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Mali: 4 morts dans l’explosion d’une mine (gendarmerie)
Publié le jeudi 7 fevrier 2013  |  AFP




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GAO (Mali) - Quatre Maliens ont été tués mercredi dans l'explosion d'une mine au passage de leur véhicule entre Douentza et Gao, dans le nord du Mali, une zone encore récemment occupée par les groupes islamistes armés, a-t-on appris jeudi auprès de la gendarmerie malienne.
Mercredi, un véhicule "a sauté sur une mine posée par les criminels islamistes entre Douentza et Gao. Il y a eu quatre morts", a déclaré à l'AFP un officier de la gendarmerie de Douentza, à 800 km au nord-est de Bamako, ce qu'a confirmé une source militaire française.
Dans un premier temps, cet officier avait affirmé que les quatre victimes étaient des soldats maliens circulant "dans un véhicule militaire".
"C'étaient des civils qui revenaient d'une foire, sur un marché hebdomadaire dans la région", a ensuite précisé le responsable de la gendarmerie.
L'information selon laquelle les victimes sont bien des civils a été confirmée par un membre du syndicat des transporteurs de la localité de Gossi (environ 130 km au sud-ouest de Gao).
"Nous invitons les populations à faire attention", a mis en garde
l'officier malien.
Le 31 janvier, deux soldats maliens avaient déjà été tués dans une explosion similaire, sur la même route.
Un groupe islamiste du nord du Mali, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) a dans le même temps revendiqué jeudi auprès de l'AFP la pose de mines, mais aussi des attaques de convois militaires et l'utilisation "de kamikazes" dans cette région.
"Le Mujao est derrière l'explosion de deux voitures de l'armée malienne entre Gao et Hombori" (nord), a affirmé Abu Walid Sahraoui, porte-parole du Mujao, ajoutant: "Nous avons réussi à créer une nouvelle zone de conflit, à
organiser des attaques de convois et organiser des kamikazes".
"Nous appelons les citoyens à ne pas se déplacer sur les routes nationales parce qu'il y a danger de champs de mines", a conseillé Abu Walid Sahraoui.
"Nous exhortons au jihad (guerre sainte) contre les régimes infidèles et
pour établir la charia (loi islamique) et libérer les musulmans", a-t-il ajouté.
Les militaires français ont fait part à plusieurs reprises de leur vigilance à l'égard d'éventuelles mines ou bombes artisanales, que les islamistes auraient pu dissimuler avant de prendre la fuite.
Le trajet entre Douentza et Gao (environ 400 km) est particulièrement dangereux en raison des mines qui y ont été dissimulées.
Douentza avait été reprise le 21 janvier par les soldats français et maliens et Gao, la plus grande ville du Nord du Mali, le 26 janvier, aux groupes islamistes armés qui l'avaient occupée pendant des mois, multipliant les exactions.

sd-mba/thm/stb/sba

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