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Paix et sécurité au nord du Mali : « Un dialogue national s’impose », selon Soumeylou Boubèye Maïga
Publié le lundi 8 aout 2016  |  Le Républicain
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© aBamako.com par A.S
Politique: 1er congrès de ASMA
Bamako, le 06 décembre 2014 au palais de la culture Amadou Hampate BA. L`Asma a tenu son premier congrès, sous la présidence de Soumeylou Boubeye Maiga.




La situation sécuritaire, les réponses appropriées sur le plan national et international, les actions menées par les différentes groupes terroristes ; les enjeux géopolitiques ; les axes d’efforts que le Mali doit mener ; les réponses régionales etc. ont été entre autres points développés à bâton rompu par l’ancien ministre de la Défense, Soumeylou Boubeye Maïga le samedi dernier à la Maison de la presse.

A l’aide de cartographie, l’ancien ministre de la Défense a décrit les zones dans lesquelles évoluent les différents groupes terroristes, les relations qu’ils entretiennent entre eux et les groupes non terroristes. Il dira que globalement, il y a une grande porosité le long des frontières du Mali où les groupes terroristes ont apporté l’insécurité. Selon Soumeylou Boubeye Maïga, il y a une grande expansion territoriale de l’action des groupes terroristes qui ont des objectifs permanents. « Ces groupes transfèrent aussi l’insécurité du nord au sud en s’appuyant sur le centre. C’est pourquoi dans les actions menées par les terroristes on assiste à une mutualisation de leurs capacités et le parrainage d’Aqmi de certains groupes », a dit le conférencier. Selon lui, dans cette politique d’expansion, il y a une internationalisation de la menace d’où la rentrée dans la concurrence d’Aqmi avec Boko Haram.

Les axes d’efforts à mener

Pour le conférencier, notre pays doit prendre en compte trois aspects à savoir la gouvernance nationale, les défis Etatiques, l’effort international. Il dira qu’il ya eu actuellement une prise de conscience de l’identité territoriale et qu’il urge de revoir l’organisation territoriale, c’est-à-dire donner un socle institutionnel à la diversité identitaire de notre pays. Et, les autorités intérimaires doivent s’inscrire dans une forme de transition institutionnelle, a dit Soumeylou Boubeye Maïga. Au niveau des réponses régionales, le conférencier a indiqué qu’il faut nécessairement mutualiser les capacités pour apporter une réponse collective. Si au niveau international, il ya une multiplication du programme sahel, le conférencier dira qu’il s’agit de savoir quelles sont les appréciations qu’on peut porter sur ces réponses nationales. Car pour lui, l’accord que nous avons est un accord pour la paix et non un accord de paix. Pour ce faire, il dira que le pays doit se doter d’une architecture institutionnelle. « Nous devons privilégier des territoires que des communautés », a indiqué le conférencier.

« Un dialogue national s’impose »

Selon Soumeylou Boubeye Maïga, un débat démocratique doit être menée par l’ensemble des fils et des filles du pays et en développant une plus grande appropriation de l’accord. Le conférencier a affirmé qu’un dialogue national s’impose car pour lui, tout cela doit se faire sur la base d’un consensus. Il a indiqué aussi que l’Etat doit contrôler l’ensemble du territoire car toutes les résolutions ont mis l’accent sur 3 choses à savoir : discuter avec l’opinion internationale sur le retour de l’Etat dans les zones occupées ; convenir d’un agenda précis ; tenir compte de la gouvernance nationale afin de permettre à l’Etat d’assurer la sécurité. Selon le conférencier pour lutter contre le terrorisme, il faut asseoir la puissance publique. « Tant que nous resterons dans une posture défensive, nous resterons vulnérables » a dit M Maïga. Sur les réponses régionales, il dira que l’ensemble de nos Etats ont une sécurité indivisible. « Nous devons nous mettre ensemble et la mutualisation des capacités doit reposer sur la capacité de chaque Etat pour permettre aux puissances étrangères d’avoir un point d’appui au niveau national. Ceci doit amener chaque pays à renforcer son outil militaire. » Par ailleurs, il a indiqué qu’il faut faire de l’espace commun, un espace aussi de développement, d’articulation entre la gouvernance, le développement, la sécurité.

Fakara Faïnké
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