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Mali: soldats français et tchadiens à Aguelhok, au nord de Kidal (sources maliennes)
Publié le jeudi 7 fevrier 2013  |  AFP


© Autre presse par THEATRUM BELLI
1.880 Tchadiens à Kidal, la rébellion touareg dit collaborer avec Paris


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GAO (Mali), Des soldats français et tchadiens sont
arrivés jeudi soir à Aguelhok, dans l’extrême nord-est du Mali, dans la région
de Kidal qui constitue le dernier fief des groupes islamistes armés, près de
la frontière algérienne.
Cette nouvelle avancée des forces françaises survient alors que les
islamistes, qui ont abandonné presque sans combats le nord du Mali, ont
affirmé jeudi avoir ouvert un nouveau front, en posant des mines qui ont tué
quatre civils maliens mercredi dans une explosion.
"Des militaires français et tchadiens ont quitté Kidal et patrouillent
actuellement à Aguelhok", a déclaré à l’AFP le capitaine Aliou Touré, de
l’état-major de l’armée malienne.
L’information a été confirmée par un fonctionnaire au gouvernorat de Kidal:
"les soldats français et tchadiens sont partis en nombre par la route. Ils
sont arrivés à Aguelhok et vont ensuite se diriger vers Tessalit", a précisé
cette source.
Les régions d’Aguelhok et de Tessalit, à 200 km au nord de Kidal, sont la
cible depuis plusieurs jours d’intenses frappes aériennes françaises, visant
des dépôts logistiques et des centres d’entraînement des groupes islamistes.
Aguelhok, à moins de 300 km de la frontière algérienne, avait été le
théâtre, en janvier 2012, du massacre d’une centaine de soldats et de civils
maliens, peu après la prise de la ville par des rebelles touareg et des
islamistes armés.
Elle se situe dans le massif des Ifoghas, vaste zone de montagnes et de
grottes où selon des experts et des sources de sécurité, une bonne partie des
chefs et des combattants des groupes islamistes se sont réfugiés.
Parmi eux, se trouveraient l’Algérien Abou Zeïd, un des émirs les plus
radicaux d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Iyad Ag Ghaly, chef d’Ansar
Dine (Défenseurs de l’islam), un ex-rebelle touareg malien des années 1990,
originaire de Kidal qui connaît parfaitement la région.
C’est aussi dans cette région que les sept otages français au Sahel
seraient détenus.
Les forces françaises ont repris le week-end dernier le contrôle de
l’aéroport de Kidal, à 1.500 km de Bamako, ancien bastion islamiste, où
quelque 1.800 soldats tchadiens sont entrés depuis pour sécuriser la ville.
Mais, avant même l’arrivée des soldats français, Kidal était passée sous le
contrôle du Mouvement islamique de l’Azawad (MIA, groupe islamiste dissident
d’Ansar Dine) et du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA,
rébellion touareg).
Ces deux groupes ont assuré la France de leur soutien, mais ils ont exigé
qu’aucun soldat malien, ni ouest-africain, ne soit déployé à Kidal, berceau
traditionnel des rébellions touareg contre le pouvoir de Bamako, craignant
notamment des exactions visant les communautés arabe et touareg.

"champs de mines"

Aucun combat n’a été signalé à Aguelhok. Mais un porte-parole du Mouvement
pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) a assuré jeudi avoir
ouvert un nouveau front face aux soldats français, maliens et africains en
minant massivement les routes qu’ils doivent emprunter.
"Nous avons réussi à créer une nouvelle zone de conflit, à organiser des
attaques de convois et organiser des kamikazes", a déclaré dans un communiqué
adressé à l’AFP Abu Walid Sahraoui.
"Nous appelons les citoyens à ne pas se déplacer sur les routes nationales
parce qu’il y a danger de champs de mines", a-t-il souligné, tout en
"exhortant au jihad (guerre sainte) contre les régimes infidèles, pour établir
la charia (loi islamique) et libérer les musulmans".
Le Mujao, l’un des groupes islamistes armés qui ont contrôlé le Nord du
Mali pendant plus de neuf mois, multipliant les exactions, a ainsi revendiqué
deux récentes explosions de mines qui ont frappé des véhicules de civils et de
soldats maliens.
Mercredi, un véhicule "a sauté sur une mine posée par les criminels
islamistes entre Douentza et Gao. Il y a eu quatre morts", a déclaré à l’AFP
un officier de la gendarmerie de Douentza, à 800 km au nord-est de Bamako.
Dans un premier temps, cet officier avait affirmé que les quatre victimes
étaient des soldats maliens. "C’étaient des civils qui revenaient d’une foire,
sur un marché hebdomadaire dans la région", a ensuite précisé le responsable
de la gendarmerie. Cette dernière information a été confirmée par un membre du
syndicat local des transporteurs.
Les militaires français ont fait part à plusieurs reprises de leur
vigilance à l’égard d’éventuelles mines ou bombes artisanales, que les
islamistes auraient pu dissimuler avant de prendre la fuite.
En particulier, le trajet entre Douentza et Gao (environ 400 km) est
dangereux en raison des mines qui y ont été dissimulées. Le 31 janvier, deux
soldats maliens avaient déjà été tués dans une explosion, sur la même route.
A New York, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a d’ailleurs
souligné jeudi les risques d’une guérilla au Mali tout en se réjouissant du
succès de l’offensive militaire française.
"Les opérations militaires ont jusqu’ici été efficaces et réussies", a-t-il
estimé devant quelques journalistes, soulignant que "les jihadistes, les
groupes armés et les éléments terroristes ont semble-t-il fui".
"Mais notre préoccupation est qu’ils pourraient revenir. Ils ripostent dans
certaines zones (...) et cela pourrait affecter les pays de la région", a-t-il
ajouté.
bur-thm/tj

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