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Randonnée dans les villes maliennes arrachées aux islamistes
Publié le samedi 9 fevrier 2013  |  APA


© aBamako.com par A S
Affrontements armés au camp para de Djicoroni
Bamako,le 08 février 2013


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Bamako (Mali) - Sévaré. Mercredi 6 février, 7h du matin. Le soleil se lève paresseusement dans cette ville de la région de Mopti, passage obligé des troupes françaises et africaines en partance pour la reconquête de Gao et de Kidal.

D'habitude, grouillante et vibrante, Sévaré est à présent plongée dans une profonde torpeur, à l'image de la gare routière quasi-déserte, de ses squelettiques étalages de commerçants et de ses nombreuses rôtisseries dont la bonne odeur de viande attire peu de clients.

La nature ayant horreur du vide, le site d'hébergement des chauffeurs, vidé par ceux-là qui entre deux longs trajets en avaient fait un grouillant point de chute, est squatté par les déplacés des régions nord du Mal qui fuient les islamistes.

En fait de populations, ce sont plutôt des enfants qui sont hébergés ici : 75 d'entre eux sont âgés de 0 à 5 ans et 74 autres de 6 à 12 ans. Selon le responsable du site, Bocar Traoré, les autorités régionales et leurs partenaires ne ménagent aucun effort pour assister les jeunes pensionnaires du site d'hébergement.

Le décor est le même, quand aux environs de 8h30 on quitte se dirige vers Douentza via la route de Gao. Du fait de la fermeture de l'axe Sévaré-Gao, le trafic est inexistant et la même solitude vous accompagne jusqu'à Konna, là où les hostilités ont réellement débuté entre les djihadistes et les armées françaises et maliennes.

Pas de foules grouillantes, mais des stigmates de la guerre, visibles partout. A l'image de ces douilles jonchant le sol…

Impossible d'aller plus loin, selon un jeune soldat venu à la rencontre de notre véhicule et qui, inflexible, exige pour poursuivre notre route une autorisation signée d'un colonel qui serait à Sévaré, la ville que nous venons de quitter après 60 km de parcours.

Face à l'entêtement du militaire, décision est prise de retourner sur nos pas. Pour Sévaré à nouveau, dans un premier temps, puis, en définitive, Bamako. Une autre mission urgente oblige…

Sur le chemin de retour, nous avons croisé plus de 40 véhicules de combattants français se rendant à Sévaré. Un signe parmi tant d'autres que la guerre contre les islamistes d'Ansar Dine et du MUJAO ne fait que commencer.

Aux environs de 19 h, on atteint Ségou, ville située à 240 km de Bamako. Là aussi, un soldat nous intime l'ordre de s'arrêter, histoire de laisser passer un convoi militaire.

Près de 50 véhicules défilent et sur certains d'eux on remarque un drapeau sénégalais flottant au vent. Comme pour signifier aux rares témoins que Dakar, à l'instar de la communauté africaine et internationale, est aux côtés de Bamako pour une lutte sans merci contre le terrorisme.

Prémonition d'une victoire des alliés ou hasard? Nous sommes tombés sur deux camions que les terroristes, dans leur fuite, ont abandonnés à 75 km au Nord-est de Diabaly.

Munitions, roquettes, lance-roquettes, carburant (3000 litres environ) et motos sont entassés dans ces véhicules de l'ennemi.

Envoyé spécial : Mohamed L. Maiga Diallo

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