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Opération Ami Kane : Quand les raisons sécuritaires de la France priment sur les raisons alimentaires des maliens
Publié le jeudi 4 aout 2016  |  Waati
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© aBamako.com par Momo
7 conférences des Ministre en charge de l’emploi et de la formation professionnelle de l’espace UEMOA
Bamako, le 14 juillet 2016 les rideaux sont tombés sur les travaux de la 7 conférences des Ministre en charge de l’emploi et de la formation professionnelle de l’espace UEMOA au Radisson Blu de Bamako. photo Amy Kane




La fameuse citation de Nicolae Iorga qui souligne que la justice peut marcher toute seule et que l’injustice a besoin de béquilles, d’arguments, sied bien à cette situation de démolition abusive et sélective entamée par Ami Kane. Dans sa folie destructrice dirigée contre les pauvres maliens en prélude à l’arrivée de Papa Hollande et ses enfants, la déesse Ami KANE a curieusement oublié les abords de l’ambassade de France, ou un important dispositif sécuritaire empiète sur le trottoir. Cette injustice maliano-malienne est de nature à exacerber le sentiment de frustration et de déception de nos compatriotes vis-à-vis des autorités actuelles. La sécurité physique des français vaut-elle mieux que la sécurité alimentaire des maliens ?

Visiblement la réponse à cette question est Oui pour IBK et son gouvernement. A défaut de nettoyer le nord et le centre du pays infestés de terroristes et de bandits de tout genre, IBK a décidé de trouver une occupation pour les forces armées et sécurité à Bamako. La cible n’est autre que les pauvres compatriotes oubliés par la nation et qui cherchent tant bien que mal à survivre dans la dignité. Cueillir le fruit du bonheur du sommet France Afrique sur l’arbre de l’injustice faite à nos compatriotes, tel est le jeu subtile que le président de la république tente d’expérimenter. Oublie-t-il que la justice sans indulgence est injustice.



Il est vrai que la politique n’a ni yeux, ni oreilles, ni cœur. Le vrai et le mensonge portent le même pagne, le juste et l’injuste marchent de pair, le bien et le mal s’achètent ou se vendent au même prix, mais delà à affamer son peuple pour faire plaisir au président d’un pays qui t’humilie chaque jour, il n y a qu’un pas.

Pour sa majesté IBK, ceux-ci sont des criminels qui dérangent la vue de Papa Hollande qui doit venir tenir en patriarche un conseil de famille avec ses enfants dans une de ses colonies. Sous les cieux ou le respect de son prochain est de rigueur, les devoirs et les droits de l’Etat vont de pairs. Qu’en est-il des 200 000 emplois promis par le prince du jour ? Quelle alternative le gouvernement offre à ses pauvres sinistrés ? Rien ! Dans ce domaine comme tant d’autre, l’échec du président IBK saute aux yeux. La déception est totale. Tout comme son messie Hollande, sa cote de popularité s’écrit désormais en un chiffre. Comme quoi, c’est une erreur de croire que le salut public puisse commander une injustice.

L’INSJUSTICE DANS L’ABUS

Le maître de la parole Camara Laye ne s’était pas trompé en disant que les hommes politiques d’aujourd’hui font de la politique une entreprise sanglante qui affame les peuples, exilent les cadres et sèment la mort.

L’injustice est mieux acceptée quand elle est répartie équitablement. Pour prouver aux Maliens qu’ils ne font pas le poids face aux gaulois, le président IBK et sa protégée Ami Kane saccage les années d’investissements de nos compatriotes, mais évite soigneusement les murs de sables érigés comme barrière de protection contre les terroristes par l’ambassade de France. Aux yeux des autorités maliennes, la sécurité physique des français est plus importante que la sécurité alimentaire des maliens. En morale, on périt par des crimes, et, en politique, par des fautes. Sous IBK, ce ne sont pas les fautes qui font défaut.

DES PROIES POUR LA MEDITERRANEE, LES TERRORISTES ET LE GRAND BANDITISME

Le fond du problème du terrorisme, de l’immigration et du banditisme est l’injustice, la pauvreté et l’exclusion. Il faut le traiter en supprimant ces causes. Si nos autorités avaient conscience de cet état de fait, elles allaient traiter le mal à la racine. Le chômage et le désespoir est un terreau favorable pour tous les fléaux qui minent notre société. Le grand banditisme et l’immigration avec son lot de désastre seront les conséquences de ce coup fatal porté par le régime IBK contre le peuple. Au delà des manifestations d’humeurs des victimes, la face cachée de l’iceberg est beaucoup plus dramatique. Lutter contre l’immigration, le banditisme et le terrorisme tout en semant la désolation au sein de son propre peuple. Voilà la dernière trouvaille de l’homme plébiscité en 2013. Comme quoi Antoine de Saint-Just ne s’était pas trompé en disant qu’ “un peuple n’a qu’un ennemi dangereux, c’est son gouvernement.”



LA REPONSE DU PEUPLE

Pour paraphraser Octave Mirbeau, « Les moutons vont à l’abattoir. Ils ne se disent rien, eux, et ils n’espèrent rien. Mais du moins ils ne votent pas pour le boucher qui les tuera, et pour le bourgeois qui les mangera. Plus bête que les bêtes, plus moutonnier que les moutons, l’électeur nomme son boucher et choisit son bourgeois. Pourtant, il a fait une révolution pour conquérir ce droit. » Dans un pays où les élections sont tripatouillées, les autorités oublient aisément que dans toutes les formes de gouvernement, que c’est le peuple qui est le véritable législateur. » Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. Ami Kane qui a vite compris, que le moyen le plus sûr de progresser au Mali, est de se tenir près de celui qui est tout en haut, n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour faire plaisir à IBK afin d’assouvir ses désirs ministériels inavoués.

A suivre !

Lamine Diallo
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