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Marché Dabanani : des ordures inondent la voie publique
Publié le mercredi 10 aout 2016  |  L’Essor
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© aBamako.com par A S
Les populations de Medina Coura déversant des ordures sur les routes
Les populations de Medina Coura ont déversé des ordures sur les routes pour protester contre le manque de dépotoir




Il n’y a nulle part où déverser, transitoirement, les ordures en cette période d’hivernage. La mairie centrale a un problème de décharge et lance un appel aux personnes de bonne volonté.
L’assainissement de Bamako ? De plus en plus un problème majeur pour les autorités. Des immondices continuent de s’entasser, formant des montagnes sur les grandes artères. La capitale n’a plus de décharge digne de ce nom et, en cette période de saison des pluies. La question est plus que cruciale. C’est le cas sur le Boulevard du peuple, la voie principale qui traverse le marché « Dabanani », en passant devant la Maison des artisans.
Amer constat que ces tas d’ordures obstruant cette voie si fréquentée et animée reliant le pont des Martyr à l’Assemblée nationale. Partout, ce sont des ordures dont la pestilence agresse l’odorat, même le moins sensible. Rien de surprenant alors que les passants se bouchent le nez avec la main, pour tempérer l’ardeur des relents. Plus de 500 mètres d’ordures, tout au long de la voie bitumée. Mesuré à partir de l’immeuble Nimaga, le tas de saletés s’allonge jusqu’au-delà de la passerelle pour piétons.
Tout a commencé le jeudi dernier, selon un boutiquier installé devant on magasin, en train de discuter avec un groupe de jeunes. « Chaque jour, l’entreprise de nettoyage « Ozone-Mali» ramasse les ordures pour les dépôts transitoires. A notre grande surprise, les agents d’Ozone-Mali ne viennent plus ramasser et ce, depuis le jeudi dernier, parce qu’ils n’auraient plus de lieu pour déverser les déchets. Les champs ne sont plus accessibles à cette période d’hivernale», pense notre interlocuteur.
Selon un taximan, rencontré sur place, qui a décidé de garder l’anonymat, lui est ses collègues sont obligés de fuir leur place habituelle pour s’installer plus loin. « Notre parking a été envahi par les ordures. C’est la faute à l’Etat qui refuse de jouer son rôle alors qu’il oblige les citoyens à payer les taxes et impôts », s’est-il plaint.
Des femmes et des enfants sont en train de trier des objets trouvés dans ces ordures. Ils sautent par-dessus les eaux usées pour ramasser des objets à revendre. Les vendeurs se bousculent pour avoir un lieu tant soit peu propre. Il est pratiquement impossible d’emprunter la deuxième voie qui mène vers l’INA, pour décongestionner un peu la circulation. Des camions et des bulldozers sont stationnés près des tas d’ordures. Le moteur éteint, les chauffeurs au volant, la mine très satisfaite de ceux qui ne semblent pas avoir de souci. « Nous n’avons pas de dépôt pour les ordures. Depuis jeudi passé, nous n’avons pas pu ramasser les ordures car on ne sait pas où les déverser », nous a dit un chauffeur de l’entreprise de ramassage, sous le couvert de l’anonymat. « Habituellement, on déversait les ordures dans le quartier de Koulouba. L’Etat a interdit de l’accès au dépôt de Koulouba », a expliqué le chauffeur.
« Ozone-Mali est un prestataire de service de la mairie. La mairie doit de l’argent à Ozone-Mali, mais elle continue de faire son travail », a dit le maire du District de Bamako, Adama Sangaré. « Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Kéita Aida M’Bo, et son collègue de l’Administration territoriale, Abdoulaye Idrissa Maïga, se sont investis pour trouver la solution au problème des dépôts», a-t-il révélé. « Nous avons demandé à l’Etat de nous faire deux dépôts sur les deux rives pour faciliter la décharge des ordures. Nous avons effectué une visite de terrain pour constater le problème et dégager des pistes de solutions », a encore dit M. Sangaré.
Le maire qui qualifie la situation qui prévaut actuellement de « très préoccupante », ajoute que le District de Bamako a toujours eu un problème de dépôt des ordures. « Nous n’avons pas de dépôt et toutes les solutions sont envisagées pour trouver une solution définitive à ce problème. Nous avons saisi toutes les autorités pour mettre à notre disposition un espace pour en faire des décharges mais jusqu’à présent, nous n’avons pas cet espace », a-t-il indiqué. « Des solutions d’urgence sont en train d’être prises. Nous avons demandé à l’Etat de faire des voies d’accès à la zone du Mandé », a dit Adama Sangaré.
Une autre alternative serait la localité de Safo dont l’option est en train de se concrétiser avec le projet de l’intercommunalité. Le maire de Dialakorodji a demandé à un particulier de mettre son espace à la disposition de la mairie pour déverser les ordures. « Malheureusement, cet espace n’est disponible que dans deux mois. La maire de la commune II a proposé d’ouvrir la décharge de Doumanzana comme solution d’urgence au problèmes », a encore indiqué le maire du District. « Depuis plus de dix ans, nous attendons la décharge de Noumoubougou qui est toujours en construction », a-t-il dit avant d’appeler « les personnes de bonne volonté à mettre leur espace à la disposition de la mairie pendant cette période d’hivernage ».
Vingt quatre heures, après le passage de notre équipe de reportage, la situation s’est empiré : le passage des véhicules est quasiment bloqué. Conséquence : un bouchon qui s’étire de la sortie du pont des Martyrs jusqu’à l’Assemblée nationale, en passant par le marché Dabanani.
Question : à quand la fin des travaux des voies d’accès à la décharge de Noumoubougou ? Joint au téléphone, le chargé de communication du ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Markatié Daou, répond : « la décharge sera opérationnelle à partir de la semaine prochaine ». Selon lui, les voies d’accès à la décharge étaient dangereuses pour les gros porteurs. Il fallait immédiatement arrêter l’utilisation de la décharge pour relancer les travaux en mars dernier. « Pour l’évacuation, le département est en train d’apporter des soutiens techniques et financiers pour la gestion des points noirs dans le district de Bamako », a-t-il assuré.
A.SOW
Source: Essor
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