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Libération des voies publiques : Quand IBK ‘’creuse sa propre tombe’’ !
Publié le mardi 9 aout 2016  |  Le Point
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Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA




Cela fait maintenant plus d’une dizaine de jours que l’opération de libération des voies publiques suit son cours. La ‘’dame de fer’’ comme on la qualifie, a juré de ne pas abdiquer malgré les échauffourées un peu partout à Bamako ces derniers jours entre forces de l’ordre et déguerpis.
Le président IBK s’est même félicité du travail qui est en train d’être réalisé par le gouverneur du district en ces termes : « il a fallu qu’Ami Kane soit là pour que la ville de Bamako soit propre, pour que Bamako retrouve son lustre d’antan…»
Etait-il vraiment nécessaire d’agir de la sorte, M. le Président ? A-t-on mesuré les conséquences ? Que vont devenir ces milliers de jeunes et de femmes qui viennent là de tout perdre ? Autant de questions qu’on aurait dû d’abord se poser avant tout.
Mais hélas ! Le ‘’Kankelen tigi’’ n’en a cure. Au nom, murmure-t-on, d’un sommet Afrique-France, on réduit à néant la’’ vie’’ des pauvres populations. Peut-être pour faire simplement plaisir à un certain François Hollande. Cela nous rappelle il y a peu, ce que disait le groupe ‘’ Tata Pound’’ dans une de leurs chansons mythique : ‘’Djamana té djô, fo ni Chirac bé nana’’, littéralement, ‘’le pays ne se construit que lorsque Chirac doit arriver ’’ (Jacques Chirac était à l époque le président de la France).
Ils n’ont pas eu tort en disant cela. C’est quasiment le scénario qui se dessine avec l’arrivée prochaine du président Hollande pour le sommet Afrique-France. La différence est que les dirigeants à cette époque là, ont construit des infrastructures pour embellir la capitale qui devait accueillir un évènement majeur. Personne n’a démolit quoi que ce soit.
Et Dieu sait combien d’évènements majeurs que notre capitale a accueillis pendant tout ce temps là. Mais bon ! Le bourgeois en a voulu autrement. IBK a peut-être minimisé la portée d’un tel acte. Peut-être, se dit-il aussi, qu’il a la bénédiction des Maliens qui l’ont élu avec 77% des voix. M. le Président, réveillez-vous. Si votre côte de popularité était même à supposé de 100%.
Aujourd’hui, il n’est que de 10% (amusez-vous simplement à faire un sondage à Bamako seulement). Ils sont des milliers de personnes qui n’arrivent pas encore à croire ce qu’ils viennent de subir. Les plus nostalgiques regrettent aujourd’hui un certain ATT. D’autres, les hommes comme Soumaila Cissé, Soumana Sacko et autres. Ça veut dire ce que ça veut dire.
Bamako n’est pas Kigali
IBK a simplement franchi le pas qui risque de conduire à sa perte. On ne construit pas une ville de cette manière. Oui, on peut bel et bien libérer les voies publiques, démolir les occupations anarchiques. Mais le bon sens exige au minimum qu’il ait des mesures d’accompagnements. Ça été le cas au Sénégal et dans bien d’autres de pays dans la sous région. M. le président, Bamako n’est pas Kigali.
Ce n’est pas du jour au lendemain que Kigali est devenu une ville coquette, propre. Les kigaliens ont appris à la cultiver à travers des messages de sensibilisation. Cela a commencé après le génocide au Rwanda. Il fallait alors construit le pays. C’est de là que tout est parti. C’est tout simplement pour dire que la propreté ne se décrète pas.
Il faut la cultiver. D’ailleurs démolitions et assainissements sont deux choses différentes. Dans tous les cas, il y a une épée de Damoclès qui plane sur la tête du locataire de Koulouba. IBK devrait énormément faire attention. On l’a vu dans des pays où certains ‘’petits détails’’- que l’on minimise – ont fait basculé des régimes. Attention, attention attention…
A . N’djim
Source: Le Point
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