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Le président de la haute autorité de la communication (Hac) Fodié Touré l’a révélé : “Aucune des télévisions privées au Mali ne dispose d’autorisation. Il semble qu’il leur a simplement été donné la possibilité de procéder à des essais.”
Publié le dimanche 14 aout 2016  |  Aujourd`hui
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© aBamako.com par Momo
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Le président de la Haute autorité de la communication (Hac) Fodiè Touré semble être engagé à améliorer le cadre législatif et réglementaire de l’espace médiatique audiovisuel et de la mission de régulation de sa structure. Il a mis en exergue une situation extrêmement complexe des radios et des télévisions privées. Parlant des entreprises de distribution de programmes et des radios étrangères, le président de la Hac estime que leur situation est moins préoccupante que celle des radios et des télévisions privées.

Installée il y a seulement quelques mois, la Haute autorité de la communication (Hac) vient de tenir sa première session, consacrée à la finalisation du plan d’action et du chronogramme de ses missions. Cette session était présidée par le ministre de l’Economie numérique et de la communication, Me MountagaTall, représentant le Premier ministre Modibo Kéïta. L’occasion était bonne pour le président de la Hac, Fodiè Touré, de faire un clin sur la situation de l’audiovisuel au Mali. Il s’agit bien de mettre en exergue une situation extrêmement complexe des radios et des télévisions privées.

Ainsi, de 1994 à nos jours, sur le plan technique, dira-t-il, plus de 800 fréquences ont été “assignées” pour l’exploitation de radios privées. Selon un rapport d’audit réalisé en 2015 par l’Autorité malienne de régulation des télécommunications et des postes cité par le président de la Hac, avant l’installation de la Hac, 575 autorisations ont été délivrées, y compris les autorités provisoires pour l’établissement et l’exploitation de radios privées.

Selon le Président de la Hac, “sur ces 575 radios, 329 fonctionnent conformément aux termes de l’autorisation qui leur a été délivrée ; 353 émettent sur des sites indiqués dans l’autorisation d’établissement et 24 émettent à partir de fréquences autre que celles qui leur a été assignée”. Ce n’est pas tout, précise Fodiè Touré qui révèle encore qu’il y a 3 éléments qui émettent à partir de site autre que celui indiqué dans l’autorisation d’établissement et 219 fréquences assignées n’ont pas été mises en service.

“En plus de ces 575 radios à qui des fréquences ont été assignées, 43 radios émettent sans aucune autorisation dont 11 dans la zone géographique du district de Bamako. Il faut ajouter à cette situation déjà complexe, la délivrance, après l’installation de la Hac, de nombreuses autorisations provisoires sous réserve de leur confirmation par l’autorité de régulation. Sur le plan administratif et juridique, l’examen des documents a permis de constater l’existence de radios privées émettant sur la base d’arrêtés interministériels devenus caducs parce que n’ayant pas été renouvelés, de radios émettant sur la base d’autorisations provisoires délivrées par le ministère en charge de la Communication, sous réserve de leur confirmation par la Hac, de radios privées qui ont cessé d’émettre suite à une Décision du ministère de la Communication, de radios qui avaient cessé d’émettre mais qui ont repris leur service après y avoir été autorisées par le même département et enfin de radios privées qui émettent à partir de fréquences non attribuées, donc frauduleuses” précise le président de la Hac.

S’agissant des télévisions privées, Fodiè Touré estime que cette situation est encore plus préoccupante : “Aucune d’elles ne dispose d’autorisation et il semble qu’il leur a simplement été donné la possibilité de procéder à des essais. Aujourd’hui, il est aisé de constater qu’elles figurent toutes sur les bouquets proposés par certaines entreprises maliennes de distribution de programmes” précisera-t-il.

Parlant des entreprises de distribution de programmes et des radios étrangères, le président de la Hac dira que cette situation est moins préoccupante que celle des radios et des télévisions privées. “Les entreprises de distribution de programmes et les radios étrangères diffusent et émettent sur la base, soit de conventions d’accords conclus avec l’ancien Ortm, soit d’autorisation donnée par l’ex-Conseil supérieur de la communication. La complexité de la situation générale de l’espace médiatique audiovisuelle est accentuée par les demandes pressantes des promoteurs nationaux et étrangers qui attendent depuis des années” a-t-il conclu.

A.B. HAIDARA
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