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« Grand débat économique » 10eme numéro: Le transfert des ressources aux collectivités au centre des débats
Publié le jeudi 4 aout 2016  |  L’express de Bamako
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse sur les pourparlers intermaliens d’Alger
A l’issue du round de la semaine dernière des pourparlers d’Alger entre le gouvernement et les groupes armés, l`équipe de médiation conduite par les Ministres de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord, M. Hamadou KONATÉ, de la Réconciliation Nationale M. Zahabi Ould Sidi MOHAMED et de la Décentralisation et de la Ville M. Ousmane SY.




Le samedi dernier, la salle de conférence de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM) a abrité le 10ème numéro du « Grand débat économique », initié par l’Association Forum de la Presse du Mali. Le thème choisi pour ce numéro était : « le transfert des ressources aux collectivités : les enjeux de la gouvernance économique ». Les invités du jour étaient : M. Ousmane Sy, ancien Ministre chargé de la décentralisation et membre du Centre d’Etudes et de Réflexion du Mali, et Dr Abdoulaye Sall, ancien Ministre, président de « CRI 2002 » et auteur du livre « Le Pari de la décentralisation ».
« Le Grand débat Economique » est une initiative d’un groupe de journalistes et de communicateurs réunis au sein de l’Association Forum de la Presse du Mali. Ce débat vise à mettre les universitaires, les ténors des grandes organisations du secteur économique et financier du pays sur le gril. Il est organisé deux fois par mois.
Les questions abordées au cours de ce 10ème numéro étaient : les obstacles liés au transfert des ressources aux collectivités, Comment réussir ce transfert ? Comment les collectivités peuvent-elles générer les ressources économiques et financières pour elles-mêmes ? Comment bien gérer ces ressources ?
Les conférenciers ont précisé ceci : « La constitution de la décentralisation, on ne peut pas la déconnecter de la vie politique, on ne peut pas la déconnecter de la gouvernance, et on ne peut pas aussi déconnecter la décentralisation de la déconcentration. La décentralisation n’est pas une politique, mais c’est une stratégie ». Et, ils ont ajouté ce qui suit : «Nous dirons souvent que le Mali est né avec la décentralisation dans son berceau en tant que patrimoine institutionnel de notre pays. Ce souci de gérer le pays en associant les populations, les communautés en amenant la décision à la base de la société, est un souci aussi vieux que le Mali demeure parce que dans la constitution de 1960, les principes de la décentralisation étaient encrés. Dans la constitution qui a été faite par l’UDPM, sa mise en œuvre n’a pas été possible à hauteur de souhait par des leaders politiques, parce que nous étions dans les systèmes politiques. Dès qu’on est allé à la démocratie, le pluralisme, les chemins politiques étaient ouverts pour aller à l’association et l’implication des populations ».
Selon eux, si on avait continué avec la volonté politique telle qu’on avait fait jusqu’en 2002, on allait éviter la crise de 2012. Ils estiment que pour sortir de cette crise, il faut aller à une décentralisation intégrale et universelle. « Si on a du mal à transférer les ressources aux collectivités, il y a le principe de concomitant. Et si on ne peut pas transférer les compétences, qu’on transfère avec les ressources, parce qu’on ne peut pas donner la tête aux régionaux et garder la langue à Bamako, donc il faut le faire », ont-ils dit.
«Il y a aussi un principe très important qui est le principe de progressivité. Prenez aujourd’hui la mise en œuvre des accords d’Alger pour la paix et la réconciliation, ça donne l’impression que les départements ministériels sont en compétition. Chaque département veut faire plus que les autres. Nous avons créé par exemple, la Commission Vérité Justice et Réconciliation. Si nous devions respecter le principe de progressivité pour que demain on transfert les ressources aux collectivités, on doit travailler d’abord sur la recherche de la vérité. Après avoir travaillé sur ça, nous allons ensuite voir comment on va passer par la justice. Il y a la justice classique c’est-à-dire la justice institutionnelle. Il y a aussi la possibilité de faire émerger la justice, ce qu’on appelle la justice transitionnelle », ont-ils martelé.
Ils ont ensuite expliqué le principe de l’intangibilité, c’est-à-dire les symboles de la République. Ils estiment que si on doit transférer les ressources des compétences, on ne peut pas tricher ces principes intangibles. Selon eux, si on dit : « Un Peuple-Un But-Une Foi », cela veut dire l’unité dans la diversité, et la diversité dans l’unité, ce qui existe déjà. C’est parce que l’unité dans la diversité est incarnée par le Président de la République.

Fatogoma Coulibaly
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