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Libération de la voie publique : Ami, une dame d’action !
Publié le jeudi 4 aout 2016  |  Officiel
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© aBamako.com par Momo
7 conférences des Ministre en charge de l’emploi et de la formation professionnelle de l’espace UEMOA
Bamako, le 14 juillet 2016 les rideaux sont tombés sur les travaux de la 7 conférences des Ministre en charge de l’emploi et de la formation professionnelle de l’espace UEMOA au Radisson Blu de Bamako. photo Amy Kane




Bamako étouffe ! En quelques années, la capitale, autrefois coquette ville, a été petit à petit engloutie par une multitude de kiosques et hangars érigés tout au long des rues, trottoirs, avenues, autour des marchés, cimetière, l’administration… Profitant de la boulimie financière de certains élus communaux, nombreux sont ceux qui sont venus installer qui un kiosque, qui un hangar empiétant le plus souvent sur le domaine public. La situation a continué, continué, continué, sous le regard indifférent des autorités. Le cas du marché de ‘Dabanani’ constitue l’exemple le plus frappant de la démission du pouvoir public face à l’occupation anarchique de la voie publique, par des commerçants détaillants, des vendeurs à la sauvette, «coxeurs», mendiants et autres. Dans un tel cafouillage, il est devenu pratiquement impossible aux automobiles, aux conducteurs d’engins à deux roues et même aux simples piétons de circuler librement sur ce tronçon reliant la rive droite à la rive gauche. Certaines initiatives, faute de fermeté, ont vite montré leur limite. C’est le cas de l’anneau Sotrama, décidé par la mairie du district et qui visait à décongestionner le centre ville, en organisant non seulement la circulation des véhicules de transports au centre ville, mais également en prenant des mesures pour dégager tous ceux qui squattent la voie publique. A l’époque la mairie centrale a lancé une lutte contre les mêmes occupants des trottoirs. Mais la mesure a très vite échoué. En effet, certaines mauvaises pratiques ont vite apparues. C’est le cas de ces agents qui passaient un compromis avec les mêmes personnes qu’ils devaient chasser du trottoir. Ainsi, moyennant des pots-de-vin, policiers et agents de la brigade B.A.B.A ont, au fur et à mesure, relâché. Ce qui a conduit à un retour à la case départ et même à l’aggravation du phénomène.

Au moment où notre pays a été choisi pour abriter le Sommet Afrique France, au mois de janvier prochain, l’assainissement de la ville de Bamako était devenu donc l’un des principaux défis pour les autorités. Une rencontre comme celle que nous attendons a des exigences, notamment en ce qui concerne l’état des infrastructures routières. Dans le cas de Bamako, il fallait impérativement mettre un terme au désordre en libérant puis assainir la voie publique. C’est cette mission qui a été confiée à Mme Sacko Ami Kane en sa qualité de nouveau gouverneur du district. Depuis le jeudi 28 juillet dernier, elle est passée à l’action.



Partout où des kiosques, hangars et autres installations jonchent la voie publique, elle a donné instruction de tout raser. Avant d’arriver à là, et sachant que la plupart de ceux qui occupent le illégalement domaine public le font sur la base de titres provisoires délivrés par les mairies, elle a d’abord fait procéder à l’annulation de tous ces titres provisoires. Puis, commune après commune, l’ordre a été donné de libérer le domaine public sans état d’âme. Ceux qui traînaient le pied l’ont appris à leur dépend. En effet, le samedi, malgré la tentative de certains de s’opposer à la démolition de leurs boutiques, touts les alentours de la cathédrale et du grand marché, ont été nettoyés par les Bulldozers. Ce qui a donné une leçon à tous ceux qui semblaient encore hésité entre défaire ou ne pas défaire leurs hangars. Avant même le jour J, tous ceux qui occupent la voie publique ont, par eux-mêmes, défait leurs kiosques ou quincailleries. C’est du reste le spectacle qu’on voit ces derniers partout à Bamako.

Ami a réussi à enclenché l’opération. Mais ira-t-elle jusqu’au bout ? C’est le souhait. En effet, outre, les familles fondatrices de Bamako, commerçants, transporteurs, populations, tous s’accordent à reconnaître une chose : Bamako est devenue aujourd’hui l’une des capitales africaines les plus sales. Mais, dans son déroulement, l’opération a péché par la non prise de mesures d’accompagnement pour recaser, au fur et à mesure, les victimes. C’est la principale remarque faite au gouverneur par tous les participants d’une rencontre convoquée, lundi dernier par le gouverneur pour appeler les uns et les autres à s’impliquer pour apaiser la tension et surtout amener les récalcitrants à comprendre que «ce décidé par l’Etat va se poursuivre».

Oumar Diamoye
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