Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Master Soumi à cœur ouvert
Publié le mercredi 10 aout 2016  |  L’express de Bamako
Conférence
© aBamako.com par Androuicha
Conférence de presse annonçant le concert de Master Soumi
Bamako, le 10 mars 2016 au siège du groupe Africa Scène. Le rappeur Master Soumi et le directeur d`Africa Scène ont animé une conférence de presse au cours de laquelle ils ont scellé un contrat les liant pour l`organisation du concert dédicace du 5è album de Master Soumi le 25 mars 2016.




Dans un entretien qu’il a bien voulu accorder à votre journal préféré, au domicile de son manager Doni Brasco à Torokorobougou, le Rappeur-parolier, le plus engagé de sa génération, Ismaël Doucouré alias Master Soumi, nous parle de son dernier single lisez plutôt…
De son vrai nom Ismaël Doucouré dit Master Soumi est un artiste rappeur malien et activiste. Ce jeune a été surnommé Master Soumi par ses anciens camarades de classe du secondaire.
Lorsqu’il rappait, ceux-ci estimaient qu’il était le maître du rap. C’est de là qu’est venu le surnom, ‘’Master Soumi’’. Au début de sa carrière, il a été influencé par plusieurs rappeurs dont des français, des américains et des sénégalais. Il est un très bon interprète des chansons des rappeurs étrangers. Pendant les quelques minutes de recréation, ses copains lui demandaient d’animer la classe.
C’est à partir de là que le jeune a su son talent, et a décidé de faire du rap dans sa langue locale qui est le bambara, tout en se basant sur les maux qui minent la société malienne. Il a commencé en 1996, au sein d’un groupe, dénommé ‘’Mega-best’’ à Sokororodji. Il a aujourd’hui à son actif 4 albums, le premier s’intitule ‘’Tounkaranké’’ sorti en mars 2007 (qui a remporté le prix du meilleur parolier du rap malien) ; le second album ‘’Sonsorobougou’’ sorti en 2009, a remporté le ‘’Tamani d’or du meilleur artiste rap malien’’ ; le troisième album ‘’Saraka’’ est sorti en 2011, a remporté le trophée du meilleur album lors du ‘’Hip Hop Awards’’. Le dernier album, dénommé ‘’Guèlèkan’’ est sorti il y a de cela 3 mois. Il a remporté le trophée du meilleur ambassadeur du rap malien. L’artiste est en bon terme avec l’actualité.
C’est ce qui explique ses nombreux singles. Quelques jours après le coup d’Etat en 2012, il a chanté un single dénommé ‘’An bèh nôdô’’. Dans ce morceau, il fait savoir aux maliens qu’ATT n’est pas le seul responsable de ce qui est arrivé au Mali, que nous sommes tous responsables. Pour lui, le régime d’ATT a été un feuilleton dans lequel nous avons tous été des acteurs. Il a chanté entre autres : ‘’Palu général’’ pour décrier la pauvreté générale qui s’est installée à partir de la crise de 2012 ‘’ ; ‘’Sini yé kèlèyé’’, un morceau chanté au moment de l’intervention française pour encourager et galvaniser nos soldats ; ‘’Faso Kounkan’’, pour décrier les détournements sous le régime IBK ; ‘’Attentat dans ma poche’’, pour décrier les raquettes policières ; ‘’ l’ère est grave’’, pour décrier la corruption au sein de l’Etat, la mauvaise attribution des logements sociaux. Tout récemment le parolier a fait sortir un single intitulé « Tougou tougou ni Bari bari », autrement dit le bricolage ou le copier-coller. Cette chanson décrie la gouvernance actuelle du régime IBK.
Dans la chanson, il fait savoir qu’il faut un changement au plus haut sommet de notre Etat, et au niveau du malien lambda. Selon lui, les maliens ont voté pour IBK, pour qu’il règle leurs problèmes, si le problème n’arrive pas à être réglé, cela veut dire qu’il y a des soucis quelque part. De ce fait, il exhorte l’Etat à mieux communiquer avec sa population.
Pour lui, tant qu’il n’y aura pas une bonne communication, ce sont les intoxications qui vont prendre le dessus. Dans cette chanson, il dénonce l’intégration éléments des groupes armés au gouvernement au détriment de ceux qui se sont battus pour sécuriser Gao, pendant que l’armée était absente dans cette ville. Dans ce single, il fait cas de la prostitution politique.
Coumba Yaye

Commentaires