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Opération Bamako ville propre : Au Mali, ventre affamé doit avoir des oreilles
Publié le lundi 8 aout 2016  |  Le Zenith Bale
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© aBamako.com par Momo
7 conférences des Ministre en charge de l’emploi et de la formation professionnelle de l’espace UEMOA
Bamako, le 14 juillet 2016 les rideaux sont tombés sur les travaux de la 7 conférences des Ministre en charge de l’emploi et de la formation professionnelle de l’espace UEMOA au Radisson Blu de Bamako. photo Amy Kane




Que de souffrance, que de désolation, que de consternation ! Le Mali voltige au gré des atrocités depuis Aguel'hoc en passant par la mutinerie, les accrochages bérets-bérets verts, Kona, le tabassage du Président par intérim, les tueries sous Sanogo, les viols, les amputations de mains et de jambes, les attaques de camps militaires et d'hôtels, la démolition de maisons d'habitation et présentement celle des installations aux abords des voies publiques. Le tout, sur fond de misère rampante.
Qu'avons-nous fait pour mériter ce sort tragique qui fait surgir le malheur de partout ?
Interrogeons-nous chers citoyens pour que le civisme soit de retour.
Interrogeons-nous chers citoyens pour le respect dû à l'autorité de l'Etat.
Interrogeons-nous chères plus hautes autorités pour davantage de solidarité envers les démunis.
Interrogeons-nous chères plus hautes autorités pour chasser la misère sinon même demain ventre affamé n'aura point d'oreille et nous détruirons les maigres fortunes des uns ou des autres, pour ne pas dire nous briserons des vies humaines pour si peu.
Ouvrons de larges et longs espaces de débats et d'échanges fructueux à la télévisions et dans les quartiers (les chefs de quartiers sont parties prenantes de l’Administration) avant les prises de décisions. Les programmes ne seront bons et fructueux en démocratie qu’avec l’adhésion des masses populaires. De ce manière, on n’aura pas besoin de tirs de sommation, de blessés ou de morts. Ce n’est pas du tout sérieux d’engager la barbarie, le feu contre les populations comme on le fait actuellement contre les jeunes à Gao et les pauvres populations à Bamako, pour après vouloir justifier l’injustifiable.
Où était l’Etat et qu’a-t-il fait au moment où s’installaient les « indésirables » soumis au paiement de taxes ? Pourquoi l’opération ne pouvait attendre la fin de l’hivernage ? Quelle urgence y a-t-il à faire ce travail dans la douleur et avec tant de dérapages ?
Il ne s’agit pas de faire ou ne pas faire, mais de bien faire, paisiblement.
Avec un simple tour dans la ville de Bamako, on constate que les hangars ont été démolis mais les espaces sont toujours utilisés par des occupants cette fois-ci exposés aux intempéries. Le travail doit donc être achevé, en faisant déguerpir les lieux, en installant des poubelles publiques et d’autres commodités le long des artères concernés, en enlevant les ordres et en surveillant les lieux, en ouvrant une large campagne de sensibilisation en faveur du projet comme on le fait pour élire des hommes politiques qui ne servent malheureusement plus la cause nationale, sauf exception, mais leurs gigantesques poches, leur luxe et les longues études de leurs enfants. Faire la sensibilisation comme on sait le faire contre le SIDA, Ebola, l’excision enfin comme l’impose la bonne gestion.
Soignons notre démocratie en péril sinon rien ne marchera dans ce carcan de calamités. Car de la dégradation de notre démocratie nous sommes collectivement et inévitablement les victimes désignées.
Bref, nous voulons d’un Etat accompagnateur, utile socialement, bâtisseur et non un Etat dérangeur, d’obligation, destructeur de biens des pauvres alors que cette opération salutaire devait et pouvait être menée dans les règles de l’art. La bonne gouvernance est à ce prix, chers décideurs.
Mamadou DABO
Source: Zénith Balé
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