Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Opération de Libération des abords des voies publiques: Le président de la CCIM dans le collimateur des commerçants déguerpis
Publié le lundi 8 aout 2016  |  Le SURSAUT
Opération
© aBamako.com par Androuicha
Opération assainissement du district de Bamako
Bamako, le 3 août 2016. Les autorités de la ville de Bamako ont entrepris une vaste campagne de démolition des hangars installés illégalement aux abords des voies publiques.




Mis au chômage après la démolition de leurs boutiques, suite à l’opération de déguerpissement lancée par le gouvernorat du district de Bamako, depuis quelques semaines, les milliers de commerçants déguerpis qui ne savent plus où aller ni que faire se disent trahis par leurs responsables. Qui selon eux n’ont rien entrepris pour leur éviter une telle situation inconfortable.
Salutaire pour certains, inopportune pour d’autres, l’opération de libération des abords des voies publiques lancée par le gouvernorat du district de Bamako depuis quelques semaines est diversement appréciée par les Maliens. Longtemps annoncée, c’est finalement le nouveau gouverneur du District de Bamako, Sacko Aminata Kane, qui a hérité de la lourde responsabilité de rendre la ville des trois(3) caïmans coquette pour accueillir, le sommet Afrique France, prévue en janvier 2017. Sécurisée par les forces de l’ordre et exécutée par des agents de la mairie du district, cette opération en quelques semaines, a permis de dégager les abords de plusieurs voies principales de la capitale et casser des milliers de boutiques et hangars installés illégalement .
Provoquant l’ire des commerçants déguerpis qui ont violement protesté le samedi 31 juillet au niveau du centre commercial de Bamako. Cette protestation a été émaillée des actions de destruction de certains ouvrages publics et de plusieurs dégâts matériels. Les échauffourées qui les ont opposées aux forces de l’ordre ont fait 7 blessés, parmi lesquels deux policiers.
Ne sachant plus à quel saint se vouer, les commerçants déguerpis indexent l’incompétence de leurs responsables, qui selon eux n’ont rien entrepris pour leur éviter un tel sort.
« Nous avons été trahis par nos responsables. Ils ne nous ont jamais sensibilisés par rapport à cette opération. Le gouverneur nous a donné 72h pour plier bagages. Et aucune autre alternative ne nous a été proposée » déplore Magna Sissoko, vendeur de papeterie et de matériels informatiques, à la place Dibidani.
Même sentiment de déception chez Yaya Konaté, vendeur de déodorants en face de l’ancienne direction de la police nationale, située place ‘’Dibidani’’, qui assène que les responsables des associations faitières des commerçants n’ont jamais rapporté aux occupants les conclusions de leurs différentes rencontres avec les autorités.
«Nous n’avons jamais été recensés, aucun de nos responsables de la CCIM, n’est venu à nous jusqu’à la date de démolition de nos boutiques, ne serait ce que pour nous expliquer le problème. Ils sont restés totalement indifférents en nous laissant avec notre malheureux sort», s’indigne Yaya Konaté.
Pour y trouver une solution à la problématique après les violences du samedi dernier, les acteurs étaient au tour de la table en début de semaine, au gouvernorat du district de Bamako. Lors de cette rencontre, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM), Youssouf Bathily, n’a pas manqué de poser la question de savoir où est ce que, le gouverneur, Aminata Kane va réinstaller les commerçants déguerpis.
En réponse, le gouverneur Aminata Kane, lui rétorqua de discuter ce problème avec les maires.
A noter que le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta a réitéré son soutien total, à Mme le gouverneur pour la poursuite de l’opération.

Abel Sangaré
Commentaires