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L’URD face à la presse après le second tour des législatives partielles à Barouéli: ‘’Le candidat de l’Adema a été élu sur les fonds publics et grâce aux trafics d’influences de tout genre’’
Publié le jeudi 11 aout 2016  |  Le Républicain
Troisième
© aBamako.com par A.S
Troisième congrès ordinaire du parti l’Union pour la République et la Démocratie (Urd)
Les samedi 22 et dimanche 23 novembre 2014, le parti l’Union pour la République et la Démocratie (Urd) a tenu les assises de son troisième congrès ordinaire au Palais de la Culture Amadou Hampâté Ba




Le deuxième tour de l'élection législative partielle d'un député à l'Assemblée Nationale dans la circonscription électorale de Barouéli s’est tenu le dimanche 07 août 2016 entre le candidat de l'URD, Modibo Niaré et celui de l'ADEMA – PASJ, Bouréma Dicko. Et le mardi 9 août 2016, les résultats provisoires ont été proclamés par le ministère de l'administration territoriale.

A l’issu de ce résultat, le candidat de l'URD a obtenu 17.435 voix soit 45,66% et celui de l'ADEMA - PASJ a eu 20.747 voix soit 54,34% des voix. Au lendemain de la proclamation des résultats, l’URD étaient face à la presse hier, mercredi 10 août 2016, à leur siège sis à Badalaboubou pour faire quelques observations. Selon les responsables de l’URD, le candidat de l’Adema Pasj, Bouréma Dicko a été élu sur les fonds publics et grâce aux trafics d’influences de tout genre.

Ce point de presse était animé par le premier vice-président de l’Urd, Pr Salikou Sanogo, le secrétaire à la communication du parti, Me Demba Traoré, les députés de l’Urd, Mody N’Diaye et Mamadou Hawa Gassama en présence des militants et sympathisants du parti et d’autres membres de l’opposition.

Dans ses propos liminaires, le Pr Salikou Sanogo a fait savoir que sur les 39.633 votants, 38.182 suffrages ont été provisoirement validés avec un taux de participation de 42,07%. Avant d’ajouter que le candidat de l'URD a obtenu 17.435 voix soit 45,66% et celui de l'ADEMA - PASJ a eu 20.747 voix soit 54,34% des voix.

Aux dires du conférencier, l'URD s'attendait à être écrasée au second tour, surtout que depuis la salle du conseil des ministres du 03 août 2016, des injonctions ont été faites par le Président de la République à l'ensemble des membres du Gouvernement pour que la victoire soit du côté du candidat de l'ADEMA – PASJ. « L'URD ne peut pas comprendre qu'avec tous les problèmes sécuritaires et de mal gouvernance qui caractérisent le quotidien de notre pays depuis trois ans, que les sessions du conseil de ministres, cadre prestigieux de rencontre et de très haut niveau présidé par le Chef de l'Etat, au lieu de servir de laboratoire à proposer des solutions aux multiples problèmes de l'heure, spéculent sur les stratégies à mettre en place pour empêcher vaille que vaille l'élection d'un candidat de l'URD, donc de l'opposition. Le ridicule ne tue plus dans ce pays », s’est indigné le Pr Salikou Sanogo. A l’en croire, la volonté du Président Ibrahim Boubacar Keïta a été traduite par la ruée des membres du gouvernement sur le terrain.

« Quand les uns promettent des emplois à tous les fils du cercle de Barouéli, d'autres distribuent gratuitement des sacs d'engrais et autres matériels agricoles. Certains n'ayant autre chose que l'argent, ont préféré le distribuer à volonté. Le spectacle était désolant et pathétique », a souligné le vice président de l’Urd. L’orateur poursuit que le candidat de Ibrahim Boubacar Keita a obtenu le siège. « Les désirs du Président IBK sont des ordres. Prions Dieu le Tout Puissant pour que durant le reste de son mandat calamiteux, ses désirs soient orientés vers l'équipement de notre armée et vers la résolution des problèmes auxquels le Mali est confronté », a-t-il martelé.

Selon l’honorable Mody N’Diaye, secrétaire général de la section Urd de Barouéli, il y a eu une distribution inimaginable de l’argent et une pression forte sur l’administration locale par la majorité présidentielle lors de ce deuxième tour de l’élection législative partielle de Barouéli. Face à cet état de fait, il a non seulement souhaité à ce que le sort des 900 000 cartes NINA fictives soit définitivement réglé, mais aussi la nécessité pour le Mali d’aller vers le vote biométrique. « Si on doit coller une étiquette au candidat de l’Adema qui sera député, on pourrait le considéré comme un député élu sur les fonds publics. On doit considérer le candidat de l’Adema comme un député qui a été élu grâce au trafic d’influence de tout genre », a déclaré l’honorable Mody N’Diaye.

Aguibou Sogodogo
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