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Flash - Terrorisme : L’émir d’Iyad reste au gnouf
Publié le jeudi 11 aout 2016  |  L’aube




Méprise ? Erreur de la SE ? La semaine dernière, l’arrestation de Mahamoud Barry, alias Abou Yahia, le chef d’une Katiba peulhe, a donné lieu à beaucoup de supputations et de rumeurs dans certains milieux à Bamako.
Il était même question d’une éventuelle libération de cet homme, appréhendé dans la forêt de Wagadou, précisément entre Nampala et Dogofi, par une unité spéciale de la direction générale de la sécurité d’Etat (DGSE), (L’Aube No 821 du 8 août 2016).
En réalité, il semble que ces rumeurs concernant cet individu relèvent d’une intoxication dont l’objectif est simple : brouiller les pistes, notamment en entretenant une certaine confusion sur l’identité du nommé Mahamoud Barry ou Abou Yahia.
Selon une source sécuritaire, cet homme (Abou Yahia) est bel et bien le terroriste arrêté par la SE. Il n’existe aucun doute à la fois sur son identité et son implication dans différents actes terroristes et autres attaques contre les forces armées et de sécurité.
Aussi, les enquêteurs auraient trouvé sur lui des documents (pièce d’identité et permis de conduire) qui attestent son identité.
Actuellement, le général Moussa Diawara (patron des renseignements maliens) et ses hommes mènent des investigations poussées sur l’émir. En attendant, celui-ci reste au gnouf.
INSECURITE A BAMAKO : Où est passé Salif Traoré ?
Attaque à mains armées, banditisme, menaces terroristes… A Bamako, les populations ne dorment que d’un œil. En effet, la capitale bascule dans un climat d’insécurité qui prend chaque jour des proportions inquiétantes. Dans la nuit de lundi à mardi derniers, un groupe de malfrats a investi l’axe Sébénicoro-Samaya.
Pendant un long moment, les malfaiteurs armés ont dépouillé tous les usagers qui ont eu le malheur de passer par là. Les bandits ont même tiré sur un véhicule personnel. Un jeune aurait succombé sous les tirs.
Le mardi dernier, une panique générale s’est emparée de la capitale, précisément dans la zone de Faladié, où les populations ont aperçu un drapeau djihadiste (de couleur noire) flotté au sommet de l’hôtel Royal. Un avertissement ?
Malgré ces faits graves, malgré la recrudescence du banditisme, en dépit des menaces qui troublent la quiétude des populations, le ministre de la sécurité, le général Salif Traoré, brille par son absence sur le terrain. Laxisme ? Incompétence ? Manque d’initiative ?
Des questions qui méritent d’être posées au sujet de ce ministre chargé de veiller sur la sécurité des populations et de leurs biens. Mais la triste réalité est là…
Aujourd’hui, les populations sont laissées à elles-mêmes. Surtout à la merci des malfrats qui ont envahi Bamako et les grandes villes du pays.
AXE MOPTI-TENINKOU : Embuscade meurtrière
Le dimanche dernier, un convoi de ravitaillement de l’armée a été attaqué entre Mopti et Teninkou par des assaillants non identifiés. Au cours de l’attaque, deux véhicules de l’armée auraient été pris par les assaillants. Deux autres véhicules ont pu rallier la localité de Teninkou.
Le même jour, des renforts, à bord de six véhicules, ont quitté Mopti pour déclencher des recherches contre les auteurs de l’attaque. Mais, ces renforts sont tombés dans une embuscade. Là aussi, les assaillants auraient saisi trois véhicules, un autre a été calciné.
Selon une source sécuritaire, l’embuscade a eu lieu dans une zone dangereuse qui a connu par le passé beaucoup d’actions du genre contre les forces armées.
Enfin, cette embuscade a causé la mort de 5 militaires (dont un jeune officier, chef du détachement) et des blessés.

KIDAL(1) : Cheick Ag Hawisa fuit…
Le Gatia a-t-il finalement gagné la bataille de Kidal ? Les événements d’hier incitaient à répondre par l’affirmative. En effet, après de violents combats, les combattants du général El Hadj Gamou sont entrés à Kidal et ont investi plusieurs endroits de la ville. Au même moment les troupes de la CMA qui contrôlaient, jusqu’ici Kidal, perdaient du terrain. Une véritable déroute, selon les informations qui nous parvenaient de la localité.
Dans l’après-midi, plusieurs responsables (militaires et civils) de la CMA se seraient réfugiés dans différents camps de la Minusma. Parmi eux, l’on a signalé la présence de Cheick Ag Hawisa, un des chefs militaires des rebelles de Kidal.
KIDAL (2) : Le chaos pointe…
Depuis le mardi dernier, les affrontements ont repris dans les environs de Kidal entre les groupes armés (CMA) et le Gatia. Ces affrontements se sont poursuivis hier aux portes de Kidal. Selon les informations, ces nouveaux combats sont très violents. Aussi, les deux parties ont, pour la circonstance, mobilisé d’importants moyens humains et matériels.
Ces événements de Kidal inquiètent beaucoup à Bamako. D’autant que des informations font état de l’arrivée sur place de renforts envoyés par Iyad Ag Ghaly, pour soutenir ses protégés de la CMA.
KIDAL (3) : Colère contre la Minusma
A Bamako et dans certains milieux proches de la plate-forme, la colère monte contre la Minusma. En effet, la mission onusienne est accusée de fermer les yeux sur les agissements de la CMA à Kidal.
Selon certaines sources, cette coordination a mobilisé des moyens énormes, le mardi, pour attaquer les positions du Gatia, dans les environs de Kidal. Or, les militaires de l’ONU interdisaient toutes hostilités entre les deux parties.
A Bamako, de hauts responsables critiquent en privé l’attitude des forces onusiennes et françaises au nord du Mali.
NORD DU MALI : Des forces « aveugles » pour surveiller !
Les forces de l’ONU et les forces françaises de Barkhane sont en principe présentes au nord du Mali afin d’empêcher l’implantation de groupes terroristes. Aussi, ces forces disposent d’énormes moyens de surveillance dans le cadre de leurs missions.
Le hic ? Depuis des mois, plusieurs groupes terroristes sont présents dans différents endroits du nord. Ces groupes circulent librement et agissent en toute impunité. Aujourd’hui, des questions se posent, notamment sur le ravitaillement (armes, carburant, nourriture) de ces groupes rebelles et/ou terroristes. En somme, comment ces groupes armés s’approvisionnent-ils ?
La Minusma et Barkhane exercent-ils suffisamment de surveillance sur eux ? Les empêche-t-ils de s’approvisionner au Mali et en dehors ? Quelles sont les bases arrières de ces terroristes ? Quel degré de complicités disposent-ils au sein de la CMA ? Et les complicités extérieures ? Autant d’interrogations posées aujourd’hui.
Source: L'Aube
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