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Coup D’gueule : Des agents de la police aux allures de braqueurs
Publié le jeudi 4 aout 2016  |  Le Prétoire
Manifestation
© aBamako.com par as
Manifestation organisée par l`association Yèrè Wolo Ton
6 aout 2012. Bamako. Les marcheurs projetaient se rendre à Koulouba pour rencontrer le président de la République Dioncounda Traoré, qu`ils exigent la démission. Un corde constitué d`éléments de la police, de la gendarmerie et de la Garde nationale leur a barré la route à coup de grenade lacrymogène. On se rappelle que le 21 Mai une manifestation similaire avait terminé par l`agression du président Traoré dans ses bureaux au palais de Koulouba.




A chaque religion ses brebis galeuses et à chaque famille son mouton noir. Ce noble corps que représente la police dans la gestion de notre système sécuritaire, n’échappe pas à ces maximes. C’est ainsi que vous trouvez des agents qui, à tout point de vue, ont des agissements plus proches des bandits que de leurs collègues qui accomplissent leur tâche avec bravoure, abnégation et honnêteté.
Pendant que ces derniers s’attaquent au grand banditisme et tombent au front pour notre sécurité, les policiers véreux se la coulent douce en transformant des missions de sécurité en braquage déguisé. La nuit tombée, ils tendent des embuscades aux citoyens dans des endroits sombres de nos quartiers, rangent soigneusement le véhicule de patrouille et se tiennent dans l’obscurité attendant qu’un motocycliste apparaisse pour lui barrer la route. Ensuite, on lui demande ses papiers et ceux de la moto.
Dès qu’ils se rendent compte de l’absence d’une pièce ou d’une anomalie, ces braqueurs en uniforme lui imposent une somme d’argent à payer en dehors de toute norme règlementaire. Et dès que c’est dit, le malfrat-policier ou policier-malfrat, c’est selon, ne tend l’oreille que pour entendre la victime parler d’argent.
Demander leur indulgence est considéré par ces pourris comme si vous aviez traité leur mère de tous les sales noms. Les voitures, elles passent sans se faire siffler, surtout les plus distinguées. Ils tiennent à éviter de se trouver nez à nez avec un « Fama ». Les pauvres sont les plus grandes victimes car il arrive même qu’ils arrachent à de simples piétons leurs derniers sous. Mais, aucune facture ou contravention n’est délivrée contre le paiement forcé des sommes fixées à la tête du client.
En plus, leur vocabulaire est tellement limité et fait de gros mots qu’ils ne profèrent que des insanités à ces gens qu’ils sont pourtant en train de braquer en se servant de l’uniforme. Satisfaits, ils se partagent le honteux butin et rentrent chez eux.
Mais pour beaucoup, cet argent est destiné aux petits plaisirs et non aux choses nobles car l’argent se dépense généralement de la même manière qu’on l’acquiert. Pauvres de nous ! N’y a-t-il donc personne pour les extirper de la police ? Où est donc la Police des polices ? Surement chez l’ophtalmologue, car ils ne voient jamais ce que tout le monde voit. D’accord mais, ils entendent quand même !
Par Abdoulaye Konaté
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