Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Gestion du pouvoir en Afrique : LEes derives des hommes politiques
Publié le lundi 1 aout 2016  |  L’Essor




Dans son roman « Saga des rois maudits ou le cimetière des illusions », l’ancien ministre N’Diaye Bah dénonce la propension des dirigeants à s’adonner à la gabegie et à vouloir se maintenir indéfiniment au pouvoir

Créé en octobre 2015, l’espace culturel, de rencontre et d’échange dédié aux arts et à la culture la « Gare » vient de créer un nouveau créneau baptisé le « Train littéraire ». Ce nouvel espace de rencontre et d’échange avec les écrivains est un voyage autour de la littérature africaine organisé tous les derniers jeudis du mois. Pour sa première édition, l’invité du « Train littéraire » de ce 28 juillet, était l’ancien ministre de l’Artisanat et du Tourisme, N’Diaye Bah, l’auteur du roman intitulé : « Saga des rois maudits ou le cimetière des illusions ». L’ouvrage a été présenté au cours des échanges entre l’auteur et le public en présence du promoteur de la « Gare », Birama Konaré, le directeur général de Binthily Communication. Plusieurs écrivains, de nombreux enseignants, élèves et étudiants, ont assisté à la rencontre.
Avec ses 314 pages, le roman de l’ancien ministre de l’Artisanat et du Tourisme traite de la quête d’une démocratie introuvable dans un pays imaginaire la « République du Fasoba » qui se situe quelque part au Sahara. Dans la « République du Fasoba », la démocratie ressemble à la ligne de crête d’un horizon lointain et insaisissable. A mesure qu’on s’en approche, elle s’éloigne comme un fantôme fugace. « La Saga des rois maudits ou le cimetière des illusions » expose aussi la difficile problématique du pouvoir en Afrique, ses enjeux complexes, ses multiples intrigues, les batailles feutrées de couloir entre différents clans pour la conquête du trône et le maintien du pouvoir.
Dès qu’ils accèdent au pouvoir, les hommes politiques oublient leurs promesses et deviennent vite les otages de leurs clans. Voilà qui explique pourquoi le train de la démocratie n’a pas encore sifflé à la gare de « Bamadougou », la capitale de la République du « Fasoba ». Ce train a subi un déraillement dans un long tunnel noir. Ses passagers sont coincés à l’intérieur dans les wagons et n’ont pas encore l’espoir d’entrevoir la lumière.
Paru aux éditions « L’Harmattan » en 2016, le roman coûte 10.000 Fcfa et est disponible dans les librairies. « J’ai remarqué que depuis les indépendances africaines presque tous les régimes se succèdent par la violence, le bain de sang, des coups d’Etat sanglants. C’est pourquoi j’ai écrit ce livre pour dénoncer la mauvaise gouvernance, la présidence à vie de certains chefs d’Etat africains qui occasionnent ces différents phénomènes. C’est une illusion de régner actuellement avec la mauvaise gouvernance, car le monde a changé avec la multiplicité des organes de presse et des réseaux sociaux. Je trouve donc que la mauvaise gouvernance et le maintien au pouvoir à vie sont des désillusions, des malédictions qui pèsent sur les présidents africains. Ce roman est donc un miroir, un reflet, un vécu et une fiction pour moi », a expliqué l’auteur de la « Saga des rois maudits ou le cimetière des illusions ». Félicitant les responsables de la « Gare », l’écrivain a jugé que le « Train littéraire » est une belle initiative car c’est un cadre approprié entre les auteurs et leurs lecteurs.
Né le 15 août 1952 à Kayes, N’Diaye Bah comme tout enfant toucouleur de son âge a d’abord fréquenté l’école coranique, avant de poursuivre ses études sur les bancs de l’école française à Kayes N’Di, puis au lycée à Bamako. C’est en France (Nice, Caen et Paris) qu’il obtiendra plusieurs dipôles universitaires en linguistique, en littérature, en études politico-juridiques et économiques. N’Diaye Bah rentrera au Mali en 1985 pour occuper le poste de directeur administratif et financier de l’IMACY. Tout en étant engagé dans le combat politique pour l’avènement de la démocratie. N’Diaye Bah fut ministre en charge du portefeuille de l’Artisanat et du Tourisme de 2002 à 2011.
S. Y WAGUE
Commentaires