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Tenue des élections municipales le 20 novembre : Compatible avec les autorités intérimaires
Publié le vendredi 12 aout 2016  |  L’Essor
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© aBamako.com par mouhamar
Second tour des législatives: fermeture des bureaux de vote et dépouillement
Bamako, le 15 décembre 2013 au lycée Mamadou Sarr: Louis Michel, chef de Mission d`Observation de l`UE a pris part aux opérations de dépouillement.




Le gouvernement explique que les Autorités intérimaires sont un préalable au scrutin car elles doivent aider au retour de l’administration et de la sécurité dans certaines communes

Les élections communales, maintes fois reportées, auront finalement lieu le 20 novembre prochain sur l’ensemble du territoire national. Ainsi en a décidé le Conseil des ministres du mercredi dernier. Aussitôt la nouvelle connue, une question a surgi dans les débats politiques à savoir le sort qui sera réservé aux Autorités intérimaires dont le processus de mise en place est aujourd’hui en cours.

Les réactions n’ont pas tardé sur les réseaux sociaux.
La plupart des observateurs pensent qu’en décidant de tenir l’élection des conseillers communaux en novembre 2016, le gouvernement veut seulement mettre une croix sur les Autorités intérimaires dont la mise en place est contestée par les populations de certaines localités concernées. C’est le cas de Gao où le soulèvement des jeunes contestataires, le 12 juillet, a provoqué des incidents dramatiques qui se sont soldés par la mort de 3 jeunes gens. « Gao : les premiers morts des Autorités intérimaires », avait même titré un journal de la place pour souligner combien la population de la Cité des Askia était hostile à l’installation de ces structures provisoires.

D’autres observateurs n’ont pas caché leur scepticisme quant à la tenue de ces élections en novembre compte tenu du fait que le problème de l’insécurité qui est à la base des nombreux reports, n’est pas encore résolu. Un professeur de droit que nous avons contacté, estime que le gouvernement s’est lancé un défi et qu’il doit se donner les moyens de le relever. « Ces élections ont été reportées à maintes reprises à cause de l’insécurité dans le pays alors que ce problème n’est pas réglé.

Si on part aux élections en novembre prochain, je doute fort que cela puisse se dérouler sur l’ensemble du territoire », analyse notre interlocuteur.
Du côté du ministère de l’Administration territoriale, maître d’œuvre de l’organisation des élections, on estime que l’annonce de la tenue des communales en novembre prochain ne gêne nullement le processus de mise en place des Autorités intérimaires. Pour la simple raison, soutient-on, que les Autorités intérimaires viennent aider au retour de l’administration et de l’Armée dans les localités concernées. L’administration et l’Armée, fait-on remarquer, sont indispensables à la tenue des élections.

« On ne peut pas organiser l’élection dans une localité où il n’y a pas l’administration et la sécurité. C’est pourquoi, il est nécessaire d’installer les Autorités intérimaires. Je pense qu’il faut accélérer ce processus pour que l’objectif soit atteint », argumente un cadre du ministère de l’Administration territoriale qui explique que la démarche du gouvernement est de clôturer les échéances communales avant la fin de l’année. « En 2017, le gouvernement est tenu de préparer les élections présidentielle et législatives prévues en 2018. Or nous sommes convaincus que ceux qui s’opposent à la tenue des élections communales en avançant le contexte de l’insécurité ne vont jamais demander qu’il faille repousser l’élection du président et des députés en 2018.

C’est pourquoi, il faut en finir avec ces élections communales cette année pour bien préparer d’autres élections à venir », dira notre interlocuteur.
Au ministère de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat où est pilotée la mise en place des Autorités intérimaires, on soutient qu’il n’est pas question de stopper le processus. « L’annonce de la tenue des élections municipales n’est pas une raison d’arrêter le processus de mise en place des autorités intérimaires. Au contraire, nous allons continuer le processus car nous pensons qu’il s’agit de deux choses différentes », explique un responsable du ministère en charge de la décentralisation. Par ailleurs, notre interlocuteur indique que l’installation des Autorités intérimaires est actuellement à la phase de l’information et de la sensibilisation à travers des ateliers organisés dans les régions.

Cette phase sera bouclée mardi prochain avec l’étape du district de Bamako. « Dès que cette phase sera terminée, nous allons automatiquement commencer à installer les Autorités intérimaires dans les localités où il y a le besoin.
Nous allons le faire conformément à ce qui est prévu dans l’Accord pour la paix et la réconciliation », assure notre interlocuteur.
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