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Centre et Nord du Mali La situation sécuritaire détériore l’accès humanitaire
Publié le lundi 15 aout 2016  |  Le Républicain
Le
© Autre presse par DR
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR)




Les humanitaires tirent la sonnette d’alarme sur la limitation de leurs moyens d’action provoquée par l’insécurité chronique qui règne au centre et Nord du Mali. L’organisation humanitaire des Nations Unies (Ocha), dans sa dernière publication sur le Mali, est sans équivoque : « En raison de la situation sécuritaire sur le terrain, les organisations humanitaires ont dû restreindre leurs mouvements, ce qui a limité la réponse aux besoins prioritaires des populations vulnérables ».

Dans son dernier bulletin humanitaire d’information publié en fin juillet 2016, Ocha Mali met l’accent sur la menace qui pèse sur les civils à Kidal à cause de la reprise des hostilités entre les groupes armés pour le contrôle de la ville. « La reprise des combats entre mouvements armés en violation de l’Accord de paix dans la région de Kidal en juillet constitue une menace sérieuse à la protection des civils », indique OCHA Mali, qui précise : « des centaines de ménages ont fui les violences à Kidal pour trouver refuge dans les régions ou pays limitrophes. » Selon l’organisation humanitaire, à la date du 4 aout, au moins 1 025 nouveaux déplacés internes ont notamment été enregistrés à Ménaka et 356 à Gao par le gouvernement et ses partenaires humanitaires.

Cette situation sécuritaire complique la tâche aux humanitaires comme l’explique OCHA Mali : « Les violences ont affecté l’accès des travailleurs humanitaires aux populations de Kidal et contribuent à réduire davantage l’espace humanitaire». En raison de la situation sécuritaire sur le terrain, selon OCHA Mali, les organisations humanitaires ont dû restreindre leurs mouvements, ce qui a limité la réponse aux besoins prioritaires des populations vulnérables. « Les blessés ont pu être pris en charge par le personnel de santé, mais l’évaluation des besoins des déplacés par les violences et l’assistance des personnes affectées par les inondations dans la région n’a pu se faire », précise OCHA.

Aussi, on assiste à une détérioration de l’accès humanitaire dans les autres régions du Nord et le centre du pays. « Dans la région de Tombouctou, des affrontements entre groupes armés ont aussi été rapportés au mois de juillet dans la commune de Hamzakoma sur la rive sud du fleuve Niger. Au centre du pays, l’accès humanitaire s’est aussi détérioré dans la zone de Nampala dans la région de Ségou où des attaques terroristes » ont eu lieu. De même, la présence d’hommes armés a été signalée dans les cercles de Ténenkou, Youwarou et Douentza dans la région de Mopti où l’accès est déjà difficile en raison de la saison des pluies», déclare OCHA Mali.

Les contraintes d’accès augmentent et peu de fonds mobilisé
Malgré l’augmentation des contraintes d’accès en 2016, l’argent collecté pour faire face à la demande humanitaire n’est pas à hauteur de souhait. Depuis janvier 2016, selon OCHA Mali, 20 contraintes d’accès ont été enregistrées dans les régions du nord. «Ces incidents ont une conséquence importante sur la capacité des acteurs humanitaires à porter assistance et protection aux personnes dans le besoin. Ainsi, dans les régions de Gao et Ménaka par exemple, les vols de véhicules et les pillages ont notamment privé ou retardé l’accès des populations aux soins de santé et aux vivres », explique OCHA Mali. Et pourtant, rapporte OCHA, « en date du 09 aout 2016, l’appel de fonds pour la réponse humanitaire au Mali en 2016 n’a mobilisé que 28 pour cent des 354 millions de dollars requis, soit 98,5 millions de dollars, selon les données rapportées au Système de suivi financier (FTS). »

De la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu des pourparlers d’Alger à aujourd’hui, juin 2015-début août 2016, les attaques terroristes, les conflits interethniques et le grand banditisme ont fait plus de 600 morts dans le pays. A Kidal, les groupes armés, le Gatia et la CMA, en lutte pour le contrôle de la capitale des Iforas, s’affrontent quasi quotidiennement depuis fin juillet 2016. Les combats ont repris, le mardi passé, 9 aout 2016, aux alentours de la ville de Kidal, plus précisément à Edjerer, zone située à une cinquantaine de km de la ville de Kidal.

Madiassa Kaba Diakité
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Le Républicain N° 4380 du 7/5/2012

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