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Appel à Soumeylou et à la Majorité: Tiébilé à tous vents…
Publié le jeudi 11 aout 2016  |  Info Matin
Rentrée
© aBamako.com par Momo
Rentrée politique du PARENA
Bamako, le 20 février 2016 le PARENA a tenu sa rentrée politique 2016 au Palais de la culture




Tiébilé Dramé et son parti, le Parena, ne reculent devant rien, dès qu’il s’agit de la majorité présidentielle, histoire de se signaler dans l’agitation politique. La dernière sortie en date, c’est cet appel politique du président du Parena à Soumeylou Boubèye Maïga, ancien ministre de la Défense, via la majorité présidentielle. En cause : une récente tribune de l’ancien ministre, relayée par les médias, dans laquelle celui qui est aujourd’hui considéré, dans le microcosme politique, comme un expert reconnu des questions de défense et de sécurité, explique comment l’État devrait-il s’en sortir du bourbier sécuritaire du nord. Il n’en fallait pas plus à l’opposant attitré, Tiébilé Dramé, maître incontesté du Parena, toujours habile à l’invective politique, de faire un pied de nez à l’endroit de l’ancien ministre, membre respecté de la majorité présidentielle. Dans son appel, Tiébilé Dramé se réjouit que « Soumeylou Boubèye Maïga, un des principaux soutiens du président de la République (rejoint) les positions du Parena et de l’opposition républicaine, à savoir que sans consensus national, il ne sera pas possible d’appliquer l’Accord d’Alger ».
Voilà qui est suffisant, pour le leader du Parena, de réaliser subitement qu’un membre de la majorité présidentielle va dans le sens qu’il a lui indiqué, depuis belle lurette, comme si les positions du président de l’ASMA-CFP, Soumeylou Boubèye Maïga, sur la problématique du nord et de l’accord de paix, n’étaient pas connues de tous. Pris dans son propre piège de la propagande politique, le maître du Parena estime sans détour que « la solution à la crise malienne qui s’aggrave chaque jour n’est ni à Bruxelles, ni à Washington, ni à Paris, ni à New York. Elle est à Bamako. Elle réside dans des concertations nationales ». Et justement, c’est là où le bât blesse d’autant que l’opinion publique, le seul juge des convulsions politiques, aura du mal à comprendre un homme, en l’occurrence Tiébilé Dramé, qui est allé, lui, signé les premiers accords politiques engageant la nation dans la voie des retrouvailles politiques, loin du pays, à savoir au Burkina (Ouagadougou) et qui aujourd’hui rejette toute solution à la crise malienne, à partir de l’extérieur.
C’est bien clair que la propagande politique a la vie dure, sous nos cieux, avec des hommes politiques, changeant de convictions politiques au gré des conjonctures et des postures, selon qu’il côtoie ou non le régime au pouvoir. Mais de là à croire que le peuple n’a pas de mémoire politique, le président du Parena, grand champion de l’invective politique, court bien le risque d’être recalé, politiquement parlant, par ce même peuple qui sait se souvenir de ce qui se fait et se dit en son nom. Tiébilé Dramé, à tous vents à l’agitation politique contre le régime en place qu’il tente d’accabler à tout prix, y compris même à coût de l’approximatif et du dérisoire, en oublie des traits marquants de son passé récent qui l’a poussé, lui, à signer des accords politiques à Ouagadougou, les premiers du genre engageant le pays vers le sort qu’il connaît aujourd’hui, à savoir être obligé à compter sur l’apport de la communauté internationale pour résoudre la crise qu’il connaît, depuis 2012.
Lisez plutôt l’appel du Bélier en chef à Soumeylou Boubèye Maiga et à la majorité !

Je me réjouis d’entendre et de voir, Soumeylou Boubèye Maïga, un des principaux soutiens du président de la République rejoindre les positions du PARENA et de l’opposition républicaine à savoir que sans consensus national, il ne sera pas possible d’appliquer l’Accord d’Alger.
Le président de l’ASMA –CFP a aussi appelé, selon la presse, à un «débat démocratique approfondi sur des valeurs républicaines»!
Bien avant la signature de l’Accord d’Alger, le PARENA et d’autres partis de l’opposition avaient invité le Président IBK à réunir des concertations nationales inter-maliennes en vue d’une appropriation nationale du processus de paix, maximiser les chances du pays et mobiliser tout le peuple pour restaurer la paix et la stabilité sur le territoire.

Le président et le Gouvernement sont restés sourds à ces appels. Les partis de la majorité les ont suivis dans cet aveuglement qui a coûté trop cher au pays.
Il n’est pas trop tard pour se ressaisir, pour sauver le Mali.

Quatorze mois après la signature de l’Accord, il n’y a malheureusement au Mali ni paix, ni réconciliation nationale. La situation générale du pays est beaucoup plus dégradée qu’elle ne l’a jamais été. Le sang coule au Mali comme jamais avant. Plusieurs centaines de Maliens et d’étrangers sont morts en douze mois.

Il est urgent d’ouvrir les yeux. Le pays risque de couler.

La nouvelle position de Soumeylou est un pas dans la bonne direction. D’autres devraient s’assumer et assumer leur devoir de génération. Sinon, ils seraient comptables du naufrage qui s’annonce.

Devant la détérioration continue de la situation générale du pays, devant la multiplication des attaques sanglantes contre nos soldats et leurs camarades étrangers, devant la recrudescence des affrontements intercommunautaires et des assassinats ciblés, devant la situation dangereuse dans la région de Mopti, devant les tensions qui s’accumulent dans la région de Tombouctou, devant l’impasse du processus de paix consécutive au soulèvement de Gao et à la nouvelle guerre de Kidal, aujourd’hui plus qu’hier, des concertations nationales sont indispensables pour sauver le pays, pour le stabiliser et le remettre sur les rails.

La solution à la crise malienne qui s’aggrave chaque jour n’est ni à Bruxelles, ni à Washington, ni à Paris, ni à New-York. Elle est à Bamako. Elle réside dans des concertations nationales.

Tiébilé Dramé
Président du Parti pour la renaissance nationale (PARENA)
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