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Libération des voies publiques dans le District de Bamako : Les commerçants détaillants exigent l’arrêt immédiat des opérations et envisagent des marches et une ‘’grève’’ de 48 heures
Publié le mercredi 10 aout 2016  |  Le Tjikan
Opération
© aBamako.com par Androuicha
Opération assainissement du district de Bamako
Bamako, le 3 août 2016. Les autorités de la ville de Bamako ont entrepris une vaste campagne de démolition des hangars installés illégalement aux abords des voies publiques.




La Coordination des Associations des Commerçants Détaillants de Bamako était face à la presse le samedi 6 août dernier au Carrefour des Jeunes. Objectif : donner leur point de vue sur l’opération de déguerpissement en cours à Bamako. Les principaux conférenciers étaient le président de l’Association des Commerçants Détaillants, Amadou Bedy Daou et le président du marché Dabanani, Bassidi Samaké.
D’entrée de jeu, le conférencier Amadou Bedy Daou a signalé que ce problème prend sa source dans le projet dénommé ‘’projet Anneau SOTRAMA’’ qui date 2007-2008. Selon lui, ce projet avait été initié par le gouvernement malien en partenariat avec la Banque Mondiale avec l’objectif d’aménager pour les transports collectifs, un passage qui leur soit réservé sur le Boulevard du Peuple.
Il s’agit d’un passage pour les minibus (SOTRAMA) dans le centre-ville de Bamako afin de faciliter la circulation routière, réduire le coût des transports urbains et réduire les accidents. En plus de ce facteur dit-il, ce projet avait aussi pour objectif de sécuriser les transports collectifs et faciliter le déplacement pour les piétons dans le centre-ville.
Selon lui, pour ce projet, le recensement des commerçants avait été réalisé en deux phases en février 2007 et en juillet 2008. Et les résultats de ce recensement ont permis d’identifier 1 564 locaux affectés (boutiques, magasins, kiosques, conteneurs, étals).
A ses dires, dans le but de recaser les commerçants qui ont été affectés par le projet, le groupe Tecsult-Biman a réalisé une étude sociale, un plan de relocalisation et un recensement exhaustif et nominatif des commerçants concernés. Aussi dit-il, un Plan de Réinstallation s’en est suivi avec définition des procédures et mesures à suivre en vue d’indemniser les commerçants pour les pertes subies.
A ce jour déplore-t-il, aucun des commerçants n’a reçu une quelconque indemnisation ou local proposé par le gouvernement. Et certains locaux destinés aux commerçants déguerpis ont été vendus par les Mairies aux plus offrants (magasins au marché Dibida). Les halles de Bamako qui été proposés ont été donnés par la suite à des personnes qui n’ont jamais exercé le commerce, regrette Amadou Bedy Daou.
Pour qui, avant les opérations de libération des voies publiques en cours à Bamako, les autorités devraient s’assurer que les personnes affectées soient consultées et aient l’opportunité de participer à toutes les étapes du processus. Il s’agit des mesures de compensation, la détermination des indemnités en fonction des impacts subis afin d’établir un processus de compensation équitable, transparent, efficace et rassurant.
Mais pour le président Amadou Bedy Daou, avant cette opération de déguerpissement, le gouverneur Amy Kane n’a consulté ni les commerçants détaillants, ni les responsables de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali.
C’est pourquoi, ils ont, au cours de cette conférence de presse émis des doléances à l’endroit des autorités. Il s’agit entre autres de l’arrêt immédiat des opérations de déguerpissement en cours, le recensement des personnes affectées, le recasement intégral des commerçants affectés par le projet ‘’anneau SOTRAMA’’ conforment à la recommandation de la Banque Mondiale dans les 4 mois qui suivent, l’interpellation des acteurs de la réalisation du projet ‘’anneau SOTRAMA’’, l’identification des pertes subies et leur payement et enfin la mise en place d’une commission avec tous les acteurs concernés pour régler le problème.
« Si nos doléance ne sont pas prises en compte dans les meilleurs délais, des marches sont prévues et la fermeture de toutes les boutiques du pays pendant 48 heures », a laissé entendre le président.
Pour sa part, Bassidi Samaké, président du marché DABANI indiquera qu’il y a 5 mois, les commerçants en collaboration avec le Maire du District Adama Sangaré avaient mis en place une commission pour la libération des routes au niveau du Boulevard du Peuple. Toute chose qui fonctionnait parfaitement. Pour lui, les commerçants déguerpis souhaitent chacun être ‘’recasé’’ dans sa commune.
Fily Sissoko
Source: Tjikan
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