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Dialogue avec le MNLA : Devant un tribunal, oui
Publié le samedi 9 fevrier 2013  |  Le 26 Mars


© AP par DR
Le MNLA sur ses positions du nord.
11 avril 2012.Tombouctou,Mali.Une incursion sur les terres du Mouvement National pour la Libération de l` Azawad


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Le Mouvement National de Libération de l’Azawad n’est pas représentatif des touaregs maliens. Il n’est, le MNLA qu’un groupe de bandits et d’assassins.

La seule opportunité de dialogue qu’il faudrait lui donner, c’est de s’expliquer devant un tribunal, après avoir déposé les armes.

Au gré des évènements, le MNLA tente de s’adapter à la situation.

En début de l’année 2012, il fait alliance avec AQMI et lance une unième rébellion touareg. Plus d’une centaine de soldats maliens ont été égorgés à Aguelhok.

Opportuniste, le Coup d’Etat du 22 mars a permis le lancement des hostilités sur le Mali tout entier. De graves crimes notamment de nombreux viols ont été commis. En Juin 2012, le mouvement a été chassé par les jihadistes et se retrouve dans un piteux état.

Actuellement, avec la récente intervention militaire française, qui a mis fin au règne des islamistes dans le nord le mouvement touareg multiplie les tentatives qui pourraient lui accorder une certaine crédibilité aux yeux de la communauté internationale.

Cette intervention française n’a donc été pour le MNLA qu’une occasion de plus pour se repositionner dans le dossier malien. A noter, tout de même, que jusqu’à présent, les revendications profondes de ce mouvement ne sont pas connues.

La semaine dernière, le Président par intérim Dioncounda Traoré a affirmé que le seul acteur crédible à la négociation est le MNLA. Cela veut-il dire que le gouvernement malien passera sous silence les exactions commises par le MNLA ? Et cette négociation, sur quoi elle va porter ?

Les dirigeants du MNLA sont pour la plupart d’anciens cadres du Mali ayant bénéficié de nombreux privilèges sous le régime d’ATT et certains continuent aujourd’hui encore de percevoir leur salaire. C’est le cas d’Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, ancien député de Bourem, chargé des relations extérieures du mouvement.

Dans un entretien accordé à RFI, il rejette toute responsabilité du MNLA dans la crise malienne et réfute l’idée selon laquelle le MNLA s’est allié aux groupes terroristes durant l’offensive de l’après Coup d’Etat. «Nous n’avons aucune responsabilité parce que nos objectifs, c’est de libérer nos territoires non seulement de cette administration, mais aussi de cette armée malienne ». A propos de leur prétention à l’autodétermination, sa déclaration reste floue : « Ce terme ne fait pas partie de notre langage. Aujourd’hui, nous avons clairement dit que nous sommes prêts à dialoguer pour avoir un statut juridique pour le territoire de l’Azawad. Ce n’est pas un statut d’autodétermination». Quant à leur complicité avec les groupes jihadistes, il répond : « Nous n’avons ouvert le chemin ni à Aqmi, ni au Mujao ni à Ansar Dine».

Si réellement les revendications du MNLA sont légitimes comme ses dirigeants l’affirment, ces derniers auraient pu les porter sur le plan politique. Mais, en prenant des armes contre son propre pays, en faisant alliance avec des bandits armés étrangers et en commettant des exactions contre les populations civiles, le mouvement touarègue est bel et bien illégitime et disqualifié pour tout dialogue.

Dialoguer avec le MNLA ? Oui ! Mais seulement, devant un tribunal.

Ahmed M.THIAM

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