le sélectionneur national des Aigles du Mali, Patrice Carteron n’arrive pas à digérer cette lourde défaite, hier, face au Nigeria (4 buts à 1) en demi-finale de la CAN. Selon lui, il est le premier responsable de cette défaite. Le capitaine de l’équipe du Mali, Seydou Kéïta reconnait tout simplement qu’ils ont perdu face à une bonne équipe. Et que c’est la loi du jeu !

Tout le peuple malien s’attendait à une qualification historique des Aigles du Mali pour la finale de cette 29ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations de football qui se déroule en Afrique du Sud. Malheureusement, le bon Dieu en a décidé autrement. Hier, au Stadium Moses Mabhida de Durban, le Nigeria était tout simplement supérieur à l’équipe de Patrice Carteron, méconnaissable. Et ce n’est pas un hasard si le Nigeria a éliminé la Côte d’Ivoire (2 buts à 1) en quart de finale de cette CAN. Les poulains de l’ancien entraîneur des Aigles du Mali, Stephen Keshi ont donné le meilleur d’eux-mêmes en gagnant face aux Aigles (4 buts à 1). L’unique but de l’équipe malienne est l’œuvre de Cheick Fantamady Diarra.

Malgré cette victoire, Stephen Keshi reconnait la valeur de l’équipe malienne. « Nous avons beaucoup étudié le système de jeu de l’équipe du Mali. Et moi personnellement, je connais presque 80% des joueurs de cette équipe. Ils ont un football très lent avec le ballon à terre. Nous en avons profité pour mener un football très rapide afin de marquer des buts. Je savais que le Mali dispose de joueurs comme Seydou Kéïta qui peut changer le match à tout moment. Nous avons vraiment étudié tous ces aspects. Maintenant, nous avons préparé la finale. Notre objectif c’est d’amener la coupe au Nigeria » a-t-il précisé.

Stephen Keshi dédie cette victoire à Dieu d’abord ensuite au peuple du Nigeria. Selon lui, son équipe est toujours en construction.

Pour Carteron, il est très difficile de digérer cette défaite en cette phase de la compétition. « Je suis le premier responsable de cette défaite face à une équipe du Nigeria, bien organisée et déterminée. Depuis le match contre la Côte d’Ivoire, nous avons senti une équipe du Nigeria en pleine confiance. Je disais avant le match qu’ils étaient les favoris. J’ai été très déçu par mes joueurs qui ont fait un formidable travail pour préparer cette rencontre. C’est à nous d’analyser cette défaite et de tirer les leçons avant le match de troisième place » dira Carteron.

Le capitaine des Aigles du Mali, Seydou Kéïta était visiblement très déçu avec les larmes aux yeux, après le match. « Nous sommes tous coupables de cette défaite. Ce n’est pas seulement l’entraîneur ni les joueurs. Nous avons perdu face à une bonne équipe du Nigeria qu’il faut féliciter. Le football est fait pour ça. Nous allons nous préparer pour conserver au moins notre troisième place. Je pense que l’expérience a beaucoup joué dans ce match contre le Nigeria. Nous n’avons pas été bons collectivement. Il est difficile d’analyser le match à chaud, mais nous allons corriger nos lacunes » dira Seydou Kéïta. Les Aigles du Mali doivent maintenant défendre leur titre de troisième place, samedi au Stadium Nelson Mandela Bay.

Les coulisses de la Can

Emmanuel Emeniké sacré l’homme du match

C’est Emmanuel Emeniké du Nigeria qui a été sacré, hier, meilleur joueur du match contre le Mali. Il a reçu le trophée décerné par Orange, sponsor officiel du football africain. Son compatriote, Michel John Obi a remporté le trophée du fair-play, décerné par Samsung. Aucun joueur malien n’a été récompensé cette fois-ci. Il faut rappeler que Seydou Kéïta a déjà été trois fois l’homme du match durant cette CAN. Et il a remporté le trophée du fair-play, une fois.

Keshi, la vedette

L’ancien sélectionneur des Aigles du Mali, Stephen Keshi, aujourd’hui entraîneur du Nigeria, a été très bien applaudi, après la large victoire de son équipe. Officiels, journalistes, supporters, tout le monde était fier et content de lui. Lors de la conférence de presse, après match, Keshi était la vedette de la salle, avec le sourire aux lèvres. Bravo Keshi et bon courage pour la suite de la compétition.

Les analyses de Sory Ibrahima Coulibaly

Carteron s’est planté

En face, il y avait Stephen Keshy. Le sélectionneur nigérian connait très bien les joueurs maliens. Et il était donc prévisible que la moindre erreur du staff technique malien serait fatale pour les Aigles.

Mais hélas ce fut le cas, car le technicien français des Aigles Patrice Carteron à défaut de bien faire, s’est planté lors de cette demi-finale face au Nigeria. En effet dès le début du match on pouvait s’apercevoir d’emblée que le sélectionneur des Aigles avait fait une mauvaise lecture de cette rencontre. Notamment avec le choix des hommes. D’abord en défense, il enlève l’expérimenté Adama Coulibaly qui avait bien retrouvé une deuxième jeunesse à coté de l’excellent Molla Wagué. C’est dire que malgré la lenteur dans le jeu de Police, sa présence était devenue précieuse au sein de cette défense malienne.

Encore au milieu de terrain, Carteron sacrifie le très combatif Samba Sow au bénéfice d’un Momo Sissoko médiocre. Pour rappel Samba Sow a été incontestablement le bourreau des Sud-Africains dans l’entre jeu lors des quarts de finale. La rage de vaincre du milieu de terrain Lensois et son aisance technique pouvaient permettre à l’équipe malienne de gagner la bataille de la ligne médiane.

Et même si le sélectionneur national a essayé de rectifier le tir en deuxième période avec l’entrée en jeu de Cheick F M Diarra, Cheick T Diabaté et le précieux Samba Sow, les carottes étaient déjà bien cuits pour l’équipe malienne.

Momo Sissoko: Le maillon faible

Auteur d’un match catastrophique, Momo a été indéniablement le maillon faible des Aigles pendant cette Can. Le désormais joueur du Fiorentina n’a pas réussi à mettre son impact physique au service de l’équipe malienne. Sa prestation a été émaillée de mauvaises passes et de fautes inutiles. Mais pourquoi Carteron s’entête toujours à le titulariser malgré sa médiocre performance face à l’Afrique du sud ? En tout cas, cette question est sur toutes les lèvres.

Modibo Maïga: Le méconnaissable

Pièce maitresse de l’attaque malienne, Modibo a été méconnaissable contre le Nigeria. En effet, le joueur de Westham manque cruellement de punch et de la créativité qu’on lui connaissait. Modibo à lui seul pouvait déstabiliser cette défense nigériane. Mais le constat est qu’il n’a jamais su faire quoi que ce soit pour mettre en danger le bastion défensif des Super-Eagles. Pire, Modibo ralentissait les offensives maliennes. En gros il a été méconnaissable.

Les etalons 15 ans après: A coeur vaillant rien n’est impossible!

Quinze ans après sa seule et unique demi-finale perdue à domicile face à l’Égypte, le Burkina Faso retrouve aujourd’hui le sommet. Dans un jeu très fluide et sans pression, les étalons ont montré une envie de gagner, en dominant pratiquement toute la rencontre, avant de remporter le match par la séance de tir aux buts (3-2), déjouant ainsi toutes les pronostiques qui leur été dévaforable sur les papiers.

Les Etalons ont pulvérisé leur objectif initial, qui était de « faire mieux » que les éditions précédentes, c’est-à-dire dépasser le premier tour. Ils ont même fait beaucoup mieux, en améliorant la performance de 1998, une demi-finale disputée à domicile, et perdue. Cette fois a été la meilleure pour les étalons qui sont venus à bout des Black stars du Ghana (3-2 tab).

A dix après l’expulsion injuste de Pitroipa, le Burkina Faso a validé son billet. L’arbitre tunisien, Jedidi est entré après ce match, dans l’histoire de la CAN pour avoir fourni une prestation d’une rare médiocrité. Jonathan Pitroipa risque de lui en vouloir un long moment après son expulsion injuste quelques minutes avant la fin des prolongations. L’ailier rennais peut néanmoins se réjouir de la qualification pour la finale de la CAN du Burkina Faso face au Ghana à l’issue des tirs au but. Une finale à laquelle il ne participera donc pas dimanche face au Nigéria. Jedidi lui a d’abord refusé un penalty en tout début de partie. Puis, sur une faute imaginaire sur Christian Atsu, le Ghana a ouvert la marque sur un penalty de Wakaso Mubarak (0-1, 12eme).

Les coéquipiers de Charles Kaboré sont néanmoins parvenus à égaliser grâce à leur puissant buteur Aristide Bancé (1-1, 60eme). Malgré une domination burkinabé, les deux sélections sont allées jusqu’aux prolongations. Le moment choisi par l’arbitre tunisien de refuser un but burkinabè à la 105eme minute et pour expulser donc Pitroipa pour un deuxième jaune suite à une simulation qui n’en était en fait pas une… Finalement, le Burkina Faso s’en est quand même sorti lors de la séance de tirs au but et s’offre la première finale de son histoire.

Les étalons ont donc montré durant cette rencontre qu’à coeur vaillant rient n’est impossible, malgré les exactions ridicules de l’arbitre tunisien.

Clarisse NJIKAM

 Commentaires