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L’Unesco réfléchit aux moyens de préserver l’héritage du Mali
Publié le vendredi 8 fevrier 2013  |  reuters


© aBamako.com par A S
Le président François Hollande à Tombouctou.
Tombouctou,le 02 février 2013, le président français est allé visiter le centre culturel Ahmed Baba et la mosquée de Tombouctou.


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PARIS (Reuters) - L’Unesco présidera le 18 février une réunion consacrée aux moyens de préserver le patrimoine culturel du Mali, en partie endommagé par les extrémistes musulmans, a fait savoir vendredi sa directrice générale, Irina Bokova.

L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture estime que la plupart des quelque 300.000 documents conservés dans le pays sont à l’abri, à l’exception d’environ 2.000 manuscrits qui pourraient avoir été perdus dans la récente mise à sac de l’institut Ahmed Baba à Tombouctou.

Les groupes islamistes armés, qui avaient pris le contrôle du nord du pays en profitant du chaos créé par le coup d’Etat militaire à Bamako en mars 2012, ont détruit des tombeaux et des mausolées à Tombouctou, des sites considérés par les rebelles comme hérétiques et relevant de l’idolâtrie.

"Nous enverrons une mission d’experts pour évaluer les dommages une fois que les conditions de sécurité le permettront, afin d’estimer nos besoins", a déclaré Irina Bokova, qui s’est rendue à Tombouctou avec le président français François Hollande samedi dernier. "Nous avons les bases d’un plan d’action et nous le détaillerons lors de la réunion du 18 février", a-t-elle dit.
Les dommages ont été provisoirement estimés à 3-4 millions d’euros mais le coût de la reconstruction des mausolées et de la numérisation des dizaines de milliers de manuscrits est plus difficile à évaluer, a expliqué la directrice de l’Unesco.

Présent à ses côtés, le directeur général adjoint de l’Unesco pour la culture, Francesco Bandarin, a déclaré que onze mausolées et tombes avaient été détruits durant l’occupation de Tombouctou par les rebelles, mais l’Unesco compte les reconstruire à l’aide de photographies et des conseils de spécialistes locaux.

Il a ajouté que les objets anciens du Mali devaient aussi être protégés contre les gangs internationaux de trafic d’art, dont le commerce rapporterait 4,5 à 6 milliards d’euros par an et qui ont déjà tiré avantage récemment de situations chaotiques dans des pays comme la Libye.
Catherine Bremer; Jean-Stéphane Brosse pour le service français

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